31.1.08

 

31 Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.
Vers un « superbe » monumental d’art brut………..


Avec la sortie de four « haute température » de ce matin, nous avons pris un tournant, au sens des mises en couleurs et émaillages.
Il fait si froid dans le grand local que je ne me suis pas prosternée pendant des heures devant le résultat, malgré mon envie narcissique de le faire, mais « J’ADORE ! ».
J’adore, parce que l’émaillage est beau, même si je dois m’appliquer encore dans les dosages et tenter de devenir plus technique.
Mon côté « aventurière », est très bien et je ne vais pas cracher dans ma soupe, mais à tout prendre, il me faut répertorier les aventures.
Être sérieuse.
Je vais donc tenter de me discipliner et de fabriquer des échantillons sur l’instant, de mes aventures, avec prise de note.
On saura ainsi conserver ou retrouver les miracles, lorsqu’ils se produisent.
Les pièces que j’enlumine actuellement, se veulent plus sobres que ma production ATN.
Avec des oppositions noires, vert foncé cuivrées, et des surlignements bleu nuit.
La nouvelle formule permet de dessiner les œuvres, avec des tracés sans coulures, sans fondus.
Cela devrait permettre aussi d’économiser les passages or et platine.
Cette sobriété devrait opérer des contrastes, lors de la mise en installation.
Le fait d’avoir un tracé clair, devrait permettre de réaliser un véritable tableau, et je ne vais pas m’en priver.
Cet atelier-ci, est moins généreux en ouverture au public, que pendant « le stage » aux ATN, et cela m’a un peu gênée au début.
J’aime faire « La Belle » et pas seulement mais aussi défendre mes idées.
Cela a pour un temps démoli mon osmose avec le public, et mis en sommeil mon « cheminement- débat philosophique » avec les gens.
On dit:-- Qui sème le vent récolte la tempête!—
Pour éviter la tempête, je me suis retrouvée au congélateur.
Mais j’ai confiance en mon destin.
Me voici rassurée, puisque de toute façon, j’ai d’ores et déjà proposition sérieuse pour l’avenir de cette œuvre céramique, ailleurs, si ici, au final, on n’en veut pas.
Mais en plus, ce travail en un lieu retiré, mais bien installé me met en situation de laboratoire.
D’une part au sens pur de mes créations en modelage, d’autre part pour « l’arithmétique, la chimie, l’alchimie » des cuissons.

Merci aux gens d’expérience de me contacter, s’ils désirent partager les expériences.

Dans deux jours, j’aurai soixante-quatorze ans!
J’adore ma vie.
Merci à ceux qui m’accompagnent.
J’espère que je serai suffisamment « bonne » pour mériter leur confiance.
(Copyright) Danielle Jacqui.

 

Jeudi 31 Janvier



30.1.08

 

Et le goûter aussi (photo Monick)



 
0029 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.

Les amis……..Les chantiers des amitiés………..Et, les dimanches ensoleillés sous janvier de l’année encore neuve.
Je plie, je pousse, je change sans vouloir savoir que mon visage se ratatine.
Vive la tartine.
Sont si belles les peintures de Rémy et celles de Ghislaine aussi.
On devrait se faire un dimanche work shop, ici à la maison.
Chiche?
Autour de la table en haut il y a de la place pour cinq et l’attirail.
Mais j’ai prévu, un coin- jardin aussi. Et le goûter.
Plongée dans la céramique il y a longtemps que je n’ai pas peint.
Ô souriantes perspectives !

 

 

C'est un scoop! Le new garden ( photo Monick)



 

Un berau dimanche....photo Monick.



27.1.08

 

"Megara" photo Bernard Consoloni



0027 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.
Samedi 26janvier 2008.

Il fait froid sans plus, mais dans le local de mon travail lorsque j’ai le dos contre les vitres en contact avec l’espace non chauffé, j’emmagasine le froid et j’ai beaucoup de mal à m’en remettre ensuite.
Sans JANVIER c’est triste et languissant, ma « besogne » dont j’ignore l’issue.
Je m’en étiole en secret, et cette distorsion dans ma vie et mes aspirations intenses est comme un nœud mal aisé et malaise serré, que je restreins, redoute et repousse en tentant de me persuader de l’inexorabilité et de la nécessité de savoir accepter l’entame sans me faire entamer.
Le four est toujours en panne, et cela ne contribue pas à me réchauffer l’esprit, d’autant que j’ignore jusque quand cela va durer.
J’ai perdu ainsi une semaine de cuisson.
Toutes les tables sont pleines et je ne sais plus où me mettre pour travailler.

Je ne vois pas, Thierry, les raisons qui pourraient être les miennes pour l’instant de claironner, les propositions hautement gratifiantes venues de l’autre côté de l’atlantique, reçues par moi.
À moins de les énoncer tout court et sans forfanterie afin d’éclairer chacun sur les enjeux que cela soulève ici, à la face du monde. Même si d’aucuns ont du mal à digérer, ou à me digérer.
Personnellement cela ne me dérangerait pas!
Il y a même des endroits, où j’irais volontiers démêler les fils, et donner mes explications.
Car ne pas pouvoir le faire, ni répondre aux insultes, est une injustice suprême.
Ceci étant, et dans la situation actuelle et les contraintes qui en sont inhérentes, et que je n’ai pas cherché, il peut me suffire de savoir que des propositions existent ailleurs justement.
En tant que telles et même si elles devaient s’arrêter là, elles suffisent à mon bonheur et me rassurent quant à l’avenir de mon travail si toutefois ici, je dérange à ce point.
Mes pièces sont belles et réussies même si, la céramique étant une technique très technique, il me faut le plus souvent réfléchir et contrôler mes avancées instinctives sous peine de ratage.
Le ratage en soi n’est pas grave.
Les céramistes cherchent un résultat et une perfection de matière, par rapport à leurs critères et à leurs académismes, et si j’ose m’exprimer ainsi, j’aime les ratages.
Je considère le plus souvent que les ratages sont superbes parce que justement inattendus.
Si cela cloque, si cela croûte, si l’émaillage est inégal, tout cela est acceptable.
Sauf que, et en l’occurrence, je n’ai pas droit à l’erreur en termes de résistance au climat et à la durée dans le temps.
Et c’est en cela que je dois être extrêmement vigilante.
Danielle.



25.1.08

 

Hercule (photo Bernard Consoloni)



24.1.08

 

jeudi 24 janvier 2006

0026 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.
Mercredi 23 janvier 2008-01-23

Come back………Tandis que je travaillais sur ma façade…. ;
Je l’avais vaguement aperçu de l’autre côté de la rue sur le pont.
Il fixait la Maison depuis un bon moment.
Une sorte de gens du voyage, de routier.
Une porte de voiture avait claqué.
Un enfant s’était approché: un garçonnet de dix ou onze ans.
Blond, bouclé avec des grands yeux bleus.
Il avait regardé mon travail sur la façade, et il avait dit:
-Ce doit être très long et très difficile.
Et j’avais dit: oui et non!
J’avais demandé si cela lui donnait envie d’en faire autant?
Il avait répondu:
-Oh! Oui. C’est beau, c’est tellement beau!
Puis il avait regagné la voiture.
L’homme en face s’était enhardi et avait traversé la rue.
-Je suis passé lors de l’ancienne lune avait-il dit, et je reviens, c’est la nouvelle lune.
La nouvelle lune est très importante pour moi, avait-il ajouté.
Mais votre toit troue le ciel et le dépasse. Je n’arrive pas à vous voir!
J’étais dans un monde magique où les mots avaient des sens cachés et j’avais pensé que trop, était trop et j’étais rentrée…………! Cela s’est passé une fois dans un jour de ma vie!.

Ce matin en arrivant à la « La Tourtellière », déception.
La cuisson démarrée hier avait rencontré une difficulté.
Panne d’électricité sans doute et le four s’était déprogrammé.
Un jour et demi, perdu.
Inutile de s’impatienter, il faut faire « avec ».
J’ai eu du mal à dégager une place sur une table, pour continuer le modelage.
Toutes les tables sont prises.
J’ai fini par obtenir un creux entre deux pièces, mais j’étais vraiment trop mal à l’aise pour travailler.
J’ai réalisé quelque chose, mais qui ne me convient pas vraiment, même si techniquement cela tient la route.
J’ai besoin d’un peu d’aide pour débarrasser 2 ou 3 tables des pièces sèches ou presque afin de pouvoir bénéficier d’un espace neuf, et de casser les habitudes prises, et d’aller dans une autre direction.

Hier soir mes amis les G. sont passés à la Maison, pour choisir les œuvres qu’ils désirent montrer dans leur exposition au Vigan, dont le thème est l’animal.
En fait, j’avais beaucoup d’animaux dans mes peintures, et nous avons fait une sélection de 5 ou 6 oeuvres conséquentes délogées pour dix jours des places qu’elles occupent dans la maison!.

Il semble que la Maison de Mr Imagination à Bethlehem Pennsylvanie a été détruite par le feu et je suis catastrophée.
Je suis sincèrement blessée et malheureuse pour lui.
Si vous me lisez Diane, dites-le lui, et transmettez-lui mes amicales pensées. Merci.
Cette maison était aussi remplie que la mienne des pièces d’art (outsider) réalisées durant des années par ce grand et célèbre artiste.
Je le connaissais et j’avais plusieurs fois visité cette habitation magique.
Les réalisations de toute une vie!
C’est un cauchemar!
Je lui témoigne ici toute ma compassion et mon amicale compréhension.
L’artiste travaille, il est dans son monde et quand il accumule ses œuvres, il est dans sa vie pas forcément facile, ni à l’abri des dangers et des difficultés dues à des installations plus ou moins précaires.

Je voudrais aussi ici, faire acte de ma pensée pour Raph. cet ami regretté des artistes, auquel je vouais très grand respect et amitié.
Il me fut souvent d’un grand réconfort, ainsi que sa compagne.
Cela se passe dans ma vie!
Merci à Bernard Consoloni pour les photos.

22.1.08

 

Mardi 22 Janvier 2008


Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

J’ai finalement décidé de garder pour moi le texte d’hier par trop engagé.

Finalement j’ai mieux à faire!

Ce texte rejoindra les dossiers des lettres et textes non envoyés, qui devront toutefois être conservés.

Emmené « Baboucka » chez les C. aux fins de consultation.

Elle me plaît, mais l’émaillage est raté.

Pas assez brillant.

Il semble que la couche d’émail n’était pas assez importante et que l’objet ne soit pas assez cuit.

Peut-être mon four est-il tricheur au niveau de la montée en température?.

Il a été décidé de mettre plus d’émail, et de monter la prochaine cuisson biscuit à 1020°.

Il semble que pour repasser une cuisson émail sur l’objet déjà cuit, il est nécessaire de passer de la colle avant l’émail……..

Quelle colle? Le Peptapon?

Le 5, ou le 9?

Merci pour tous ces conseils Messieurs.

Nous avons sorti la cuisson haute température.

La grande tête est réussie et peut se passer d’un surlignement or.

J’ai absolument besoin à présent d’accrocher les pièces pour pouvoir visualiser.

Les deux pièces plus petites sont moins bien, et je ferai un sur ajout vert, à 875°, lorsque j’aurai assez de pièces pour faire un four..

Le temps refroidissement semble plus long en ce lieu que dans le local climatisé des ATN, il faut donc attendre davantage pour éviter le choc thermique me semble t-il.

Mais il faut faire avec..

En m’appliquant sur les mises en couleur je vais réussir!

Il faut presque noter jour à jour chaque expérience..

Hier dimanche, chez Danielle Jacqui, c’était un peu beaucoup la fête.

Gigi, avait emmené deux de ses amies accompagnant un artiste extraordinaire qui devrait participer, doit participer, que dis-je, au prochain Festival International d’Art Singulier en Vallée d’Huveaune, aussi bien qu’Elle, d’ailleurs..

Rémy n’est pas forcément d’accord pour que l’on appelle ses œuvres un travail, mais je passerai outre.

Nous avons pu regarder 100 œuvres ou 200 ou 300, je n’en n’ai aucune idée tant les visions se succédaient, sublimes et captivantes.

Il s’enferme sur une obsession répétitive qui remplit la page avec minutie, en des gammes de couleurs absolument chavirantes et harmonieuses.

Le tout est mouvementé, orchestré, en un quelque chose de labyrinthique, le plus souvent concentrique.

Cela me fait penser à Wolfi, bien qu’il n’y ait aucune similitude.

A Marc Lamy aussi même si les dessins n’ont rien à voir ni la technique puisque tout le travail est ici exécuté au feutre de couleur.

Plus à Monsieur Bellion (comment va-t-il ?) il faut que je m’informe.

Puis il passe à une nouvelle page et reste fidèle à sa formule mais le sujet est totalement différent.

C’est ainsi que sur la quantité d’œuvres, rien n’est semblable à l’autre.

On dirait que le cerveau génial de cet artiste est sans discontinuité et sans fin capable de se renouveler.
C’est totalement époustouflant.

J’ai surnommé Rémy : l’Homme à la cervelle d’or!

Ce n’est pas la forêt vierge, ni la toison emmêlée et exemplaire de M.T. « ce jour-là », l’art brut, comme une sécrétion naturelle.

C’est très en ordre, très articulé, presque mathématique, et pourtant c’est de l’art brut.

Gigi, après, était comme nous toutes, très impressionnée et n’osait plus montrer ses peintures fortes et empreintes de toutes les émotions humaines, absolument extraordinaires.

Ces rencontres sont des privilèges,.

J’en ai tout à fait conscience.

Gigi et moi avons nos codes: il ya la « Double Face » et « l’infirmière -------) », et l’infirmière Massaï, que je ne connais pas encore.

Il y a une collection impressionnante de courriers écrits et enluminés sur les enveloppes.

Ecrits de cette écriture qui me fait trembler tellement elle est forte et belle.

Gigi, vous savez c’est elle qui m’écrit :

==========Bonjour, ô toi, si chère,

Tu te prénommes Danielle,

C’est bien toi qui ne figures pas dans le dictionnaire des singuliers!

La sonnette hurla:

« Je te retrouverai plus tard »!=============

Il y avait aussi M-----) la Tatoueuse, qui a trouvé la photo d’une exposition à la Foire de Marseille où nos espaces étaient voisins. Elle nous avait préparé une galette des rois à la frangipane, tout à fait inoubliable.

(J’ai bien aimé la crème anglaise de mes îles flottantes, même si elle était un peu épaisse. Le parfum du zeste de citron vert était bien agréable.)

C------) l’encadreuse, accompagne Rémy, et je la découvrais aussi, même si nous nous étions déjà rencontrées.

Un beau dimanche en janvier………à La Maison de celle qui peint.

Et c’est alors que je me sens concernée, avec des devoirs envers ces gens qui m’intègrent au point de se déplacer jusqu’à moi.

Le Festival International d’Art Singulier doit avoir lieu, coûte que coûte, et je dois en être vigile, imperturbable, combattive quant à la qualité.

C’est parti dans ma tête.

Si vous voulez bien m’adresser des courriers et des textes illustrés sur le thème des Gares, des trains, du voyage ils seront exposés dans mon atelier, déjà, et je vous répondrai.

Je joins l’illustration de Ghislaine à ce texte.


21.1.08

 

Lundi 21 Janvier 2008


19.1.08

 


18.1.08

 

Les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier

Cette chansonnette, passée à 9h 5 minutes ce matin à la radio sur la demande d’une comédienne connue et respectée…….

Je parlais l’autre jour des colchiques, et d’une façon plus générale de mes fleurs alpestres.

Cette chanson faisait partie, fait partie de « l’herbier » de mes nostalgies, dans mon cœur et de toutes mes tendresses.

Vous n’en connaissiez pas l’auteur, moi si, sans doute.

Sauf de me tromper, elle était l’œuvre de notre instituteur là-haut au pied du massif du Taillefer.

Pour être plus sûre, je vérifie et vous en reparle.

Pour consolider le bras cassé, venez faire du modelage d’argile avec moi, je vous montrerai………..Sûr, qu’après vous pourrez recommencer le piano.

Je le dis d’expérience.

Ce jour j’ai mis la touche finale à une pièce réalisée hier matin et j’ai mis en couleur de quoi démarrer une haute température demain matin.

Ô, Toi, le Saint Patron des céramistes veille sur moi!

Candy, tu es géniale, formidable, adorable, il n’y a pas de mots.

C’est tellement grand que je ne peux dévoiler encore.

Danielle jacqui, restons calmes!

Merci Gigi, pour ton courrier.

Tu écris si merveilleusement bien que j’ai honte d’oser le faire aussi.

A dimanche.

Merci Karine pour tout.

Love. Danielle.


16.1.08

 



14.1.08

 



Les neuves pistes de Danielle jacqui………

Dimanche 13 janvier 2008

Les grandes allées et venues,

Sur Avenue de temps perdu,

Perdurent les fleurs,

Sans pleurs,

Aux Bois des fées,

Aux prés glanés, dans saison fraîche.

Pierre friable,

La belle histoire,

S’envole en morceaux rapiécés de mémorisé,

Mis bout à bout, en position survie,

Et en option cinéma.

Je fuis, je crie, je hais et j’aime,

Encore et encore,

Si bien que tant et tant et trop, sont au galop,

En sarabande.



Au Gui l’an neuf et neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier vers un monumental d’art brut.

Ce nouveau processus de mise en couleur pour basse et haute température est plus agréable, parce que plus immédiatement lisible.

Mais bien que je me sois entouré de conseils sérieux et parfaitement qualifiés, j’ai besoin de me renseigner encore un peu.

Je mettrais donc encore aujourd’hui une cuisson basse température, et j’attendrai 2 jours encore avant de démarrer une cuisson à 1265°.


11.1.08

 

Vendredi 11 Janvier 2008


Les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier

Vers un monumental d’art brut

Et un dixième festival international d’art singulier à Aubagne.

J’ai enfin réussi!

Le premier des personnages de mes tableaux est sorti de la toile.

C’est ainsi que Gérard E. notre ami l’a découvert et en quelque sorte porté entre ses mains, comme un enfant pour être baptisé.

C’est le premier personnage d’une nouvelle série.

Franchement j’aimerais qu’il soit distribué en multiples, par exemple au bénéfice de mon association..

Car je suis une artiste en mouvement et pas dans un mouvement.

Je suis en mouvement, parce que je m’accomplis dans le renouvellement, et pas dans la reproduction qui n’en finit jamais de mes propres créations.

Depuis toujours j’ai fait des séries de dix, et je passais à autre chose.

Sauf pour ma peinture à l’huile, qui a une constante, de matière, de palette, de style, et qui donc a évolué lentement d’ailleurs: par périodes de dix ans.

Si bien que l’on peut en remonter les périodes.

Et en même temps, j’ouvre le moment de mon jardin transformé et renouvelé avec des pièces inattendues.

J’ai découvert que l’on s’approprie de plus en plus et que beaucoup écrivent sur beaucoup de sujets sans prendre la peine de remonter aux sources.

Je veux parler de ceux qui tentent de conceptualiser l’art singulier.

J’ai sur ce point des idées, très certaines de la chose.

Je suis sur le terrain, dans le terrain depuis quarante ans, et même si, comme je l’ai suggéré sans d’ailleurs trop y croire, je ne suis qu’une plumassière d’occasion, je sais très bien de quoi je parle.

Je suis bien placée pour cela, même si je n’ai aucune entrée dans les cercles parisianistes et marchands.

Aussi, rédigerais-je durant le week end ma propre appréciation sur le sujet, ma propre appréciation sur la chose.

Je file à l’atelier de la singulière en mouvement.

Danielle jacqui.(copyright)


10.1.08

 

Jeudi 10 Janvier

Les neuves pistes….

Je suis en train de relooker le Jardin enchanté et le résultat m’enchante.

J’aimerais que le débarrassage de trop de choses entassées au fil du temps soit terminé.

Je suis toujours partagée entre le: je jette, ou je garde encore un peu.

J’avais tendance à vouloir me débarrasser de tout, ces temps derniers pensant que de toute façon, je n’avais plus la force et que tout allait s’arrêter.

Et comme une surprise, je retrouve l’énergie et une activité débordante et frénétique.

C’est un peu comme si, en changeant d’année le cours des choses s’était renversé.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais c’est bon à prendre!

L’expérience est très enrichissante du tiers-temps: céramique le matin,

Jardin et art brut en totale, les après-midi (et je l’espère, vous verrez bientôt, si vous venez me voir, de quoi je parle!). Peinture dessin et céramique aussi en soirée.

Je suis contrainte à ces horaires.

Parce que j’ai recouvert avec mes modelages, tout l’espace tables, chauffé de « La Tourtellière ».

De toute façon, je suis soumise à l’attente des cuissons. Les pièces réalisées sont importantes et je ne puis les enfourner qu’une seule à la fois.

Je ne devrais pas dire « je » au sujet des enfournements. !!!!!!!!

Merci à ma V.P.!

Du moins faudrait-il que je puisse accéder en week- end car je perds trop de temps.

Enfin je ne peux faire de prospective plus avant, coupée du monde comme je le suis.

Comment pouvez-vous me laisser seule à ce point?

Hier soir « S » artiste de Nice, que j’aime beaucoup, me prodiguait au téléphone, ses encouragements et m’insufflait la nécessité d’avoir le courage de tenir.

Un peu comme si j’étais porteuse d’un étendard que nous partageons.

Que puis-je faire pour cette dame adorable?

Dans mon jardin, je suis dehors. Il y a un chien qui aboie derrière le mur, un chat qui traverse, des oiseaux, et la nature.

Je me ressource.

J’ai beaucoup entendu parler de Simone de Beauvoir sur France Culture ces jours-ci.

Elle m’avait en son temps par ses livres ouvert « l’espace ».

Je lui dois beaucoup.

Merci Paco pour ton gentil courrier.

Oui Gigi, je suis OK, pour le 20, et je me réjouis de faire la connaissance de Rémy et de Corinne.

Merci pour ta longue lettre, je te répondrai.

Promis, juré.

Mon deal, Roger, Maki, c’est de faire tout ce que "je peux" sans être assurée du résultat dirais-je par effet de fausse modestie et surtout de prudence, pour être « excellente », et à La Tourtelliére pour créer vraiment un monumental d’art brut.

Et dans la conception d' un prochain « Festival International d’art singulier, excellent partagée avec le Comité artistique de notre Compagnie d'art singulier...

Et dans mon jardin aussi, je dois être neuve et brutalement brut de forme.

C'est un si large programme qu'il a ses frontières.

L’art officiel, les artistes officiels… Leurs problématiques: même s’ils ne le savent pas toujours: c’est d’être excellents eux aussi!

C’est là, que réside notre égalité, et pas ailleurs.

Le sont-ils? Nous serons tous sous le regard des générations suivantes et nous ne sommes pas décideurs de leurs choix.

Et félicitations Marielle. Bienvenue Matias!

Merci Candy pour le home page du NYT.

C’est Fou! et follement agréable!

Danielle jacqui.


9.1.08

 

Mercredi 9 Janvier


D’aucuns doivent penser, pensent, que je ne suis qu’une - plumassière faubourienne -, tout droit sortie de mon village, et que je ferais mieux de me consacrer à la peinture……..

« On me l’a (eu) dit »!

Et d’aucunes l’ont dit dans mon dos, bien que, cela soit revenu à mes oreilles, sans qu’elles s’en doutent.

Et dire qu’elles se demandent pourquoi je leur bats froid, un peu!

Mais juste un peu, car bonne princesse, je suis si heureuse de m’exprimer avec mes moyens du bord, que je ne me soucie pas de leurs amertumes, pas plus que de celles de leurs amis intellectuels.

Et puis comme, de toute façon, je reconnais leur talent singulier, je continuerai de les reconnaître et j’oublierai l’offense!

La vie est si courte! Et je suis toujours dans la création frénétique!

Mais cause à l’autre!

Lorsque j’ai commencé à peindre, on disait:

Qui est-ce qui peint ces horreurs?........

Est-ce quelqu’une du village.

J’avais deux réponses.

Ou: oui, tout court.

Ou bien: c’est moi!

Ce qui ne manquait pas d’effets!

Je me la suis joué, hier matin!

Je me suis « fait-l’Avventura », avec une pièce, que j’avais voulu démarrer en bout de table,

Et, ne disposant pas de suffisamment de place, une partie de ma construction s’est retrouvée dans le vide.

Pourtant je l’avais si bien travaillée, cette pièce, je m’y étais appesantie savamment!.

Mais ce qui « devait arriver, arriva »!

La partie arrière s’est ouverte et je l’ai retrouvée tombante dans le vide.

Je l’ai réparée, soutenue, et je l’ai abandonnée en la couvrant pour pouvoir intervenir encore ce matin.

Ce qui m’ennuie, c’est que j’avais fait un cou et sa large encolure et j’espère que je ne vais pas avoir écrasé cet avantage, en glissant par-dessous la planche de soutien.

L’aventure continue, et le triomphe se fabrique avec les avatars.

De toute façon, cette pièce-là est une récalcitrante, il n’est question que de ses surgissements.

Et c’est à peine si je puis affirmer en être l’auteur, tant j’ai le sentiment de n’être en l’occurrence que l’exécuteur!


7.1.08

 

Les neuves pistes………Et un dixième festival…………

Dimanche 6 janvier 2008

Suite à une émission entendue à la radio…………..

Bien entendu il est plus facile d’une façon générale, de garder pour toujours le nom sur la plaque d’une rue, que de bousculer les habitudes en remplaçant.

Rien que la proposition tout court et la proposition elle-même, susciteront un remous, ou tout, au moins un débat d’opinion, et bousculeront le consensus établi.

Ou, celui que l’on croît définitif.

Car les courants d’opinion, les variantes, le modernisme, gagnent petit à petit et deviennent sans que l’on s’en doute, plus majoritaires.

Les gens vont à l’école très longtemps, ils ont des moyens de communication et d’information sur tous les sujets.

Des causes dérangeantes autrefois, ne dérangent plus que ceux qui à priori, voudraient, refuser toute avancée, pour le but inavoué de garder à disposition un tissu social conformé et confirmé, selon des habitudes sécurisantes.

Nous savons que les pistes premières de l’art singulier ont engendré une « suite », une différence, un mouvement qui, bien que se réclamant des mêmes appellations a évolué (ou régressé, selon les cas).

Notre idée semble être, que si nous ne renions pas ces changements, justement parce que le monde doit bouger, nous sommes décidés à rester vigilants sur le respect de « l’historique ».

Et pour l’art singulier dont la Terre Provençale fut un véritable levain et pour le Festival d’Art Singulier créé ici en 1990, et dont les archives, font source d’origine .

Pense bête.

Engobe Aubagne sur terre rouge cuite, peinture, et C315 passé au pistolet………………..

Cuisson à 980°.

Email blanc, pas plus de 10%, mélangé à GM18.

J’ai dépassé la période dépressive engendrée par ma chute dans l’escalier, et ses conséquences semble-t-il.

Je travaille avec passion et frénésie, avec une sorte de « fringale », et sans frein, du matin jusqu’au soir.

Et je reçois des gens magnifiques à la Maison.

Et je découvre des artistes nouveaux, et qui me surprennent complètement et m’enthousiasment.

Et j’ai presque retrouvé le goût des recettes de cuisine.

Une neuve génération de créations est en train de naître chez moi et ailleurs, qui va presque m’inciter à mettre, aux fins de conservation, mes pièces en argile crûe sous papier de soie.

Les gens me demandent, si ce n’est pas dur à vivre que d’avoir un intérieur aussi bizarrement rempli?

Ils posent ces questions parce que le point de départ leur est propre.

Je veux dire par là, qu’ils ignorent tout du processus de la création, de la compulsion euphorisante que ces naissances engendrent, de cette nécessité à vivre à l’intérieur de l’œuvre.

Et de la neuve normalité que cela engendre pour le créateur, dont la vie n’a plus guère à voir avec le normatif des autres, en matière et en règle d’agencement de logement par exemple...

Ils désirent toujours me ramener à leur norme, alors que pour un peu c’est leur conformité, qui me semble souvent tenir de la soumission au formatage et à la société de consommation, que je ne renie pas forcément et dans tous les cas d’ailleurs.


6.1.08

 

dimanche 6 janvier 2007



4.1.08

 

Vendredi 4 Janvier 2008

Le rêve du rêveur rêvé, éveillé, fait de la Belle endormie la parfaite prisonnière d’un songe!

Le songeur songé,

Sagement la regarde et d’un baiser qui tue, tente sans mensonge, de clapoter dans la « citadelle » avec ses claquettes, pour elle, les vérités de la citrouille du conte.

Quelle est cette étrange maladie qui insiste pour qu’elle persiste, et donne vie au mirage,et se marre le jour du mariage de l’ enragée avec « La Gouire », même si « La Vion »,

Bisque et rage.

PS La Gouire chut ( tout le monde aura compris !)

La Vion est l’héroïne « Jacquienne » de plusieurs tableaux et récits réalisés après les voyages en avion.

(copyright danielle jacqui)

Vers un monumental d’art brut et un 10ème festival international d’art singulier

Hier matin « Karine et Daniel » des ATN sont venus nous faire un coucou et Karine a fait des photos et nous allons voir, quelques données visuelles de l’avancement de mon travail actuel.

Deuxième enfournement, vers une cuisson à 980°.

Aujourd’hui je mets en couleur la cuisson sortie hier.

Et profitant de mon Atelier en forme d’exil et de laboratoire, j’ai réalisé une « colonne » en Liberté!

Il faut reconnaître qu’aux ATN, lieu idéal à bien des points de vue, et ouvert au public, je ne pouvais pas ouvrir sur ce type de création libre.

Où vais-je?

Hier j’ai rencontré dans « Pont de L’ETOILE » une dame qui m’a demandé si j’étais la Dame qui peint et sur mon affirmation, elle m’a dit, je ne vous connaissais pas, je ne vous avais jamais vue, et pourtant j’ai tout de suite su que c’était vous.

Bizarre.

Elle viendra ce jour visiter la Maison.

J’ai reçu hier cette artiste lumineuse, rencontrée voici plusieurs années, et dont j’aime particulièrement les peintures.

« Gigi » m’avait adressé une de ces belles enveloppes décorées, dont elle a le secret, avec une lettre de son ECRITURE, si tellement, belle. Merci.

Les belles gens et les gens beaux sont merveilleux. Merci à eux d’exister.


3.1.08

 

Je souhaite une belle et bonne et grande année 2007, à tous mes amis lecteurs assidus ou non de ce blog.
Danielle

 

les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier l'aventure céramique

Les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier

L’aventure céramique

Vers un monumental d’art brut et un 10 ème festival d’art singulier

(Come back).

Exorcisme.

Ce fut en quelque sorte ma première rencontre avec <>

J’avais donc voulu exorciser la disparition de mes deux meilleurs amis, et le , survenue au cours de la même saison.

Je les avais immortalisés sur deux gouaches appelées :

-----et >le Styx >,

deux œuvres destinées à leur témoigner tout mes grands regrets affectueux, que j’aimais beaucoup parce que je disais tout, même si j’étais la seule à comprendre exactement le récit.

Je trouvais les portraits très réussis.

Je veux dire, ressemblants, ce qui était exceptionnel chez moi.

Et pour cause, je ne savais pas faire les portraits et en général je ne m’en souciais guère.

Je simplifiais généralement mes formes et mes personnages bruto- naïfs qui semblaient enfantins et manquaient tout à fait de réalisme.

Je pensais sincèrement, n’être qu’un peintre d’occasion.

Mon avis sur le sujet a sans doute évolué, car à présent le fait de savoir peindre ou non n’est pas déterminant, puisque ce qui compte ou non pour moi est la capacité créative et non, le savoir-faire.

En ce cas le portrait ne vient pas d’un quelconque savoir-faire, il vient d’ailleurs: du profond, du ressenti.

Mais j’aime cet espace de liberté qui peut faire qu’à la demande: -« Dessine-moi un mouton », on peut dessiner une caisse qui le représente sans pour autant être un dessinateur.

C’est une question de pure poésie, voilà tout.

Et le temps passait.

Je travaillais beaucoup, en plus de mon simple métier qui était lui-même, très prenant et de mes lourdes charges familiales.

En 1980 survint une chance qui tient un peu du miracle.

Par le fait de la rencontre exceptionnelle, de gens hors le commun auxquels je voue une amitié, un respect, et une reconnaissance pour tout jamais, je fus invitée en Suisse pour faire une exposition.

Ce fut un temps de grâce.

Mon copain, m ’avait emmenée avec 47 œuvres dont les deux gouaches, encadrées sous verres.

Lors de l’accrochage nous avions installé sur un panneau la première gouache, puis un tableau et enfin la deuxième gouache.

Je n’avais pas l’impression de violer l’intimité de mes amis.

Mon roman est tout un qui forme ma vie et s’accomplit dans mes réalisations artistiques.

Tout d’un coup, l’un des deux cadres s’était décroché et nous l’avions ramassé parterre.

« Mon camarade » m’avait dit: « Burt » n’est pas d‘accord pour être accroché là.

Il avait pris le cadre l’avait consolidé et remis en place, pourtant.

C’est alors que le second cadre s’était détaché à son tour, tombant parterre.

Nous nous étions regardés interloqués.

Même cause, même effet.

Il avait consolidé les attaches et généralement sur son travail il n’était pas nécessaire de revenir.

Et puis, la soirée s’était écoulée et le lendemain nous avions terminé notre installation pour le vernissage qui devait avoir lieu le soir.

Quelques instants avant l’inauguration j’étais seule sur l’espace….

j’avais entendu alors, un grondement et j ‘avais senti le sol trembler sous mes pieds.

En même temps les deux cadres s’étaient décroché et s’étaient brisés par terre en mille morceaux.

Ces deux cadres seulement, et pas celui, identique qui était au milieu, resté en place et sans problème.

C’était si net, et si précis comme avertissement qu’il n’y avait plus qu’une seule solution et pas d’alternative: il fallait enlever ces deux peintures.

J’ai gardé ces peintures sans encadrement et je les vois à présent de façon anecdotique, tant elles étaient issues de mon inexpérience, et ne seraient plus regardables.

L’intérêt de pareilles « bafouilles peinturluresques » ne réside pas tant dans le fait qualitatif que dans la problématique de peintures chargées de l’intensité produite en les exécutant qui les rend habitées et chargées de pouvoir surnaturel.

J’avais en ces temps-là, la capacité, si je représentais quelqu’un sur mes tableaux, en concentrant toute mon attention sur sa personne de le faire déplacer et venir jusqu’à moi.

Je crois que seuls, les artistes en état d’innocence peuvent atteindre ces paroxysmes qui font de leurs œuvres des intermédiaires en capacité de traverser « l’éther » et d’entrer en symbiose avec l’immatériel.

On a souvent parlé de l’écriture ou du dessin automatique, peut-être moins de ce type de para normalité. .

J’ai, je crois perdu cette acuité intense et cette possibilité.

Il existe une suite plus intime à ce récit que l’on pourra trouver dans mes contes fantastiques illustrés.

(danielle jacqui (copyright)


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