30.6.08

 

 
"Juillet" était à ma porte alors que je l'ouvrais et que juin n'en n'avait pas terminé et je porte en moi ce Moi et Toi, mois, si idéalement beau et si cher à mon coeur.
Dans le conte, "les femmes courent avec les loups" et ORGANuGAMME se conjugue avec "bigame"! De même que la dame verte avait deux bouches pour dévorer un coeur!
Mais le conte est aussi jeu de l'esprit et le rebus reste dans la crypte des voeux pieux qui s'accompliront en une autre vie.
Car cette vie-là a choisi un chemin de passion en création qui finalement privilègie l'accompli et l'accomplir.
A partir de demain l'aventure va s'ouvrir sur une collaboration.
Domi entre dans l'atelier.
Il faudra savoir botter en touche et réussir l'inimaginable une sorte de partage des tâches.
Je ne sais pas sur quelles aventures cette éventuelle collaboration va déboucher.
Ni si mon individualisme va savoir s'adapter à la cohabitation dans l'atelier.............
J'ai tellement la stricte habitude de travailler seule.( 40 ans que cela dure!)
Je suis tellement jalouse de mes prérogatives et j'ai un si vif besoin de quiètude et d'isolement lorsque je travaille!
De prime abord je décide que Domi fera les pièces complémentaires et travaillera avec de la porcelaine, afin de ne pas mélanger les genres, et de préserver les personnalités.
Mais nous saurons je crois faire tous les envisagements et éviter les écueils.
Bonne chance à nous Domi et bienvenue!
Mais cela me fait rêver d'obtenir ainsi des centaines de cabochons, de yeux, de perles rondes ou verticales, de petites poupées etc qui serviront d'entourement à mes pièces.
Ce qui fait rêver aussi, mais il ne faut pas franchir les étapes trop vite, c'est l'ouverture........... N'est-ce pas le but?
C'est "l'avventura-gare"!

29.6.08

 
Texte de Michèle Perez, Adjoint du Conservateur du Musée International d’Art Naïf « Anatole Jakovsky » à Nice, dans le catalogue ORGANuGAMME, exposition de Danielle Jacqui (en cours jusqu’au 3 novembre).

Bien sûr, elle n’est pas la seule, mais à bien des égards, s’il ne devait en rester qu’une, il se pourrait que ce soit elle.
Pour aborder le travail de Danielle jacqui, il faudrait bien évidemment parler des créateurs d’environnement. Il faudrait également aborder le principe d’utilisation des matériaux de récupération, des rebuts de la société de consommation, des humbles objets du quotidien, hommage à une esthétique rarement reconnue comme telle. Tout cela est bien sûr à présent dans son œuvre. Il suffit pour s’en convaincre, non seulement de regarder son travail, mais aussi de l’entendre, au détour d’une conversation, spécifier l’hommage rendu au canevas, archétype populaire des ouvrages de broderie, inclus dans l’un de ses tableaux, procédé qu’elle utilise également dans son design de vêtement.

Mais au-delà de ces dimensions, encore une fois bien présentes, l’apport de Danielle Jacqui est spécifique et peut être érigé jusqu’à l’exemplarité. C’est tout d’abord dans le refus de ce que l’on pourrait qualifier de posture humble.
Danielle Jacqui s’est autorisée à être artiste. A avoir une pratique artistique dévorante, véritable raison de vivre. Pas dans le cadre d’une pratique occupationnelle ou de loisir, mais dans celui de mode de vie. Et elle en est consciente. Comme elle est consciente de ce que sa position peut signifier pour les autres. Et des changements, artistiques, sociaux, urbanistiques et personnels que cette position adoptée par d’autres, de plus en plus nombreux pourrait signifier.
Danielle Jacqui s’autorise en grand, « grand angle » comme elle dit. Pas modestement, pas petitement, pas timidement.
Posture encore relativement inédite.
A l’heure où la démocratie culturelle est de plus en plus évoquée et où la notion de développement durable de la culture fait son apparition, prônant que « tout être humain, à tous les échelons de la société se voit offrir la possibilité de devenir producteur/acteur de culture et de dépasser le stade de simple consommateur », comme indiqué dans un avis de 2002 de feue la Commisssion française du développement durable, à l’heure où les villes, soumises à une intense compétition, cherchent, en réfléchissant à la culture, au lien social, à la qualité de vie et à l’innovation urbanistique, à promouvoir de nouveaux modèles, il n’est pas interdit de penser que Danielle jacqui artiste autodidacte qui croit en les capacités artistiques de chacun et tente de persuader Aubagne, qu’elle a droit à la même créativité que Barcelone, puisse servir d’exemple, de moteur.
Se réapproprier la possibilité créatrice dans le labeur humain à l’instar, mais pas identique, de ce qui se faisait dans les sociétés préindustrielles fait tout autant partie de la démarche de Danielle jacqui. Créer ses vêtements, décorer sa maison,ses meubles, de façon totalement personnelle, renoue avec cette dimension perdue.
Du salon des Indépendants à la culture hip hop, de l’Art Brut, à la Figuration Libre, de Signac à Basquiat, Danielle Jacqui s’inscrit dans cette perspective récurrente de la reconquête de l’art. Comme rebelle, mais comme rebelle positive, idéal qu’elle partage, encore un lien, avec Afrika Baambata, le fondateur de la culture hip hop.
Au reste, les graffeurs de Roquevaire et d’Aubagne ne s’y sont pas trompés, puisque, réalisée depuis déjà huit ans, sa fresque murale n’a pas été taguée, preuve que Danielle Jacqui a été adoubée.
C’est aussi qu’elle est une briseuse de frontières artistiques et n’hésite pas à s’emparer des outils de communication plus spécifiquement peut-être dévolus à l’art contemporain. Artiste singulière, Danielle jacqui se prête ainsi aux résidences d’artistes, aux work shops, rédige son blog assidument.
Car il faut dire, autre spécificité, que Danielle Jacqui est une icône underground. Reconnue par des artistes contemporains comme par les membres les plus pointus des collectifs de bandes dessinées.

Michèle Perez

 

 

Suite et fin du texte de Madame Anne Devroye-Stilz

0077Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier


……………….Extrait du catalogue ORGANuGAMME (Musée International d’Art Naïf ( Anatole Jacovski) Nice.
texte de Madame Anne Desvroye-Stilz (suite)……………..

…Son inventivité rôdée aux pouvoirs de l’anticonformisme, va désormais rejoindre les champs libres de l’utopie. A ce stade
de la démonstration, il ne faudrait pas en déduire qu’il
existerait une quelconque part réservée à la magie ou à
quelque pouvoir onirique totalement dépourvu de réalité.
L’utopie, avant d’être un état idéal, est d’abord un lieu
d’imagination qui ouvre sur tous les champs du possible et en
particulier des idées les plus réformatrices. Ainsi, cette notion
d’utopie s ‘accorde assez bien avec le principe de création de
Danielle Jacqui.

Pour s’en convaincre il suffirait de relire le jeu des perles de
verre de Herman Hesse. L’utopie procède ici d’une sorte
d’abstraction de la pensée et, selon un parcours initiatique, il
deviendrait possible de saisir tous les champs de la
connaissance sous toutes ses formes. L’utopie est donc le
champ d’action de tous les possibles à la portée d’une
pensée libérée,spiritualisée.

Ce serait donc le principe adopté par les créateurs
d’environnement architectural comme Hunderwasser, ou
Nicki de Saint Phalle pour le Jardin des Tarots, Gaudi, bâtisseur
De cathédrale de la Sagrada Familia…ou bien encore de
l’auteur des rochers de Rotheneuf ou du Palais Idéal à
Hauterives, œuvre du Facteur Cheval…

Dans ces cas l’utopie relève de l’insolite, du défi et, ces deux
points réunis, un état de profusion peut alors s’instaurer.
On notera que le principe d’harmonie est une constante
Dans la recherche de l’utopie. Or, ce même principe est
étonnant de vérité dans tout l’œuvre de Danielle Jacqui.
Que ce soit les objets de récupération, la palette des
tableaux, celle de la façade de sa maison ou des pièces de
céramique, l’harmonie artistique se décline sur les mêmes
dominantes. Ainsi selon un parcours qui tient au jeu de l’oie,
où les créations de tout ordre s’imbriquent et tournent sur
elles-mêmes, le caractère coloré joue le rôle du Ludi Magister.

D’une certaine manière, cet œuvre est iconoclaste.
À force d’accumuler les objets du réel, celui-ci se dissout
dans un réseau de couleurs, de lignes, de rythmes, de
matières qui l’emportent sur le sens figuratif.

C’est plus une alchimie de formes condensées à l’état libre
qui se transmutent sous l’effet de forces telluriques. Une
catharsis qui révèle un besoin d’existence et de résistance en
en même temps.
Danielle Jacqui entame sa carrière d’artiste au début des années 70, à l’heure où, de l’autre côté est des Etats-Unis, d’autres
créateurs entament un processus d’appropriation
architecturale par le biais du graffiti. Un travail libératoire,
envahissant, iconoclaste, qui couvre les murs de la ville pour
porter le sceau de leur existence, affirmer une résistance au système de valeurs sociales et économiques en vigueur. Un
geste de survie pour surmonter l’exclusion. Ces graffeurs ont
donné aux murs de la ville l’aspect dévorant de la jungle. Leur
peinture est couvrante, rageuse, le graphisme net comme
celui des bandes dessinées et la force de ces compositions
murales tiennent à leur instinct de l’horreur du vide.
Cette « culture » underground issue des quartiers populaires, visible dans les couloirs du métro ou dans les friches
industrielles, s’est répandue comme une volée de poudre en
Dehors des circuits des musées, des galeries, ou des magasins branchés.

Ces remarques soulèvent d’étonnantes questions à propos de l’œuvre de Danielle Jacqui.
Il est clair que sa démarche ne relève en rien de « liturgie »
hip hop. Cependant, à l’instar de ces artistes américains, elle
Se veut une plasticienne hors catégorie. Elle développe son art avec l’énergie de la résistance à certains codes de valeurs,
Tout comme ces adeptes du writting qui chantent la rage de l’exclusion. Le goût de la couleur, cette graphie qui écrit des
formes, cette surabondance de vie qui circule dans les
œuvres… dénotent un esprit qui se partage la
contemporanéité avec d’autres artistes.
A la question : « êtes-vous une artiste brute ? » Danielle
Jacqui répond : « plutôt une artiste bruto-naïve », ce qui se
traduit en termes d’analyste de l’art : une artiste contemporaine.


Madame Anne Desvroye-Stilz.

 

28.6.08

 
Danielle JACQUI


ORGANuGAMME
20 juin- 3 novembre

Musée International d’Art Naïf Anatole Jacovsky
Château Sainte- Hélène
Avenue Val Marie. 06200 Nice
Tel 04 93 71 78 33

Texte de Madame Anne Desvroye-Stilz
Conservateur du Musée
Pour le catalogue.

Introduire sur le territoire créatif de Danielle Jacqui n’est pas chose facile. Mille images viennent à l’esprit, toutes dans le désordre, toutes d’égale importance et cependant il n’existe
aucune confusion. La difficulté réside dans le principe
d’ouverture. Certes, il existe bien une chronologie dans son
œuvre mais on s’aperçoit très vite que le travail de Danielle
Jacqui est un tout : tout est dans tout. Cette expression totale
qui s’appuie autant sur le dessin, l’écriture, la broderie, la céramique, la peinture, la sculpture,l’assemblage ne pouvait
se satisfaire d’une définition lapidaire. Il fallait bien faire
appel à un « jeu de mots », un assemblage, peut-être
même une réduction de « mots croisés » pour embrasser synthétiquement le champ d’action de Danielle Jacqui.

Ainsi créé le Verbe, ce qui est à l’origine de la Création,
la genèse de toute chose.. Du moment qu’un élément visible
ou invisible est nommé, il existe et chez Danielle Jacqui son
œuvre s’appelle: ORGANuGAMME.

Michel Seuphor s’accordait avec André Breton pour dire:
« Prenez garde aux mots ils sont à tout le monde. Tâchez
d’en faire ce que personne n’en fait. »
C’était le moment où ils exploraient les multiples champs
de l’écriture automatique en préambule à ce que sera le Surréalisme.
Danielle Jacqui a retenu la leçon. Elle a pris garde aux mots
pour en faire… autre chose, tout comme elle en a déjà
l’habitude avec les objets: elle les rassemble, elle les fractionne, elle les assemble…et à terme elle a… le dernier mot!


ORGANuGAMME
Ce n’est pas un mot pour rire
Ce n’est pas un mot d’esprit
C’est un mot de passe
Mais pas un mot de trop
C’est un…mot d’ordre.
Nous, ses admirateurs, ses collectionneurs
Ou même ses détracteurs,
Elle nous a pris au mot.
Organe, organisation,
Nu, avec un petit u presque pudique…
La gamme que l’on monte et descend sans début ni fin…
Orgami,… polygamie pourquoi pas?
Qui ne dit mot consent!
Mais comme Danielle en souffle cent
Elle ne consent pas.
Elle a eu des mots, avec la vie.
Des mots qui frappent
Qui martèlent
Des mots légers, des mots clés
Des mots qui blessent
Et même des gros mots
Mais pas des grands mots.
Et ce u, tout petit au milieu d’une locution
Qui fractionne ou qui résiste
Et ce u qui fait Nu_
Comme la Mariée mise à nu par ses célibataires, même
De cet instigateur des ready- made
Qui s’intéressait tant au choses et aux mots.

Duchamp a créé des choses toutes faites
Jacqui avec des mots tout fait a créé des choses.

Danielle Jacqui ne décore pas sa maison.Elle l’habite.
D’ailleurs elle l’appelle La Maison de celle qui peint et pour le
Prouver elle couvre sa demeure de peinture, jusqu’à en faire
une œuvre d’art à l’instar de la Chapelle Sixtine. Nul ne se
risquerait d’appeler Michel Ange un décorateur, n’est-ce pas ?
La comparaison si osée soit-elle, ne s’arrête cependant pas
là. En effet, la commande du pape adressée à Michel Ange ne
comportait aucun programme précis pour le mur du fond de
la Chapelle. Il avait obtenu carte blanche. Aussi son travail a
t-il constitué essentiellement à occuper le champ libre de
cette architecture.
Danielle jacqui pour sa part n’aura d’autre prérogatives que
De « percevoir le champ de nos possibilités comme inépuisables », comme
elle dit elle-même. De fait, il s’agit de
rendre son cadre de vie à l’image de son appétit de liberté
sans limites, sans contraintes…Elle parle volontiers
d’ « anarchitecture ».


A suivre……..

25.6.08

 

l'exposition de danielle jacqui au Musée International d'art Naïf...


L'exposition en cours durera jusqu'au 3 novembre 2008.
Nous aurons donc le temps d'en pârler.
Et de dire tout le bien que je pense de ce Musée et de ses animateurs.
Pour l'heure, je suis à m'occuper de ma VP.
L'Op, s'est bien déroulée, il va bien.

21.6.08

 

Tout le monde est si gentil. Merci à tous. (Ursule en villégiature à Nice)



J'ai accompagné François à l'hôpital avec le taxi hier matin et je suis rentrée depuis Marseille par la navette,après avoir redescendu le Prado doucement à pieds.
Il faisait chaud et l'abri d'un siège dans le car climatisé n'était pas de trop ensuite.
C'est alors qu'une dame s'est avancée jusqu'à moi et m'a dit qu'elle habitait Roquevaire, qu'elle me connaissait, et qu'elle avait laissé sa voiture à l'échangeur et qu'elle me proposait de me ramener de Aubagne à Pont de l'Etoile.
Je voulais le raconter parce que plus encore que le service évident qu'elle me rendait en toute générosité, un coup de gentillesse en un moment pareil, cela fait du bien. On se sent moins seule.
Je raconterai cette journée merveilleuse du 19 un peu plus tard.
C'est du domaine du conte de fées.!!!!!!!!!!!!!!!!Merci à tous.

19.6.08

 

Et j'en profite pour remercier tous ceux qui sont si gentils autour de moi.


 

Ce soir le vernissage au Musée

Désolée, mais j'ai le trac......
Je ne suis qu'une simple femme un peu dépassée par les évènements.
Le destin est génial, mais dans certains cas,
Danielle Jacqui, c'est l'autre!
Suis-je celle que vous croyez?
Je fais comme je sais, pour assurer.
Vas-y Danielle!
Et je me fais du souci pour François! Même si les petits nains de mon jardin disent que cela va bien se passer.

18.6.08

 

Des visiteurs de "la Maison" auxquels j'expliquais un peu mon travail passé présent et futurs, et en passant les difficultés inhérentes à mon projet de la gouire-gare,
se sont exclamés:
On s'en prend toujours à l'art et aux artistes!
Bizarrement on n'entend jamais aucune réaction à propos du béton et des grandes surfaces!
Comme c'est vrai!
Ici chez moi, on n'a rien fait à propos de la démolition du lavoir sur un site qui aurait dû, me semble t-il être protègé, tant il a de charme et d'utilité et tant il est cher au coeur de ses riverains.
Je reparlerai de ce lavoir qui me tient beaucoup à coeur, mais ce n'est pas le propos ici.
Personne non plus, n'a soulevé la question de ces constructions de murs d'enceintes des propriètés qui confisquent la campagne a nos regards abonnés de passagers journaliers.
danielle

14.6.08

 

En ajoutant un peu de MX+ dans la touille c'est mieux!


 

julie, le troisième côté


 

Du côté de chez "Julie": "Isbeth".


13.6.08

 

danielle jacqui ORGANuGAMME


 

au sujet de la "légereté des fondements".



J'écoutais une émission qui avait pour objet l'architecture.
Et l'on y expliquait (si j'ai bien compris) que les projets de constructions incontournables et extraordinaires de "Le Corbusier" étaient à la base des projets légers de fondements, et que partant de là, le résultat final construit, ne manquait pas de surprendre.!!!!!!!!!!!
Pour que Claude Lévi-Strauss, aussi incontesté soit-il, ait pu s'exprimer sur mon travail ou sur mes projets, il eut fallût qu'il me connaisse, qu'il me voie concevoir, fonctionner, vivre.
Je ne peux pas mê mettre à la place de tous les réalisateurs de fétiches, de masques et de toutes les fabrications d'art inné, et je m'en garderai bien mais pour ce qui concerne mon travail propre, j'ai des idées bien arrêtées.
Plus de vingt pas je me tiens, en-dessous de ce grand architecte nommé plus haut, mais, me semble-t-il, le cheminement est le même.
Le projet semble léger, mais il préexiste dans la tête!
Par quel, mystère?
Y a t-il une force supérieure qui gère tout cela?
J'ai toujours été émerveillée, justement par la cohésion de mes réalisations au final.
Cela se construit sur le tas, mais c'est construit dans le cerveau.
Les choses se font qui doivent se faire, pour peu que l'on soit animé justement par cette "FORCE" venue des profondeurs qui permet de tout dépasser.
Il est alors impossible de dire "doctement" qu'il s'agisse de constructions composées avec le hasard.
Il est hors de question qu'il s'agisse de "bricolage".
Et en tout cas pour ce qui me concerne il s'agit d'une activité programmée à long terme qui se perpétue depuis quarante ans.
Cette activité a été jugée principale au départ, et ne fut supplantée que par la nécessité materielle, qui m'obligeait au "travail alimentaire".
Il n'a jamais été question d'occuper le temps libre.........avec cela.
Et même à "la retraite" en troisième âge prolongé, je bois tout mon temps comme une assoiffée, sur un projet qui n'a rien à voir avec une pure distraction.
Cela fait partie d'une épopée, d'une grande aventure artistique et humaine, et c'est ce qui en fait l'ORGANuGAMME!
Et non pas une bricolerie.
On a trop souvent regardé ce type de productions et leurs réalisateurs d'un regard condescendant, colonialiste en quelque sorte ou paternaliste, distribué par celui qui détient "la culture" et la pseudo intellectualité qui lui permet d'exprimer par le biais du discours écrit, une admiration teintée de sa propre supériorité.
Combien ai-je pu voir d'images sur lesquelles on accentuait les rides, le burinage, les gueules tordues ou édentées.
Je ne supporte pas!
J'aime les images de Khalo, où elle est belle, coiffée comme une reine, avec des bijoux arrogants.
Mon exposition à Nice se regardera pièce à pièce, mais aussi et surtout comme un univers dont le tout est ORGANuGAMME.
Le projet de la "Gouire" est en train de "gagner les tables" et les loupes et peut-être les règles..
Il est toujours en utopie, mais en même temps, il s'affine, se positionne.
Il n'est pas installé mais ON Y PENSE!
Même si cela n'a rien de simple!
Oui ce serait formidable de voir des "architectes" au plein sens du terme, se pencher sur les utopies d'Une "Anarchitecte" quelle belle avancée ce serait!
Et il fait si beau ce matin!.

 

 

11.6.08

 

la rencontre au sommet!........je raconterai ensuite.......




GR. missionné par AR. est venu m'aider à sortir quelques pièces des cartons, afin que nous puissions réaliser une mini installation, préfigurant quelque peu, les propositions concernant le "Monumental de l' Art Brut" pour dire enfin clairement:
pour la façade de la gare.
Ce, en l'honneur des personnalités directement concernées qui viennent aujourd'hui me rendre visite en l'ATELIER.
Le ciel ce jour-là était bizarrement, justement fâché et la salle obscure tout à fait, seulement zebrée de temps à autres par les décharges électriques de la foudre.
Cela me faisait comme une sorte d'angoisse ou de trac envoyé par le ciel pour me prévenir sur tous les dangers que j'étais supposée encourrir.
Je sais bien que "souffler n'est pas jouer!
Je sais bien tout.
Mais les autres doivent aussi savoir que, je ne lâche jamais et que j'ai résisté à l'enlisement créé par l'isolement, à la monotonie qui aurait pu s'installer dans le côté répétitif des actions.
Par la dureté librement consentie du décalage de ce travail accompli sans revenus materiels, dès alors que ma situation économique, comme celle de tous les retraités périclite gravement.
Mais j'ai cette certitude bien accrochée en moi, que la valeur de l'existence ne réside pas là, où généralement on la place et qu'elle est bien du côté de l'accompli, du faire, du fait, tant dans notre construction personnelle que s'il se peut dans le retentissement non pas médiatique mais autour de soi et si possible au bénéfice des autres.
(Même si cela n'est pas immédiatement compris par tous.
Mon projet a l'ambition (que l'on me pardonne) d'être entier et aussi bien dans sa réalisation propre que dans les idées et avancées qu'il pourrait aider à soulever.
Qu'il y ait eu polèmie n'est pas grave en soi, même si je pâtine un peu sur la méchanceté pure, gratuite.
L'important est certainement que justement cela ait soulevé polèmie, discussion, frilosité: cela signifie que par chez nous, on est vivant et que l'on ne stagne pas.
On constatera qu'il s'agit bien d'un projet...........
Comme le fut en son temps celui de la façade de ma Maison.
Comme le fut l'installation naguère au Château des Adhémars........
Comme le fut en son temps aussi, la réalisation de l'idée du FESTIVAL D'ART SINGUIER., sur laquelle je n'ai jamais lâché jusqu'ici.
Danielle
Comme le fut toute mon avancée dans l'aventure artistique, même si la visualisation première s'est enrichie au fil du temps de l'expérience.

10.6.08

 

juste une image avant de partir à l'atelier.


8.6.08

 

A duègne! encore dans la pénombre!


 

Le départ des oeuvres pour le Musée à Nice.


5.6.08

 

 

Le déménagement

L'équipe, éminnement sympathique, du Musée International d'Art Naïf "Anatole Jacowski" à Nice est à pied d'oeuvre pour le chargement et la transportation vers Nice d'une partie de l'oeuvre de: "celle qui peint".
Et qui céramique aussi, depuis, grâce aux structures décideuses de la ville d'Aubagne et de la "Communauté d'Agglomération" vers le but incertain et non encore affirmé de céramiquer la façade de la "gare d'Aubagne".
L'exposition Muséale aura donc lieu à Nice, ville natale de "danielle" qui de ce fait deviendra "insideland", sans doute, le vernissage aura lieu le 19 juin 2008, et l'exposition durera jusqu'au 3 novembre 2008.
On devrait pouvoir trouver quelque chose comme 70 à 80 oeuvres.
Pour choisir , archiver dans les règles de l'art, plier sous "bulle et charger tout cela, c'est un immense travail.
D'"ores et déjà, je remercie qui de droit, pour cette magnifique opportunité qui m'est offerte.
Merci aussi, pour l'édition d'un catalogue: LE PREMIER DE MA VIE!
Peut-être à la suite de ce bouleversement trouverais-je quelques bons amis, pour venir m'aider à redonner à la Maison une allure sympathique qui en permette l'entrée tout l'été.
Ce, en forme d'appel.
Merci si quelqu'un, ou quelqu'unes m'entendent.
J'ai une énergie magnifique, je me sens en pleine forme, mais je suis obligée de m'abstenir de ces efforts violents qui consistent à déplacer les oeuvres et à les manipuler pour les accrocher.

3.6.08

 

le portrait de celle qui peint réalisé par Jean Piron.





avec mes remerciements. danielle.

2.6.08

 

"Danielle Outland"...............

J'avais confié ce morceau, de vie écrit au jour le jour en 2001 à Iza et à Claire mes amies pour qu'elles en prennent connaissance..
Ce texte est quasi confidentiel et demeure dans mes archives, même si je tiens spécialement à ce qu'il n'en soit jamais occulté.
J'ai plaisir à publier dans le blog l'avis d'Iza, sur "la chose".



Bonjour Danielle,

Je viens de terminer la lecture de "Danielle Outland". Effectivement,
cela se lit en un flot. Cela m'a fait penser au journal de bord
d'Anaïs Nin.
j'ai beaucoup aimé la simplicité de ton écriture et de ton propos.
Tu ne t'embarrasses pas d'artifices, d'ornements et tu ne t'embarques
pas dans de longs discours, tu racontes la chose, l'humeur, la
solitude, l'enchaînement de tes journées, la passion et l'attente
comme coulant de source.
Une journée après l'autre et avec difficulté.
Il paraît que dans l’écriture le plus difficile, est d'atteindre la
simplicité du langage.
Peut-être que beaucoup de femmes se retrouveront dans ton propos.
as-tu écrit la suite de S. ?
ce serait drôle d'avoir la version de S. même si c'est aujourd'hui
impossible.
Ce serait une belle mise en abîme...
Je crois, que très souvent les journaux intimes sont plus étudiés que
publiés et lorsqu'ils le sont c'est parce qu'ils donnent un éclairage
particulier sur une chose: un personnage (artiste, politique...) , un
moment historique (Anne Frank, Samuel Pepys) alors il me semble que
"Danielle Outland" sera un jour publié mais comme partie intégrante
de la Maison de Celle qui peint et qu'il y prendra toute son humanité
de la créatrice et de l'autre de la femme seule et amoureuse tuant
l'attente dans les visites et l'achèvement de sa maison.
Bon! Peut-être cela te chagrine car "Danielle Outland" existe d'elle-même, même en dehors de la créatrice et de la maison et cela reste un
très fort témoignage d'une femme seule, et en difficulté, dans une
action créatrice qui, elle, visiblement te pose peu de problèmes.

Merci Iza. danielle.

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