31.1.09

 

le courrier de José Spéré entre dans "la modeste collection"


 

Florellita


 

Hello Bella!



Merci pour ton courrier et félicitations pour tes talents à la gouge!
Claire ma belle tu es près des terres d'ocre....Quel rêve!
Et tu poursuis ta quête!
Quel courage!
Claire, ma belle ce fut longtemps que nous nous sommes vues!

 

bien sûr on peut toujours faire mieux!


On peut aussi se lancer des défis à soi-même, en sport, "le frère ennemi des artistes" on appelle cela: battre son propre record!
Ce n'est pas de l'auto satisfaction ni de la suffisance imbécile.
Mais du bonheur, rien que du bonheur!
Cette pièce à laquelle je tenais beaucoup, devait éffectuer tout le parcours de la transportation de terre crue au four sans dommage, du parcours basse température, de la mise en couleur en passant par l'émaillage.
Tout s'est bien passé.
Enfin le blanc est bien blanc, Je sors un jaune nouveau pour moi.
En fait une nouvelle gamme de coloris voit le jour.
Il n'y a pas besoin de passage à l'or, les pièces se suffisent à elles-mêmes, directes sorties de haute température.
André, tu devrais venir voir cela!
En même temps prudente, je précise, que "dame céramique" comme la nomme l'un de mes sympathiques correspondants, c'est comme la mer, comme la montagne, l'homme propose et les éléments disposent.
Chacun devant le four à ouvrir connaît le frisson, la question, le doute, et tout est toujours remis en cause, devant le toujours possible avatar!
Cela me réveille la nuit, me poursuit jusque dans le fin fond des rêves!
C'est sans doute le pourquoi de tant de satisfaction lorsque devant le résultat, on peut savourer la mission accomplie.

 

les dernières sorties de four



Qui dit mieux?

30.1.09

 
Hello bella,

Le temps, ce furieux temps à la course éffrénée! Il emporte au fil des jours toutes ces pensées faites à l'envolée, l'instant s'envole et toues ces choses que je voulais te dire, ou bien juste ton sourire. Je t'écris de l'école.... C'est un peu galère, toujours une très mauvaise connection à la maison... Et vas-tu me croire, quand je rentre le soir je suis si fatiguée, que je n'ai même plus la tête à discuter au téléphone... Dodo à 10 heures!!!! Néemoins je suis de tes nouvelles toujours à travers le blog... Tant à dire; bravo, et surtout, il faut le voir, le regard, le toucher... Je ne suis rentrée à Marseille qu'un jour depuis le 3 septembre... J'aime la campagne, j'en profite les weekends, alors la ville.......... Voila sinon je t'envois une photo de mon estagné, il est en noyer, sculpté main et la traverse haute est de moi, le reste, la feuille d'acanthe, la coquille et toutiquanti sont des exercices de style imposés. Aussi, le négatif du plâtre de ma terre de préparation pour mon bas relief... On nous a dit :Pas d'animaux; alors où se cache le "caribou" dans le tronc? (la photo est à regarder à l'horizontale). Bien, sur ce je retourne à l'atelier... Je t'embrasse très fort, j'espère que tu vas bien et bises à François, Fred et ton "armée".

 

le courrier de Arsène

Chère Madame,



Comme vous je travaille l’argile. Depuis quelques mois je vous lis quotidiennement et vous remercie de nous faire partager les joies et les doutes que sait si bien nous offrir Dame Céramique.

Avant qu’il ne soit trop tard je voudrais vous souhaitez une excellente année 2009 pleine de tout ce qui fera votre bonheur et entretienne l’énergie exceptionnelle qui vous habite.

Je ne crois pas nécessaire de vous encourager à poursuivre votre merveilleuse croisière, mais de grâce, continuez à nous faire partager votre aventure si singulière.

Avec mes confraternelles salutations,

Arsène

Réponse de danielle

A mon tour avant qu'il ne soit trop tard je vous souhaite une bonne année.
Merci^pour ce gentil courrier.
danielle

29.1.09

 

Comme des déesses oxydées, sont mes pensées devenues!

Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier
Au fil du temps et des jours sur ajoutés, s'empilent et s'amoncellent les pièces constitutives du"Colossal d'Art Brut".
Si fil,
Si fin,
Si retenu,
Ténu,
Têtu,
Colémanite,
Loup! y es-tu?
Dioxyde de titane,
Il n’y a plus d’écho,
Oxyde de nickel,
Et même plus d’égo.
Syénite néphélinique,
Seul,
Carbonate de manganèse,
Ce cheval à sortir du four,
Fritte alcaline,
Semble hennir d’impatience,
Feldspath potassique,
Et me fait chavirer le cœur,
Dioxyde de titane
Tant il est sorti BEAU!
Fritte alcaline wollastonite,
Si bien que je reviens à l’atelier,
Fritte boracique,
Pour le regarder.
Rutile 8, si près du but,
si rude, si rue, si brut,
brute,
si rut.
Si seulement!
Pour voir qui,
Oxyde de fer rouge,
Quoi? Lui, (le cheval)?
mélantérite
Ou bien moi?
Au travers LUI!
C’est une histoire de blanc sur barbotine sauce Danielle!
C’est une histoire de sur lignage doublé et d’adjonction du dernier dosage d’ oxyde de cobalt!
Je vais, je viens, j'enfourne,
et je reviens!


.

 

27.1.09

 

26.1.09

 

ces derniers jours de la soixante quatorzième saison.



Dans le "secret" de mes fabrications...............cuisson haute température.
Des banalités.
Il pleut partout dehors et même dedans.
Pourtant Daniel, et un autre bien sympathique sont venus mettre un peu d'ordre dans l'atelier.
Je veux dire: soulever les pièces que je ne suis pas capable de bouger seule, et faire de la place et notamment trouver un espace pour installer la crêche en attendant si faire se peut, qu'elle trouve un logis.
Ils ont poussé l'amabilité jusqu'à installer deux éclairages dans la salle où sont exposées une foultitude de pièces réalisées de telle façon que si vous venez me voir dorénavant, en ce lieu, vous pourrez apercevoir quelque chose.
et quand je dis quelque chose! je sais ce que je veux dire!
A bon entendeur, salut!
Eh! oui, P.!
J'en suis à la fin de la soixante quatorzième saison, et les choses qui promettaient de se faire un jour se font, lorsque le fruit est mûr!
Et surtout pendant qu'il en est temps.
Et parler de l'âge de la retraite en ART, n'a pas lieu d'exister, (tu verras toi aussi un jour!) sauf dans le langage au raz des pâquerettes, dont les motivations sont mal définies.
il y a distorsion, inadéquation totale entre la démarche qui est la mienne, l'opinion formulée de tous ceux que je puis rencontrer, et le niveau de compréhension, de ces auteurs de rumeurs.


Il y a surtout une distance plus ou moins entretenue par cette sorte de quarantaine dans laquelle je me trouve depuis pas mal de temps, et qui me prive et de la possibilité de répondre ou même de donner les explications nécessaires.
Manque sur notre espace culturel et notre territoire sans doute une sorte de médiation, à laquelle toi, qui est éclairé et "clair" tu devrais savoir pallier individuellement, en dehors de tout critère d'intérêt.

Cours-y vite la danielle, cours-y vite!
Le temps d'un artiste de ma sorte, se joue dans la durée.
Le temps de se construire!
Le temps de réaliser, la préciosité des choses, les nécessités d'un accomplissement.
Non seulement pour soi, mais sans doute aussi en direction de tous.

 

hier dimanche...........


Hier dimanche, il faisait beau temps.
Je suis restée à la maison puisqu'il s'agissait du dernier dimanche du mois, jour de la brocante au marché de gros.
Impossible pour moi d'accéder à l'atelier.
Les gens ont sonné à ma porte toute la journée.
Un groupe de dix personnes d'une association d'anciens combattants d'Afrique du Nord, réunis ce jour-là, ici.
La porte étant ouverte, d'autres gens, puis d'autres encore, un autre groupe de dix personnes convives d'un mariage à Gémenos la veille,et d'autres.
Certains avaient lu des articles sur la Maison.
En soirée les anciens combattants d'Afrique du Nord sont revenus avec un autre groupe, et la porte ouverte des jeunes couples à leur tour sont entrés.
Les gens sont toujours admiratifs et gentils.
Ils disent en général qu'ils passent devant la maison depuis longtemps et qu'ils avaient toujours eu le désir de voir à l'intérieur.
Un Monsieur disait: je réalise ainsi un vieux rêve d'enfant.
Les gens expriment l'idée que c'est enthousiasmant de trouver une porte ouverte sur un vrai quelque chose à voir.
Je ne vais pas chercher les gens dans la rue.
Je dirais même que travaillant en céramique toute la semaine, j'ai tendance à me reposer le dimanche.
Mais c'est agréable de renouer de temps en temps avec ces ouvertures conviviales et ces rencontres magnifiques.
Les gens sont gentils et leurs commentaires n'ont rien à voir avec les abominables grincements de dents que d'aucuns me rapportent, si volontiers, me faisant ainsi tant de chagrin.

25.1.09

 

L'art est-il divertissement? texte de Laurent Boyer

L’art est-il divertissement ?
(En écho à Danielle Jacqui, peintre à Roquevaire)

A quoi vise l’art sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ?
Henri Bergson

Lors d’une visite à la Maison de celle qui peint, où j’ai rencontré Danielle Jacqui, nous avons ébauché une discussion sur le sens du travail artistique. Ou plutôt, nous avons effleuré cette question : mais que fait-on quand on est artiste, comment définir ce que l’on fait quand on fait œuvre d’art ? Il ne nous a pas échappé que la question, ainsi posée, est aussi massive qu’insoluble dans le cadre d’une conversation. Elle méritait bien une analyse plus formelle.
Ce jour-là, Danielle J. racontait qu’elle avait entendu à la radio, l’exposé d’une conception de l’art qui assimilait celui-ci à de l’entertainment, c’est-à-dire du divertissement. J’ai bien compris qu’elle ne se reconnaissait pas dans cette idée et que cela lui semblait absurde. J’ai compris aussi qu’elle considérait cette pensée comme une insulte, dont l’étrangeté et la bêtise l’intriguait. Je me suis senti en accord avec elle : l’art ne pouvait pas être cette distraction du samedi et dimanche, où abattus par un quotidien sans saveur, nous fuirions dans le monde détourné des fictions artistiques. Fictions qui pourraient désigner soit une grande partie des spectacles que la société propose, soit encore une activité, pleine de « créativité », au sein d’un atelier associatif par exemple.
Mais qu’est-ce que l’art a donc à faire ici ?
Le divertissement ou l’entertainment, c’est l’état d’esprit (et l’action de donner cet état d’esprit) obtenu dans une occupation plaisante, parfois amusante, où l’excitation peut avoir l’apparence de la gaieté, de la joie et étendre sa gamme jusqu’à une hystérie dont le caractère gravement pathologique échappe aux yeux de nos contemporains.
Mais qu’est-ce que l’art a donc à faire ici ?
Comment l’idée de l’art a-t-elle pu glisser jusqu’à se confondre dans l’esprit des hommes avec celle de son frère ennemi : le sport ?
L’art serait donc devenu sportif. Cela peut se comprendre à partir de l’augmentation sans commune mesure au cours du XXème siècle, de la durée de « temps libre », à laquelle il faudrait ajouter le désir de spiritualité, de sens, et de raison propre à toute personne. Ce temps libre est un temps à soi, séparé de la contrainte, durant lequel il serait possible de « s’évader » ou pire encore : « se vider la tête », expression si malheureusement employée. A partir de là, toutes les aspirations humaines peuvent se transformer en divertissement,suivant les étapes suivantes. Le travail est fatigant, contraint. Le temps libre consiste à oublier ce travail et donc à oublier la réalité. Deux belles activités non productives, libres, s’offrent à l’homme : l’art et l’exercice du corps . Puisque le temps libre est occupé par le sport, divertissement, l’art, activité libre, devient un autre divertissement. Cette glissade de l’art, a atteint son degré le plus bas lorsque le temps libre a été totalement accaparé par l’industrie du loisir.
Un texte célèbre de Blaise Pascal propose un sens merveilleux au divertissement : toutes ces activités dans lesquelles nous tentons de perdre notre conscience pour ne pas être rattrapés par le néant infini de l’espace et de nos vies.
Nous nous divertissons, pour oublier notre condition d’homme : mortel, frêle, malade, inquiet… et nous nous divertissons aussi de notre moi dont le caractère improbable et infidèle a besoin de projeter hors de lui les failles qui le définissent.
Mais l’art est-il divertissant ? Le monde fictif qu’il invente et propose a-t-il pour but de nous faire oublier qui nous sommes et ce que nous devons faire ? L’art est-il un deuxième moi dont la réalité serait secondaire et qui ne serait tolérée qu’en raison de ses apports collatéraux comme par exemple, se décontracter, obtenir une plus grande efficacité dans le travail, être célèbre, s’enrichir, etc… ?
Non. L’art n’est pas un divertissement. Croire que l’on se distrait grâce aux œuvres d’art, productions normalisées de l’industrie de loisir, arts populaires, arts de la grande culture ou bien activités créatives en ateliers de loisir, ou encore travail des artistes de métier, croire cela est méconnaître totalement ce qu’est l’art.
L’art quel qu’il soit, nous amène à nous-mêmes et au monde. Pas seulement dans la fascination métaphysique pascalienne, ni encore dans ce détournement joyeux de l’artiste comme illusion valant vérité, mais dans l’être-simplement-soi, dans une action à la mesure de son corps et de son être tout entier. L’art n’est rien d’autre que le monde et soi. Ainsi, ne serait-ce pas plutôt tout le reste qui deviendrait divertissement : la profession, la famille, les devoirs sociaux ?
L’oeuvre d’art n’est pas un monde factice, qui nous permettrait de voir autre chose que de l’ennuyeux banal. L’œuvre d’art est vérité. Au sens où sa réussite la plus haute est celle qui nous dit la vérité sur le monde, sur les hommes, sur nos sentiments et notre conscience. L’œuvre d’art nous trouve. Tout comme le langage, qui pour dire, est bien obligé de se séparer des idées et des choses, l’œuvre elle aussi se sépare du monde « réel », celui où l’on ne pense pas, où l’on ne crée pas, pour dire que notre destin est là : dans ce regard saisi sur un portrait, au creux de cette mélodie, de ce vers, de cette forme, de cette histoire. Toute œuvre d’art montre un destin.
Ainsi, nous n’accorderons jamais assez d’importance aux moments de grâce que sont les chansonnettes de fin de banquet, les mélodies des lavandières ou les sifflements du charpentier. Ce ne sont pas des gestes « déportés », contingents, mais l’expression la plus vivante de ce qui est vécu.
Peut-on dire que le facteur Cheval se divertit lorsqu’il construit son palais ? Il ne passe pas le temps, il ne s’occupe pas, ce n’est pas du loisir. Il se fait lui-même, il réalise son destin dans le labeur qui représente ses rêves et ses valeurs.
Attention même les œuvres dites de divertissement, issues des « entertainment companies » nous amènent à nous-mêmes, à ce que nous sommes, pathétiquement. Ce nouveau Léviathan qu’est l’industrie du divertissement a bien accru le se-vider-la-tête, propre au temps des amusantes évasions. Cette industrie produit – mais surtout reproduit – des images, des supports à sentiments et à idées. L’usage de ces produits, en dehors de la réalité, est cadré : le soir après 20h50 et le week-end, disons en dehors du vrai temps de travail.
Le capitalisme a-t-il noyé les frissons sauvages de la création dans l’eau tiède du divertissement ? Non car la plus immonde des plus grosses productions commerciales et internationales, ne nous divertit pas mais nous parle et nous dit la vérité. Une vérité pâle et simple, maintes fois redite, exprimée avec des symboles éculés afin que tout le monde puisse la comprendre ou tout au moins la sentir. Toujours la même : nous aimons, nous voulons être aimés, nous pensons, nous rions, nous souffrons, nous sommes mortels.
Toutes ces affirmations, apparemment si niaises, jamais la vie réelle ne nous les révèle avec autant de finesse. Au contraire, dans la vie réelle, nous jouons un rôle où rien n’est jamais pensé mais où tout s’efface sous des gestes codés, des réactions conventionnelles et des pensées instantanées et confuses. Cette vérité sur nous-mêmes n’apparaît que dans l’oeuvre et c’est pour cela que nous aimons les spectacles car ils répètent cela à l’infini sous des formes qui essaient sans cesse de se renouveler. Dès lors, c’est peut-être notre rôle social qui nous divertit de l’art.
“Il n'y a pas d'art d'agrément.”disait Merleau Ponty car l’art n’est pas là pour faire joli, ni pour amuser la galerie , il permet de montrer aux autres et à soi-même les traces les plus pures de notre existence.
[Laurent Boyer, Floirac, septembre-décembre 2008]

 

La crêche: dernier jour en ville; (photo Bernard Consoloni.



La crêche dernier jour sans doute.
Où l'installer désormais.
Je l'ai dit: elle est offerte.
Mais il ne saurait être question de l'enfermer dans des caisses et au fond d'un local sans vie.
Les oeuvres doivent être montrées.
C'est la raison pour laquelle, nous avons tellement besoin ici, d'un espace muséal consacré à l'art singulier.

 

le courrier de Marie

Que d'émotions , de belles rencontres et des opportunités !!. c'est vraiment beau tout ça. J'imagines ce que tout ça produit sur toi!! Oui que d'émotions, je me répète, c'est vrai que tu es sensible, c'est comme ça, et c'est pour ça que je m'approche, m'accroche de toi! Les mots de corinne sur ton travail sont superbement bien trouvés, je suis admirative quand je vois des gens jouer avec les mots (comme avec des couleurs et de la matière). J'aime.
bonsoir Danielle et continues bien
marie
http://le.blog.de.marie.free.fr

réponse de Danielle

Merci Marie pour ta gentillesse.
Ce jour, j'ai la grande opportunité, la grande chance de pouvoir livrer à la sagacité des lecteurs du blog: "vers un colossal d'art brut"
deux textes superbes, édifiants et extraordinaires de laurent boyer, rencontré l'été dernier et à la maison et à l'atelier je crois.
Ce sont des textes qui nous font réflèchir, avancer.
Merci à lui.
Merci à tous mes correspondants.

 

le courrier de Laurent Boyer

Bonjour,

Je suis très content que ces deux textes vous aient plu. J'ai essayé
de dire ce que je pensais et ce que j'ai cru comprendre dans votre
expression "OrganuGamme".

Bien sûr, vous pouvez les publier sur votre blog, puisqu'ils sont
aussi un peu à vous.

N'hésitez pas à nous informer des suites de votre projet pour la gare
d'Aubagne et de claquer une petite bise à Pakito et Caroline.

Bien à vous.

Laurent Boyer.

L’ORGANuGAMME :
un mot pour un art

L’ORGANuGAMME est un mot-valise inventé par Danielle Jacqui. Il est le titre d’une exposition présentée au Musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky (Nice).
Mais aussi le mot ORGANuGAMME désigne à la fois un principe de création, l’ensemble d’œuvres résultantes de ce principe et encore l’auteur ou la source de ces œuvres. L’ORGANuGAMME est une forme de vie humaine. Danielle Jacqui a déjà rendu compte des racines de ce mot baroque et exposé toute la charge déposée dans sa graphie et sa composition . L’objet du texte qui suit est de développer quelques ramifications significatives pour étayer ses intentions et en préciser un caractère conceptuel, parmi d’autres déjà existants et d’autres encore possibles.
L’ORGANuGAMME est un sujet vivant, organique, organisé, il est un organisme. Il suit sa propre fin en tant que totalité et unité. Tout ce qu’il fait est orienté vers sa propre existence. Il s’autoproduit. Son activité ne réalise pas de fins extérieures à lui-même. Cette autoproduction est inséparable de son milieu. L’organisme poursuit sa propre fin en s’adaptant en permanence au milieu où il vit et à ses changements. Le monde extérieur est un contenu sans limite dans lequel l’organisme sélectionne ce qui permettra son développement.
L’ ORGANuGAMME est inséré dans un champs de forces multiples qui le dépassent et qui le portent, comme le courant d’une rivière entoure le poisson. Ce sont les autres, ses proches, son lieu de vie et ses déterminations corporelles ou psychiques.
Si le travailleur n’est qu’organe, l’ ORGANuGAMME est organisme, et plus encore. En général, le monde des organismes est limité aux caractères propres à une espèce (Chaque être vivant a un monde en fonction de son espèce), l’ORGANuGAMME possède plus de possibilités pour s’accorder au monde. Il est autonome mais il est aussi gamme, capable de saisir la pluralité et la diversité de la réalité. L’ORGANuGAMME se décline, se multiplie, se différencie, s’adapte et adapte, et se construit de façon inattendue, et crée ce cas physique que l’on appelle singularité.
Dans cette activité productive de soi propre à l’être vivant, la partie la plus vive est de « penser soi-même son propre habitat ». L’habitat est l’interface entre le monde et le sujet. L’ORGANuGAMME ne peut pas habiter n’importe où. Il est nécessairement architecte et s’incorpore dans son mobilier. Car les identités des habitats proposés par la société ne lui conviennent pas. Dans un espace sans ses représentations, il croirait habiter la vie d’un autre. « J’ai tout fabriqué moi-même » dit Danielle Jacqui.
D’ailleurs, l’ ORGANuGAMME tente aussi de réaliser aussi sa mort. Il fabrique sa forme avec autant de souci que s’il s’agissait de sa vie.
Mais si l’ORGANuGAMME est d’abord organisme, il peut d’une certaine façon être aussi organe de la société, organe non au sens où il exécuterait mais au sens où, sous cet angle, il ne serait qu’une partie (et non une totalité). Sans l’ORGANuGAMME, la société ne serait même pas une fourmilière, mais une addition de parties, sans histoire, ni changements. L’ORGANuGAMME, par sa déclinaison, son imprévu permet de situer la société sur le fil du temps et de lui indiquer que le caractère principal du futur est l’inconnu. L’ORGANuGAMME est l’organe du temps, il fabrique du futur. Le travail lui, ne vit que dans le passé, fait, refait, et porte l’uniforme.
Les traits de cet artiste qu’est l’ORGANuGAMME, le rendent donc étrange et il en subira quelques fâcheuses conséquences.
Tout d’abord l’ORGANuGAMME ne pourra jamais accéder au savoir-faire. Il n’est qu’un faire, primitif et nu. Ses oeuvres sont sans savoir, c’est l’activité elle-même qui produit son faire, intransmissible. A l’opposé, le savoir-faire est nécessairement coutumier,répétitif, il peut s’objectiver et se répandre en éducation.
L’ORGANuGAMME suit ce précepte : « Mets-toi en situation du premier homme. Déshabille toi de tout le poids de la culture . » Chair palpitante, coeur à vif, l’ORGANuGAMME agit dans un acte pur, spontané pour construire la peau qui recouvre à chaque instant le dénuement de son être. L’ORGANuGAMME est étranger à l’histoire de l’art et ne comprend pas les courants qui font les genres, les styles, les rapprochements classiques des esprits cultivés : « Tel artiste est proche de tel autre ». L’ORGANuGAMME ne voit pas les classifications car cela remet en question son identité. La seule éducation possible serait celle-ci : « Ce que j’ai à transmettre : une ode à la création. »
Enfin, son œuvre deviendra difficilement marchandise. Il ne peut commercialiser son œuvre puisque son œuvre, c’est lui. Il peut difficilement exposer son œuvre puisque son œuvre, c’est lui. Son œuvre n’est pas un produit mais une façon de vivre. L’ORGANuGAMME est un être dont l’existence ne peut être séparée de son œuvre. Il ne suffit pas de produire pour être, il faut que la création soit création de soi. Par nature, il essaie d’échapper aux conditions sociales qui formeraient son œuvre.
Mais cela n’est pas métaphysiquement inquiétant, « Une chose peut être utile et produit du travail humain, sans être une marchandise. » disait Marx. Et si l’ORGANuGAMME est invendable comme l’a exprimé Danielle Jacqui : « On me disait c’est bien, mais ce n’est pas commercial. ! Et lorsque des commerçants ont commencé de s’en intéresser, ils prétendaient utiliser une série, qui paraissait plus commerciale, tentant de me soumettre à cette production en exclusivité dans mon travail et pour eux-mêmes.», c’est bien parce que ce qui a le plus de valeur ne pourra jamais se vendre.

[Laurent Boyer, Floirac, septembre-décembre 2008]





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24.1.09

 

Le courrier de Martine d'Auriol

Bonjour,



Résidant à Auriol, je passe tous les jours devant votre maison que j'ai déjà vue d'ailleurs aussi à la télé.

Je suis photographe amateur à Auriol et je publie gratuitement mes photos sur internet.

C'est pour cette raison que j'aimerais savoir si je pourrais gratuitement un jour (de beau temps) photographier votre maison pour la montrer sur les sites photographiques (gratuits) ci-dessous :……………………………………………….. ;;
Merci de votre réponse,
Martine

Bonjour Martine.
Merci pour ce gentil courrier.
Vous pouvez photographier et mettre en ligne vos photos, Je me ferai un plaisir de vous faire entrer dans la maison un de ces jours et ce sera très sympathique de faire ainsi votre connaissance.
Vous pouvez mzttre vos sites et coordonnées en joint sur les emplkacements réservés à cet effet le blog.

Je vous souhaite un bon week end
danielle.

 

le courrier de Corinne

Je suis venue vous voir l'autre jeudi 15 janvier dans votre "atelier" à Aubagne avec une collègue céramiste, j'ai aimé cette œuvre en herbe, en mouvement, en naissance, ce tourbillon de couleurs qui ressemble à de l'eau bouillonnante, turbulente, furieuse, impétueuse, qui ne sait pas où elle va mais qui y va .... et fissa encore !
Je vous connaissais de vue puisque j'allais voir dans les années 1983-86 René Pesante à Roquevaire, je passais devant votre maison et jamais je n'aurais cru que vous alliez avoir cette force immense de passer outre les "médisances" et de suivre votre destin. Chapeau bas Madame !


D'ailleurs, en vous voyant ce jeudi, à certaines expressions ou façons de tourner votre tête, j'ai cru voir la fille de cette femme que j'apercevais autrefois... juste une impression....


Je n'ai pas pu vous écrire avant car le soir même, je suis partie dans la nuit aux urgences de Brignoles pour une crise aiguë de tension (25, 11 pour la petite histoire). Et dans le camion des pompiers quand mon trouillomètre était à zéro, je m'accrochais à vos "macarons, gorgones, couleurs, ors, sourires, grimacements, ricanements et autres écritures de votre imaginaire", j'imaginais votre fameux mur et dans la salle du monitoring quand je n'y parvenais plus, j'essayais de créer dans ma tête ce que moi j'aurais aimé peindre sur des murs... je me propulsais dans le rêve pour rester en vie....


Je vous dis simplement merci d'exister car vous représentez l'espoir qui saute les malheurs de la vie, qui profite des bonheurs, qui se régale de tout, qui transforme et surtout qui dit ses ressentis, son vrai être, son intégrité laide ou belle, heureuse ou malheureuse, en colère ou apaisée et bien plus encore..... à la manière de l'eau encore qui ne s'arrête jamais, qui se renouvelle de tout, qui montre le monde à l'envers, à l'endroit....


J'ai lu et vu beaucoup de sites sur vous sur le net mais je ne suis pas sûre d'avoir trouvé votre blog perso et n'ai pas trouvé où s'inscrire pour aider cet art qui s'élance vers le ciel !


Je vous embrasse,


Corinne.


Réponse de danielle.
C'est gentil, si gentil. Et c'est de la poèsie! c'est du bonheur! Cela fait du bien!
Merci.
Merci tout court et aussi merci car cela fait pendant et réponse à ce qui est utilisé toujours à sens unique, envers et contre mon aventure artistique actuelle, et son déroulement, sans jamais qu'il puisse être envisagé que je sois émotive, sensible!
Et aussi sans que je puisse répondre.

Aussi je vous souhaite une meilleure santé et beaucoup de réussite pour l'année 2009.
Je suis toujours heureuse de voir venir vers mon travail, les stagiaires à l'école de céramique rencontrées au cours du work shop l'année passée.
Au plaisir de vous revoir et d'avoir de vos nouvelles bonnes.
danielle.

22.1.09

 

 

les entourements..........


Les entourements, les séparateurs, les intercalaires, tout ce qui pourrait faire office d'encadrement.
Tout ce qui pourrait être conçu, pour mettre de l'ordre, pour rendre la lecture facile, doit être abordé avec la plus grande prudence.
Le mosaïcage ordinaire, se construit de la sorte.
Or, nous voulons un "Colossal d'Art brut" et tout ce qui pourrait aller en sens contraire doit être abordé avec la plus grande prudence.
Je peux comprendre que d'un point de vue non habitué au dérangeant, on se prend à rêver que danielle va être bien sage et choisir cette formule bien ordonnée qui consisterait par exemple à laisser les bandes blanches d'entourement des portes et fenêtres sur la "station" actuellement.
Il faut que les gens viennent me voir.
il faut aider à faire prendre conscience que si nous prenons le risque d'installer "le colossal", il faut que nous soyons en recherche, en laboratoire, sur un "Colossal" et pas sur un Colossal qui deviendrait mièvre, décoratif et pas tellement colossal!
Nous ne pouvons pas être sages!
Nous aurons la sagesse d'être audacieux, ou nous ne serons pas!

20.1.09

 

le mot de Marie

bonsoir Danielle
Qu'est que Danielle outland 2002/2003? un journal ?
je suis désolée de te voir faire un journal intime, en plus du blog! puis que j'aime savoir les péripéties que tu traverses. C'est ton aventure!! Les bons et les mauvais moments en font parties! Enfin tu fais comme tu veux ! Comme tu peux!! Mais je t'aime comme tu es sur ce blog tu cours , tu t'arrêtes tu dis tes colères et tes joies!
en fait c'est un fait, que je ne dis pas du tout mes hauts et mes bas dans mon blog.
Mais toi tu écris le blog de ton aventure vers un colossal d'art brut, alors c'est au jour le jour que tu nous a montré les alléas et les succès "petits" où "grands". et puis tu sais ainsi que tu es entendue et rejointe sur ce blog par ceux qui veulent avoir de tes nouvelles et des nouvelles de ton aventure!!
voilà c'est dit , tu vas me manquer c'est sûr! si tu enlèves les trucs négatif on ne saura plus rien!! Beaucoup de blog sont ainsi aseptisé! Je lis celui d'une copine artistiquement parlant, et bien rien ne transparait, elle a change de boulot c'est remise en cause artistiquement et personnellement parlant, et bien rien ne transparaissait.
je t'embrasse
Marie

Réponse de danielle.
Je ne vais pas changer ma façon de me mettre journalièrement en état de radioscopie.
Je vais seulement écrire mes intimités de l'autre côté, un peu comme je le faisais du temps de "danielle outland".


J'avais adoré cette formuile Américaine.
I am the weather under...........
Il y a des jours ainsi! des jours de découragements ou de ressentiments? c'est pareil pour tout le monde.
En général, on se trompe. Pas la peine d'exagérer car le lendemaibn il fait soleil.

 

Je n'ai plus de place.



Je n'ai plus de place et il me faut à présent installer un visuel.
Je préfigurais dans ma tête un encadrement des carreaux reliefs par des petits carreaux en nombre.
Visuellement cette accumulation ne me convient pas.
Je dois donc faire un essai avec des intercalaires.
J'ai en cours de réalisation des carreaus tubulaires que je dois finir en cuisson, pour voir si avec un espacement de cette sorte je m'en sors.
Je me suis levée tôt et j'ai décidé en prenant mon café de relire l'un des livrets de "danielle outland" 2002 2003.
Rien de tel, que d'abandonner l'oeuvre et de la retrouver.
Au niveau de la relation, j'ai trouvé cela sympathique.
comme si j'y étais à nouveau.
J'ai envie de m'y remettre à titre d'essai, afin de l'agrémenter poètiquement à ma façon, peut-être aussi de le rendre plus littéraire. (est-ce prétentieux?).........
Par la même occasion j'ai éprouvé la nécessité de reprendre une sorte de journal intime.
Je ne peux pas tout dire sur le blog, et j'éprouve à présent la nécessité d'entreprendre un contre- blog.
Sophie m'a dit: tu ne vas pas bien, en lisant ton blog actuellement.
Je me suis empressée de corriger ce qui semblait par trop négatif.
Je n'aime pas cela car la qualité d'un blog comme de toute autre expression d'ailleurs, c'est l'élément sincèrité.
.
On te préfère autrement.............;
la vie au quotidien, surtout celle d'une artiste, ce n'est pas que du beau et du bien, tout le temps.
La vie d'une artiste est âpre et faite de grand hauts et aussi de bas profonds.
De ces choses qui entament l'âme.
Ce n'est pas facile du tout.
Je vais donc à nouveau, ouvrir la vanne en privé.
Allons donc je pars pour mon lieu preferé: l'atelier!

19.1.09

 

l'enfournement du jour!


 

Dire que le vert n'a pas marché n'est pas exact....




Deuxième image image.
L'émail basse température était passé directement sur biscuit, ce n'est pas le vert de C. attendu.
Le vert en question n'est probablement pas le bon, mais il demande à être travaillé en mélanges de couleurs avec du jaune ou du jaune et du turquoise ou aussi bien avec un peu de blanc.
Toutefois il est beau, je me vois bien réaliser une grande suite avec ce vert majoritaire..
Première image image: le vert est cuit en basse température sur un jaune déjà cuit en haute température.

 

sortie de haute rempérature ce matin!


 

ce matin : le nouveau vert??????????????




Danielle,
Tu vas! tu cours! tu voles et, tu ouvres le four!
Le nouveau vert???????????????????!
A plus!

 

dernier message de Marie (Jeannin)

bonsoir Danielle
je pense à toi qui est entrain de ranger toutes ces belles choses que tu possèdes! C'est une super idée de faire voyager ta collection, est-ce que c'est déjà en route?
mais en fait je commence à savoir que lorsque tu commences à parler de quelque chose et bien ce n'est pas loin d'éxister et ça va éxister dans pas loin!!
hihi
j'aime bien ce que fait Yvette David, et j'ai bien aimer le rapide contact que j'ai pu vivre à Aubagne.
Même si tout est un peu rapide les jours de vernissage et d'installation.
J'ai un peu parlé avec Maryvonne Lambert aussi et j'ai bien aimé ce qu'elle représente.
je ne t'ai pas dit je crois combien j'ai apprécié l'expo des photo à la chapelle des pénitents noirs!! Les lieux pris en photo me font rêver voyager, tout oublier! Nous y sommes retournés chaque jours de notre séjour sur Aubagne avec JFrançois!
Merci encore de m'avoir accepté dans ta collection.
Tu as peut être vu sur mon blog , je dis que j'aime en être!!, et j'aimerais "faire" quelque chose de plus (je répète)
je t'embrasse
marie

Réponse de danielle;
J'aime beaucoup aussi, le travail de Maryvonne Lambert et de son compagnon.
Ils vont beaucoup plus loin que la fabrication simple de sujets en pâte à papier.
Ils réalisent des sujets singuliers dont la mise en scène extraordinaire.
Si toutefois nous arrivons à avoir un local pour présenter la collection, j'aimerais fort qu'ils en participent.
En attendant il est fortement question de faire circuler la modeste collection.
Il faudra d'abord réaliser un travail de nomenclature et d'encadrement, et probablement de conditionnement.
Ce sera une des premières tâches de l'association.

18.1.09

 

La modeste collection rentre à la maison, mais déjà...



Une enveloppe "concoctée" par John Maizels et Maggie ( Raw Vision Magazine fondateurs et directeurs) pour Claude et moi lors de l'exposition "Art Brut et Compagnie" à la Halle Saint Pierre en 1995.

L'association des amis de Danielle Jacqui se propose de faire circuler la "modeste collection" une destination magnifique est déjà envisagée.

17.1.09

 

Sortie de four hier: le bleu de cobalt! attention!!!!!!!!!


 

la modeste collection:: Yvette David



Les merveilles au canevas pour lesquelles j'ai une absolue admiration de Yvette David.

 

la sortie de four d'hier matin!



 

la modeste collection: dernier jour de l'expo........CLAUDINE GOUX


 



16.1.09

 

Nicole Decory


J'ai eu récemment l'occasion de dire à Nicole Decory, combien j'avais apprécié son travail au dernier festival d'art singulier.
J'appréciais tellement que j'avais trouvé que l'installation ne mettait pas assez en valeur son oeuvre exceptionnelle.
Mais comme je sais depuis toujours, si l'on a des yeux on voit.
Pour voir il faut bien entendu ne pas avoir une poche à la place des yeux!
Je pense que la communication, l'échange et l'amitié avec Nicole ne font que commencer.
Nicole m'a fait très plaisir en remarquant d'entrée de jeu, qu'au festival, elle avait été très sensible aux réalisations de Jean Pierre Bonneton, tout autant qu'au personnage.
Ainsi qu'aux réalisations de Katia Tomasini.
Nous sommes d'accord que notre challenge consiste avant tout, à nous interesser à ce type de réalisations.
Nous sommes dans le même filling de pensée.
Bienvenue dans notre équipe, si tu veux Nicole.
A remarquer que les dames céramistes de Cotignac suivent le blog, et que ces amateurs venus d'Avignon, qui avaient fait le déplacement sur mon exposition à Nice, tout autant que sur l'exposition à Lausanne, suivent également le blog, aussi bien que Madame la Directrice de l'Ecole de Roquevaire, venue visiter l'exposition avec ses élèves.
Quelle responsabilité!
Oh! oui, ne vous gênez pas pour m'adresser vos commentaires.

 

journal de bord du 15 janvier 2009


"la modeste collection (oeuvre de Roger Ferrara)


Cette matinée avait commencé par une demi-journée d'atelier.
En arrivant: ouverture d'une fournée haute température, et retour pour le petit four vers une cuisson 980°.
Réalisation ensuite de deux carreaux relief ce qui porte à cinq cette série entreprise cette semaine.
Pour répondre à la notion inacceptable de bricçolage......
Je dirai, que je réalise les pièces constitutives duè "Colossal d'Art Brut", puisque, j'ai décidé que ce serait un travail en "horizontal": ce qui signifie qu'il n'y aura aucun élément distractif, étranger à la céramique pure.
Mais bien que constitué (ce travail) au fil du temps, par des pièces qui vont devoir s'amalgamer, il n'est pas question, sauf pour les commodités de l'accrohage, de faire une sorte de bricolage en s'aidant du puzzle constitué.
Il y a un suivi des pièces, et des suites de pièces et tout est le plus savamment possible pensé depuis le départ.
C'est sans doute la raison pour laquelle, nous avons besoin du plus large visuel possible de l'ensemble pour travailler au montage.
Ainsi donc, ayant désiré m'appliquer sur des pièces importantes depuis le début, ne sachant pas exactement de combien de temps j'allais disposer, ni combien de temps serait nécessaire pour cette réalisation, j'avais pensé de prime abord qu'il serait plus facile de fignoler les "complèmentaires" avec des moyens réduits, si les circonstances m'y contraignaient.
Je m'oblige à présent à réaliser des pièces de "joignage", d'entourement.
Je dis je m'oblige car bien évidemment il est beaucoup plus agréable de "concocter des grandes oeuvres que des petits bouts chacun différents bien sûr, mais tout de même un peu répétitifs.
Défournement du four haute température.
J'adore ces pièces-là, pour lesquelles je suis enfin arrivée à trouver des demi-teintes et des apparences différentes.
Il faut absolument éviter l' uniformité.
Visite de Laurette responsable culturelle ici.
C'est une personne formidable, et je suis vraiment heureuse de pouvoir travailler avec elle.
Elle aborde les sujets avec chaleur, intelligence, une parfaite connaissance de ce qui est souhaitable, comme de ce qui est impossible ou difficile.
Elle est surtout à l'écoute.
Je sens que je vais adorer cette collaboration.
Visite presque en même temps de deux dames céramistes venues de Cotignac et qui avaient suivi les cours de l'école de céramique ici à Aubagne.
contact très agréable, qui sans doute ne s'arrêtera pas là.
J'avais déjà rencontré à l'exposition de la "modeste collection" une jeune femme qui avait obtenu son CAP dans cette même école l'année passée avec laquelle nous avons évoqué les difficultés rencontées pour pouvoir s'installer après l'obtention de ce diplôme.
De même nous avons évoqué la perspective de ne pas arrêter cette relation.
Et puis l'après-midi permanence avec michèle Guérin é l'exposition "la modeste collection".

15.1.09

 

En parcourant la modeste collection;



En parcourant la modeste collection, on retrouve les amitiés complices des dames du groupe de Reynaud: Jeanne Disdero, Madame Galeazzi et Andrée Geronimi et Monique Goutte. Et Yvette Reynaud, qui avait fait au cours d'un épisode universitaire, un
excellent travail sur "celle qui peint".
Mais qu'es-tu donc devenue Yvette?.

 

dans les tons violet!


 

rosi rosa rosé


 

Roquevaire retrouve un festival d'art singulier VRAI.




Jacques Trouve, Bruno Montpied, Marie........
Thierry et les autres.........
Un festival VRAI.
Tout un chacun, regarde cette exposition, et a le sentiment de retrouver l'ambiance et la qualité particulière de nos festivals d'antan.
Je ne suis pas nostalgique pour la nostalgie.
Je regrette les confusions dans le genre.
Nous avions quelques 80 personnes, le jour de l'inauguration de l'exposition, ce qui est peu, par rapport à nos performances antérieures, mais ce qui est très précieux.
L'exposition sublimait ainsi, l'amitié, les amis de toujours et les nouveaux.
sans doute les vrais amis.
Merci Antoine, Fred, Marielle, Michèle, Jean- Christophe, Roger et les autres.
Merci Pakito.
Merci Korine.
Celles et ceux sur lesquels nous pouvons compter, pour oeuvrer en travail de qualité et de sincerité.
Nous avons reformé un noyau solide, prêt pour faire des choses importantes.
Nous avons reçu des propositions généreuses comme celle d'aider physiquement à la remise en couleur de la façade.(merci)
L'exposition semble très désertée.
Peu de fréquentation.

Le roseau plie, quoiqu'il en soit, mais ne rompt pas, et le travail que je réalise jour après jour: le Colossal d'Art Brut, quant il viendra au jour sera!.
Bien sûr rien n'est à vendre! dans l'exposition, et tout, en se démontrant, fait appel à la nécessité de créer un lieu de conservation ou, "conservatoire" mot cher à notre ami le Dr Caire.
L'installation trop précipîtée n'a pas permis de présenter toute la correspondance très volumineuse, mais en parcourant les dossiers j'ai retrouvé les lettres reçues les lettres envoyées, les lettres non envoyées..
Je n'aime pas retrouver ces façons de m'exprimer lorsque je tente de me mettre en situation pour expliquer mon combat d'artiste.
Je trouve que je devrais mettre à jour les sujets sans être en premier plan comme en état de souffrance ou de justification.
Mais c'est aussi, un jour le jour, dans le combat qui fut long.
Je relisais par exemple un courrier envoyé à un journaliste célèbre dont l'article traitait de la paranoïa d'un non moins célèbre et respecté "ancêtre" par rapport aux marchands et sans doute au commerce de l'art.
Je trouve qu'il y a distorsion entre la compréhension extérieure d'un partenaire intellectuel et la réalité de l'artiste.
Les réactions ORGANuGAMIQUES, sont sounmises au ressenti, au vital, au conditionnement nécessairement réactionnel quotidien de l'artiste.
Ce qui semble paranoïaque est seulement la résultante d'un contexte insupportable que la lutte met à Nu.
Il y a un éternel recommencement dans les vécus et les situations.
C'est la raison pour laquelle je le pense j'approche si bien ces réactionnels antèrieurs, vécus naguère par d'autres.
(J'ai retouché ce texte pour en ôter les côtés par trop négatifs. Danielle.)

 

l'atelier le matin et la garde du festival d'art singulier les après-midi -midi



13.1.09

 

Et Gérard Sendrey ............


J'ai expliqué précedemment que ces oeuvres en la Maison de Celle qui Peint sont la résultantes de quarante années d'un chemin et d'une aventure artistique sur les chemins "hors les normes" et hors les lieux médiatiques et fracassants qu'il était possible de fréquenter autrefois.
Nous nous sommes offerts mutuellement des oeuvres, de temps à autre, au cours de ces rencontres enrichissantes que nous pouvions avoir.
Le cadeau de son oeuvre d'artiste à artiste a quelque chose de sacré, parce qu'en donnant ce dérivé de soi-même, on reconnaît l'autre en le jugeant digne de cette reconnaissance.
J'ai connu Raymond Reynaud, et son oeuvre absolument extraordinaire en 1986 et nos aventures se sont cotoyées longtemps.
Chaque fois que j'allais chez Raymond et Arlette je faisais le tour!
A l'étage et tout autour.
Et j'ai toujours été impressionée et émue devant ces oeuvres si "mijotées" au bon sens du terme.
Si "organique" comme dirait L.B. si pourquoi non "ORGANuGAMME".
A ce poinde réalisaton d'un Grand TOUT, qu'il me paraît indispensable de penser à la conservation sans éparpillement, et dans le lieu même où les choses ce sont déroulées.
Nous avions de grandes connivences tout autant que d'importantes oppositions sur nos façons de voir les choses.
Mais c'était sans doute la qualité de ces gens du "SINGULIER" de pouvoir se rapprocher tout en conservant nos particularismes.
J'ai fait la connaissance de Gérard Sendrey, au tout début des années 90, il venait de créer la grande Collection du Site de la Création Franche, et la Galerie Imago.
J'ai eu ainsi l'occasion d'exposer à Bègles en début des années 90 aussi.
C'était avec Baptistantunès, dont je conserve depuis une petite oeuvre exposée en ce moment.
J'ai toujours ressenti envers Gérard Sendrey beaucoup de respect et d'admiration, tant pour ses capacités créatrices que pour sa grande culture et surtout ce côté philosophe qui le caractèrise.
J'ai souvent fait appel à LUi pour demander conseil, lorsque j'en avais besoin.
Et cela perdure.
Gérard Sendrey a écrit récemment publié dans le blog, un texte dans lequel il fait son analyse quant à l'éventuelle installation du Colossal d'Art Brut sur la gare d'Aubagne.
A lire absolument!

 

les Raymond Reynaud de la "modeste colletion"


tous les après-midi de 15h à 19h jusqu'à samedi.

12.1.09

 

l'envoi de Candy


candy Brokaw et Thierry Lambert et les autres dans l'exposition organisée par l'association des amis de danielle jacqui;

10.1.09

 

merci monsieur L.B.

Merci Monsieur L.B. pour vos deux textes.
Le texte sur ORGANuGAMME est magnifique et m'aide énormément pour la conceptualisation.
Je ne sais pas si ma vision était aussi claire, encore que......mais je suis enthousiasmée.
Le second sur "entertainment" est formidable aussi et m'aide considérablement à forger ma réflexion.
Enrichissantes sont mes rencontres, merci.
Et bonne année, pour vous-même ainsi que les vôtres.
Si d'aventure vous me lisez ici, je vous remercie infiniment et j'aimerais pouvoir publier ces textes sur le blog afin de les partager.
Merci si vous voulez bien m'en donner la permission.
Auquel cas merci de me les envoyer par e.mail, afin que je puisse les transférer aisément.
danielle

8.1.09

 

la modeste collection

Bonne Année




Antoine Ronchin, Président de l’association des Amis de Danielle Jacqui…….
Danielle Jacqui, et l'association des amis, ont le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition "la modeste collection de Danielle Jacqui"
le samedi 10 janvier à 11h 30 salle Monseigneur Fabre Roquevaire (en face l’Eglise). .
Les adhérents de l'association des amis de Danielle Jacqui sont conviés à 10 h 30 pour la tenue de l'Assemblée générale.

"Cette modeste collection est le résultat d'une aventure qui dure depuis 40 ans. Elle est la trace émouvante de mes différentes rencontres avec les
artistes, qu'ils soient illustres ou non".
Danielle Jacqui

Cette exposition, verra présenter le livre de : Marielle Magliozzi :
ART BRUT,ARCHITECTURES MARGINALES
Un art du bricolage
L’ECARLATE « L’Harmattan »
Marielle Magliozzi est Docteur en art, proche amie de Danielle Jacqui, depuis de nombreuses années
« ……………………………………………………………………………… »


-Candy Brokaw
- Anita Rossetti- Albion- Dominique Liccia- Baptistantunès-
-Raymond Reynaud-
-Ody Saban- Alain Arnéodo- Monique Goutte-
- Rémy Gaillard
-Jean Piron- Ghislaine Teyssier- Claudine Goux-
-Robert Tatin-
-Jacqueline Debayle – Karamoukian- André Rober-
Chris Besser- Yvon taillandier- Huguette Machado Ricco-
_Michèle Stockman-
-Gerard Sendrey-
-Chichorro-
-Monsieur Imagination-
-John Maizels-
-Ann Grghich- Pépé Vignes- Martha Grunenwald- Marie Jeannin-
Paco Gomez- Katia Tomasini-
-Pierre Ledda- Roger Ledda-
Francis Conesa- Jaber- Laure Boujarel – Léon (Jean-Claude Melton)-
Bernadette Arnaud- Olivier Buser- jeanne Disdero- Claudette Espallergues-
Dominique Mahé Des Portes- Claude Fromenty- Dominique Delesty-
Ludovique Ripert- Marie France Bringues- Jacqueline Robert- Scotty-
Elisabeth Vila Basset- Jean Jacques Predali- Guallino- Joël Crespin- Marc Pessin- Bernadette Nel- Martine Huet- Charlotte Pagé- Danielle Jameux- Maxime Lançon-
Roger Ferrara- Roger Ferrara et Danielle Jacqui (quatre mains)-
Renée Fontaine- Monique Goutte- Jacky Planche- Thierry Lambert-
Jean-Pierre Nadau- André Escard-
Sérigraphie de Pakito Bollino- et de Chuck Sperry et Ron Donavan-
Martial Keller- Jean Louis Bouchet- André Rousset-
Marie Morel- Alain Pauziè- Cendrine Cerdan- Yvette Reynaud- Jacques Trouvé
Thierry laùbert- Caroline Sury- Andrée Gouin Geronimi- Debra Gust- Raak- José Spéré- Anthony Lançon- Susan Small-. Serge Panarotto. Ludovic Levasseur.
-France Marie Bellion- Aline-Laurence Girard- Catherine Dupire- Bruno Montpied- Jean-Paul Baudouin- Xavier Matteudi- Jean-Jacques Bassat- Ginette Chabert galeazzi- Guitta Serguieff- Laure Fermigier- Dansette- Patrick Delorme- Roland Demailly, Djemma, Sierra. Alain Kieffer. Louis Chabaud, Nicole Decory sans doute, et bien d'autres croisés au fil du temps.
Julia Duckett,
+ des nuls HIE, que j’adore ! + des œuvres d’inconnus.
(pardon à celles et ceux qui pourraient être oubliés, le répertoire continue.

Et les correspondances reçues au fil du temps.
Et…………..
Uniquement pour le dimanche matin : le manuscrit de Renée maman » et celui de Claude défunt compagnon.

 

 

bonne année ou Julie sous la neige


7.1.09

 

ALBASSER pour la "Modeste Collection"!


Le dessin de ALBASSER pour la "modeste collection. je pense que dans les correspondances se trouve déjà quelque chose!
Merci cela me fait grand plaisir.

Il a neigé et si le froid de 8h du mat, se lève là-dessus, la route sera comme une patinoire.
Je pars donc tout de suite pour l'atelier.
ça-y-est! j'ai le vert.
Merci G. Merci. Merci!
Je fais l'essai, incessamment, sous peu!

5.1.09

 

Il devrait faire encore plus froid demain.


 

retouche au vert avec mx54 et 810°



cette façon d'obtenir un sur-vert, je connais d'avance le résultat, pour avoir précedemment utilisé le procédé.
Mais en sus, grâce à l'amitié et à la gentillesse pure et simple de "ce céramiste d'exception", je connais enfin le moyen dobtenir ce fameux vert......
Essai semaine prochaine sans doute!

 

visite au "Dernier Cri", hier dimanche.


Visite au "Dernier Cri" hier dimanche pour apporter à Pakito Bollino les divers films destinés à la publication de la sérigraphie.
Après les premières explications de Pakito, j'avais réalisé cinq décalques les mêmes du dessin choisi.
Heureusement, Bernard venu à la Maison, m'avait expliqué que je n'avais rien compris et qu'il fallait seulement faire une interprétation par lieu d'une même couleur.
Ce que j'ai fait.
Mais en arrivant à La Friche, Pakito m'a démontré que je n'avais encore mal interprèté.
En fait semble-t-il je devais remplir en noir sur une feuille tout ce qui devait être de couleur rouge, puis en noir toujourss sur un autre film tout ce qui était prévu en jaune etc....... Un film par couleur.
Je crois à présent avoir compris.
Mais Pakito a dit qu'il allait pouvoir s'arranger de ce que j'avais porté.
Résultat samedi pour l'inauguration de "La Modeste".

 

l'image du soir


 

Sans la modeste collection........



"Sans la modeste collection" l'aventure n'existerait pas, car elle serait amputée de la relation aux autres.
Et l'oeuvre sans l'aventure, sans les rencontres, sans les amitiés, les moments forts, les échanges, le vécu enfin, ne vaudrait pas la peine d'être vécue.

3.1.09

 

les neuves pistes de danielle jacqui en art de la céramique


 

le courrier de Nicole Bayle



Merci Nicole. J'espère que nous vous reverrons ici avec le tricot géant, la prochaine fois.
Bonne année et merci pour cette gentille et jolie pensée, qui sera présentée lors de l'exposition de ma modeste collection à Roquevaire le 10 janvier 2009.
Cela me fait beaucoup de bien, les amitiés.
Danielle.

 

le courrier de Laure Boujarel



mardi 30 12 2008 très chère danielle.je te présente mes meilleurs voeux pour 2009.
je pense souvent à toi.
je pense que tu fais toujours de belles choses et que tes expositions ont toujours de plus en plus de succès.
Je n'ai pas oublié que tu m'as beaucoup encouragée en m'achetant mon premier tableau à Istres et ensuite toutes les expositions que j'ai pu faire grâce à toi.
J'ai un souvenir inoubliable de cette ambiance.
Je regrette, mais mes jambes ne me permettent plus de venir.
Je me contente de peindre des assiettes et des cartes avec des fleurs que je fais secher et que je transforme et peins.
et je reste chez moi avec toujours la tête plein de tableaux que je ferai jamais.
Chère danielle, je te fais beaucoup de bisous, et les amitiés de Fernand.

Chère Laure.
Bonne année.
Les peintures de toi, qui sont dans ma modeste collection seront exposées le 10 janvier à Roquevaire.
Je t'embrasse et te souhaite bon courage et aussi une bonne et heureuse année ainsi que pour Fernand.

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