30.12.08

 

Neptune (photo Bernard Consoloni)
J' ai du mal avec les pièces montées qui s'inclinent vers l'avant.
Il ne faut pas faire de sur- construction tant que la base infèrieure, n'a pas durci suffisamment.
Je pense même qu'il faudrait avoir la patience d'attendre que le biscuitage soit accompli pour éffectuer la surélévation.
Je suis allée à la catastrophe sur la dernière à deux ou trois reprises, et j'ai dû la conforter avec trois soutiens.
J'ai eu un petit accident au démontage avant mise au four, pour la partie la plus avancée d'un pièce sèche mais qui mordait trop sur la partie infèrieure.
Mais ce n'est pas grave et pourra être rattrappé.
Il me faudra être encore plus précautionneuse.
Qui dit pièces spéciales, doit agir spécialement délicatement et en prenant son temps.
J'ai l'intention de réaliser une de ces colonnes, sur des terrasses inclinées déjà cuites.
C'est un peu mon caractère d'oser, de manquer de patience dans le feu de l'action et de la passion créatrice.
Il faut dire aussi que les accidents font partie du jeu, et que parfois cela suscite dans le frisson de la crainte, l'inattendu si opportun.
Pourtant j'ai inventé un procédé de montage qui semble à toute épreuve.
C'est formidable, mais en même temps, cela me procure trop d'assurance.
Ces réalisations doivent se réaliser dans le sentiment de la modestie, en étroite symbiose avec les éléments eau terre feu, ne jamais l'oublier.
Enfournement hier d'une haute température et re-émaillage de Neptune, qui demandait un temps de séchage.

 

les neuves pistes (et les amis de toujours)


Le courrier de Alain Arnéodo.

29.12.08

 

les voeux de Roger Ferrara


Tu as l'impression qu'il fait zéro degrés ce matin!
moi aussi!

 

les voeux de Chris Besser


27.12.08

 

images pour Mylène



Détail de l'envers d'une broderie.
et détail de la "Mariée de Baltimore".

 

La lettre de Kyoto


Merci pour vos voeux Yutaka Miyawaki et pour les photos de l'été dernier.
Nous nous réjouissons de vous rencontrer à nouveau à l'occasion de l'inauguration du "Colossal d'Art Brut!"
Et nous vous souhaitons à notre tour une bonne et heureuse année ainsi qu'à votre famille.

 

La sérigraphie...........


(ce dessin ne concerne en rien la sérigraphie qui devra rester une surprise jusqu'au 10 janvier).

Je tente de préparer une sérigraphie d'après une peinture de mon livre géant en chantier qui je l'espère sera réalisée pour le 10 janvier.
J'avais beau m'appliquer, je ne comprenais pas ce que je devais faire.
J'ai ainsi reproduit cinq fois le dessin intègral avec toute la complexité de son graphisme;
uN VRAI TRAVAIL DE FOLIE!
Et puis heureusement Bernard est arrivé et m'a expliqué que chaque dessin ne devait reproduire que la partie concernant une des cinq couleurs.
Il fallait bien que je le fasse une fois!
C'est ce que l'on appelle le métier qui rentre.
J'avais fait cela une fois à Flayosc, il y a longtemps mais il me semblait que chaque calque calque était coloré de sa couleur.
Bref, il me semble que cela va pouvoir se faire.
de toute façon, je ne lâche jamais ce que j'entreprends et donc cela ne fait que commencer.
réalisant le souhait des Amis de danielle Jacqui,nous préparons une parution avec beaucoup d'images concernant les oeuvres de "la modeste collection" en recto verso et quadri pour le 10 janvier.
Un autre travail géant, si l'on considère le peu de temps dont nous avons disposé pour le réaliser.

 

Les chants de Noël.


 

Un vent d'hiver soufflait en tempête et la reine avait froid!.


Un vent froid soufflait en tempête.
C'était impressionnant.
Atelier, hier matin.
Mise en couleur..........
Sortie de four de Neptune.
J'ai hésité, puis je me suis exposée à remettre en cuisson une fois de plus.
Je ferai cela lundi prochain.
Cette pièce doit absolument atteindre le niveau de couleur souhaité.
En attendant, c'est une cuisson biscuit pour 2 jours, et il y aura une cuisson haute tempé&rature pour les deux jours du week end prochain.
J'ai éssayé un nouveau système aussi qui consiste à colorer la barbotine et à émailler dur la couleur telle quelle après le biscuitage en appliquant seulement un surlignage plus foncé.
Ce, dans le but d'obtenir pour le "Colossal", des oppositions entre les couleurs fortes et appuyées et des emplacements sobres et clairs.
En effet, les qualités d'oxydes de base étant toujours les mêmes, les pièces semblent devenir uniforme ou unicolores mêmes s'il y a beaucoup de couleurs.
Il me faut donc revenir à des suites de pièces plus unicolores.
Pas facile de voir sans avoir la surface de présentation, de montage.
J'ai réalisé quelques petits modelages aussi, mais je n'avais pas la foi!
J'ai recouvert de plastique, pour m'y remettre le jour suivant.
Le froid de l'autre côté me gêne.
Je mets la doudoune fourrée offerte par Marie France, et le manteau par dessus, mais je suis alors si engonssée que cela n'est guère pratique.
Je me retrouve tout de suite avec la goutte au nez.
Il faut dire en sus, qu'hier le vent soufflait tellement fort, que le tôles du bâtiment tremblaient de tous les côtés et que l'on se serait crûs dans un vaisseau fantôme.
Il y avait une grille installée pour la maquette de la gare, et j'ai remarqué qu'en la parcourant avec un élément, je la faisais chanter et que l'écho était magnifique et ne se dissipait que très lentement.
Aussi, je suis prête pour composer des éléments musicaux, et je vais améliorer cela en intègrant d'autres ustensiles.
J'ai travaillé tout l'après-midi pour préparer les courriers d'invitation, pour la présentation de la "modeste collection" du 10 janvier.
Les oeuvres et oeuvrettes qui font cette collection ne devraient pas être éparpillées, car en ce cas, cela ne voudrait plus rien dire.
C'est la raison qui me fait agir en décidant d'en réaliser une sorte d'inventaire public géré par l'association des amis de danielle jacqui.
Je suis le dépositaire de cet ensemble qui a pu me relier au fil du temps, à ces artistes contemporains et singuliers, à leurs histoires, le plus souvent, tout autant qu'à mon propre chemin de vie artistique.

26.12.08

 
Noël s'est bien passé avec un petit bout de ma famille, que je remercie.
C'est finalement bien d'avoir ces fêtes un peu obligées, qui m'arrachent d'un conditionnement un peu trop fixe sur le "colossal d'art brut" jusqu'à me faire oublier parfois que je suis encore ans la vraie vie.
J'ai mal pour ceux qui ont mal, sachons-le!
Et il y avait près de moi dans cette atmosphère chaleureuse et familiale, plusieurs grandes détresses.
Les détresses de la vie, sont incontournables, mais en même temps ce monde est bien dur!
Alors on se dit: joyeux Noël ou bonne année pour essayer de ne pas pleurer. On regarde scintiller les lumières, on est ensemble sous la voûte des cieux!

J'en étais restée à KwYN le Créateur....
Il est deuxième génération de ces gens venus d'un pays de soleil.
Il a grandi à Roquevaire et fait donc partie de ces enfants, qui ont grandi "avec moi", avec mon espace créatif en élaboration.
Il a cogné à ma vitre, et je l'ai emmené parcourir mon univers.
Il voulait que mon oeuvre soit empruntée, amalgamée de tous les artistes que la culture dominante lui a transmise par le biais de l'école de la République, (ceci n'a rien de péjoratif venant de ma part)(comment faire autrement?)
Il parlait de Klimt, de Matisse, etc.... et surtout de Marcel Pagnol!
Je sais bien que nous avons tous subis et malgré nous des influences, mais j'ai tenté le plus possible d'en échapper et généralement les gens qui veulent absolument me rapprocher de quelque chose font facilement d'autres comparaisons.
Bref, ce n'était pas grave, comme en soi, rien n'est grave en la matière.
Mais j'ai essayé de lui dire qu'il devait oublier la culture et se trouver lui-même.
L'école est un grand vecteur d'intégration, mais en même temps et en l'occurence, elle a tendance a faire un broyage, qui propulse les gens qui sont porteurs d'autres cultures riches, et tandis qu'ils pensent s'enrichir, s'appauvrissent, ou se perdent un peu.
C'est ainsi qu'ils deviennent "plus royalistes que le roi", et plus Pagnolesques ou Roquevairois, qu'il le faudrait sans doute.
Ceci étant il est jeune et il fera son évolution et les rectificatifs s'il en a l'occasion.
J'ai recueilli comme un trésor ce sac décoré offert d'un si grand coeur et on le présentera avec la modeste collection le 10 janvier ouvert sur le texte à la gloire de Marcel Pagnol qui recouvre le rabattant intèrieur.

25.12.08

 

25 décembre 2009

00133Les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier


Se sont envolés,
Les baisers volés,
Les Amours- toujours………….
Et les jours de poésie- nostalgie.
La blessure qui entame,
Ramassée, entassée, se dilue,
Et le manque résigné, accepté,
Est lové dans l’espace consacré,
Des illusions sans lendemains.

Pourtant c’était bien hier soir, avec Fr. et Christ.
Bernard et Robert, (joyeux Noël)
Cela pétillait, Je m’en suis grisée…………

Un jour de Noël sous ciel bas,
En froidure, se lève.
Un jour plus un autre, et encore et encore……..
Jusqu’où,
Jusque quand?
Impossible de ne pas mesurer,
Le parcouru
Le : « à parcourir » encore.
On sera si vite en adventure’s 75th.
Les gens vous disent mais non!
C’est pour dans longtemps……..
Les hypocrites!
Le 25, Un instant,
Que je m’apprête à subir, sans excitation,
Sans passion.
Cette fête au cœur de l’hiver,
C’est bien,
Mais pour les autres.
Pour moi, un jour sans atelier est comme un jour perdu.
Mais demain sera là, quelle chance !
Et « Neptune » de haute température descend.
Joyeux Noël Mylène!
Joyeux Noël, Marie, Claire, Ghi et Monick, et Rémy, et toutes mes Marie, et Iza et Isa, et Lucetta, et toutes et tous.
Et KWYN le créateur, dont je viens de faire la connaissance et qui s'est arrêté pour m'offrir un sac qu'il avait peint en hommage à Marcel Pagnol!
Un cadeau de noël qui me touche profondément et qui entre de plain pied dans la modeste collection.
Je vais me contredire,
Vive Noël!

 

Jacqui's family: Maxime.



Cette peinture de mon fils Maxime fait partie de la modeste collection de danielle, et m'accompagne pour vous souhaiter à toutes et à tous un joyeux Noël.

24.12.08

 

(photo bernard Consoloni) JOYEUX NOEL


 

la modeste collection de danielle jacqui

Et joyeux Noël
Bises
danielle




Antoine Ronchin, Président de l’association des Amis de Danielle Jacqui…….
Danielle Jacqui, et l'association des amis, ont le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition "la modeste collection de Danielle Jacqui"
le samedi 10 janvier à 11h 30 salle Monseigneur Fabre Roquevaire (en face l’Eglise). .
Les adhérents de l'association des amis de Danielle Jacqui sont conviés à 10 h 30 pour la tenue de l'Assemblée générale.

"Cette modeste collection est le résultat d'une aventure qui dure depuis 40 ans. Elle est la trace émouvante de mes différentes rencontres avec les
artistes, qu'ils soient illustres ou non".
Danielle Jacqui

Cette exposition, verra présenter le livre de : Marielle Magliozzi :
ART BRUT,ARCHITECTURES MARGINALES
Un art du bricolage
L’ECARLATE « L’Harmattan »
Marielle magliozzi est Docteur en art, proche amie de Danielle Jacqui, depuis de nombreuses années

 

joyeux Noël Pierre Architta.


 

photo Bernard Consoloni



Joyeux Noël à toutes et à tous les amis du Colossal d'Art Brut!

 

joyeux Noël



Joyeux Noël à toutes et à tous.

 

sans titre


22.12.08

 

plus un étage



Hier dimanche, je ne voulais que passer, le temps de défourner et de réenfourner, et finalement la passion a été la plus forte et j'ai rajouté un étage à ma colonne!

 

suite...suite.......


21.12.08

 

J'ai regardé au plafond mon "Gardien du seuil"



Plus je pleurais, et plus je me disais que "je me la jouais!" Je n'allais pas me laisser abattre par les conséquences de ce que j'avais moi-même suscité!
La soixante quinzième année qui s'approche, n'avait rien à voir dans tout cela, même si l'on ne peut s'empêcher de penser que le bout du tunnel, est proche.
Je ne dois pas baisser les bras, pensais-je, pour tenter de résister..
Rien dans mon corps, ni dans mon âme, ne m'autorise à me sentir faible, bien au contraire!
Je suis dans une phase créative absolument extraordinaire.

Mais il y a des moments où l'on ne sait plus comment faire, où l'inspiration pour continuer un combat qui dure depuis quarante ans fait défaut.
Ne vaut-il pas mieux, finir ses jours tranquillement?
Et j'ai regardé au plafond "Le Gardien de mon seuil".
Il semblait muet......
Pourtant.......Il a parlé.!
et il vous dit:
Joyeux Noël à toutes et tous.

20.12.08

 

2ème étape


 

étape finale


 

la lettre de Mylène la Canadienne.

Bonjour Madame Jacqui,
Je vous ai répondu sur votre blog il y a une semaine ou deux, mais comme j'ai un doute que vous ayez lu mon message, je vous l'envoi par couriel.
J'en profites pour vous souhaiter de joyeuses fêtes.

Mylène

Bonjour Madame Jacqui,
Merci pour toutes les informations et les histoires entourant la Diva Super Nova. La Grande Dame brodée apparaît encore plus riche à mes yeux depuis que je connais son histoire et ses secrets. Le fait qu'elle soit composée de broderies qui ont voyagé de brocante en brocante et qui soient nées de vos doigts sous le regard curieux de plusieurs spectateurs lui donne un sens unique et précieux.
J'ai bien aimé aussi votre idée de présenter La Diva à l'envers lors de l'exposition au Musée de l'Art Brut à Lausanne. Je serais très curieuse de voir le résultat qui doit être tout autant spéctaculaire mais bien différent. Mais si j'avais vu l'envers, j'aurais été privée de l'endroit...

.................."J'ai présenté mon travail sur la Diva Super Nova vendredi dernier lors d'une présentation Power Point devant le groupe d'étudiantes en design textile. Nous devions choisir chacune un objet ou une oeuvre que nous devions analyser sous différents aspects. Les étudiantes ont manifesté beaucoup d'intérêt,et d'enthousiasme pour votre oeuvre et aussi de curiosité pour vous, l'artiste. Je leur ai expliqué et raconté la Diva Super Nova, mais je leur ai aussi parlé de votre extraordinaire maison, de vous, de votre abaondante production, de votre blog...
Elles ont manifesté tellement d'intérêt que nous avons eu l'idée de vous inviter à faire une résidence à notre école"..........................(voir comment)
Merci encore et bonne continuation.

Mylène
3:45 AM


réponse de danielle.

Bonjour Mylène.


Je suis têtue et je ne lâche jamais ce que j'ai entrepris, par conséquent j'assure mon "colossal d'art brut", jusqu"'au bout et sans lâcher prise.
Mais je peux très bien travailler double pour réaliser une avance de création qui permette que les cuissons puissent continuer en mon absence, et faire le saut jusqu'au Canada.
C'est une proposition magique et cela est si réjouissant que je vais en rêver toute la nuit.
On en reparle.
Bonnes fêtes vous aussi.

19.12.08

 

la poupée de Djemma


Heureuse rencontre au cours d'un work shop au Musée International d'Art Naïf à Nice. d'une artiste singulière et prolixe.
J'espère qu'elle pourra participer au prochain Festival International D'Art singulier

 

et encore et encore...........


 

le bébé


 

après mise en couleur juste avant émaillage


 

stade suivant


17.12.08

 

les questionnements de Marie. La Mémère en terre.


poupée de Marie............
dis Danielle, est ce qu'on se sens tout le temps seule artistiquement parlant, comme je le ressens actuellement !? quand on est un peu en marge pas aimé de beaucoup! pas reconnue!? Ou est ce que cela "s'arrange" quand on entre en ORGANuGamme? Est ce que tu te sens seule tout encore ou est ce que tu es avec sereine de par la force du travail accompli céramiques et créations!
C'est pas facile tous les jours..Gros moment de doute à la suite d'un refus de plus essuyé ce soir ..Mais ça ira mieux demain et puis je t'"ai" toi même si j'aurais préféré allé te voir plutôt que de pianoter sur mon ordi à cet instant!!
bises
marie

http://le.blog.de.marie.free.fr

réponse de danielle.

Cela ne s'arrange pas vraiment Marie, ces doutes, ces questionnements, cela vous poursuit tout le temps.
Mais on apprend à s'aguerrir un peu.

J'ai découvert vraiment, Bernard Palissy, l'autre jour en feuilletant un bouquin chez le marchand de terre et d'oxydes.
il existait en l'an 1500 et des poussières.
Nous savions tous qu'il avait poussé sa passion pour poursuivre ses expériences jusqu'à brûler ses meubles et ses planchers.
Mais que, déjà, ce bout de légende soit remonté jusqu'à nous est extraordinaire.
Cela m'avait suffi pour en faire un ORGANuGAMME.
Mais en fouillant un plus loin, on apprend qu'il était un vrai "singulier".
et par ses positions, et par la façon dont il pratiquait ses recherches, ses positionnements en tant, qu'artiste; ne s'était-il pas dés avant un autre grand originaire de la même région qualifié d'artiste rustique?
Il était croyant, poète mystique et a fini en prison.
Tout juste s'il n'a pas été brûlé vif, à cause de ses croyances.
Et puis tu regardes ses oeuvres, et c'est si fortement singulier.........
Qui m'en apprendra plus?
Cette vie riche que nous donne notre art, ne nous met pas en facilité.
C'est dur tout le temps.
et puis tout d'un coup il y a un petit ou grand moment qui vaut tous les doutes, tous les chagrins, toutes les difficultés.
Si Bernard Palissy pouvait savoir comment je l'imagine et comment je l'admire, peut-être se dirait-il que cela valait la peine.

Ceux qui critiquent, ceux qui ne nous aiment pas, ou ne nous comprennent pas, nous font du bien si l'on sait comprendre leurs critiques car il y a toujours un fond de vérité dans une critique et cela nous fait avancer.
danielle

16.12.08

 

La modération.

C'est par bonne intention qu'un envisagement de la mise en caisse de la crèche "dj" a été fait.
Et je dois en remercier qui de droit.
Il faut du temps pour qu'une oeuvre soit comprise, admise, reconnue.
Et malgré ce, la résistance ou l'incompréhension peut continuer, continue.
et sans doute, pourquoi non?
Je le sais et je comprends parfaitement tous les critères de la norme.
Et la façon ordinaire des opérations de conservation.
Et le quotidien usuel, et ce qui peut faire partie des priorités aussi bien que de l'alléatoire, comme par exemple l'idée de consacrer des espaces champs ouverts pour les réalisations des créateurs.
Idée originale de concevoir les choses mais peut-être pas prioritaire.
Si je le dis, c'est parce que, il est intéressant de vivre au jour le jour l'aventure artistique et d'en décrypter les péripéties et d'en réfléchir et d'aborder ces choses qui sont particulières avec les autres acteurs de la culture, et de les mettre à niveau, afin que l'on puisse y réfléchir.

 

Il pleut, il pleut, bergère!

Il pleut sans discontinuer.
La cascade en face de chez moi roule des m3 d'eau et de boue.
Nous avons craint un débordement de la rivière un peu plus haut sur la route.
Si ce n'était pas tragique, je dirais que c'est risible!
On nous a mis en zone inondable ce qui entraîne pour nous les riverains beaucoup de problèmes et de difficultés, et qui dévalorise nos maisons, alors que l'on sait que c'est par l'arrière que nous risquons l'inondation: je veux dire un débordement non pas par le pont mais par la route.
Or, rien n'a été entrepris pour pallier à cette difficulté.
Rien.
Aucun bétonnage ni endiguement.
De même en face de chez moi la terre a cédé, au bord du pilier du pont à même la route qui pourrait peut=être s'éffondrer, si cela allait plus loin.
Quand on songe au tonnage de véhicules qui passent par là, c'est ahurissant!
Il y a des années qu'on le sait, puisque cloturement avait été posé, mais rien n'a été fait.
Une pluie comme celle que nous avons cette année, n'est pas exceptionnelle.
Pour vivre ici depuis cinquante ans, je peux dire avoir déjà connu.
Mais il y a bien une fois où cela ira plus loin.........et il ne faut pas attendre pour prendre les précautions.
Entre autre et pendant que j'y suis, je dirai que lorsque les travaux sur le CD 45 ont été réalisés, la route a bizarrement été relevée par devant chez moi.
Cela entraîne une accumulation d'eau extraordinaire, les jours de grande pluie.
Or l'écoulement par l'égoût est insuffisant.
Si la maison de celle qui peint et sans doute celle de mes voisins sont inondées,
il en coûtera de n'avoir pas réfléchi à tout cela.
On est encore à temps.

Ce blog prend en compte tout ce qui fait partie de mon aventure artistique et ce quotidien en fait partie.
Pareillement que l'augmentation de 40 euros par trimestre de ma cotisation mutuelle!

revenons à nos "moutons".
J'ai dit qu'il était exclu, que les éléments de la crèche que j'offre! (sauf pour le moment les poupées) soient mis en caisses après l'exposition dans la virine de la consigne sur le Cours Voltaire.
il est de mon éthique, de mon combat, que les oeuvres vivent le plus longtemps possible, et qu'il est du devoir des artistes de les protèger.
Le cimetière, le plus tard possible!
Il y a une grande dérive à vouloir des Musées dans lesquels les oeuvres s'ennuient, pour ne pas dire s'abîment ou meurent dans des caisses ou non ou dans des caves, ou dans des greniers, (j'en connais)!.
Plutôt que de se disputer sur le travail du dimanche ou non.
Ne pourrait-on envisager que l'offre culturelle soit si forte, que les gens s'y adonneraient naturellement le dimanche, plutôt que d'aller se distraire dans les allées des galeries marchandes dans lesquelles ils vont finir de toute façon par ne plus faire que du lèche-vitrine, tellement on sera "fauchés"!
Pour que nos villes et nos villages soient culturellement distractifs, il faut mobiliser les espaces et y installer tout ce qui dort ou pourrait dormir dans des caisses.
Interesser des gens, à cela, et créer des emplois autour de ce pôle nouveau.
Il faut montrer, donner à voir, et laisser vivre les oeuvres.
Car les oeuvres que nous réalisons, sont plus que de simples représentations sur lesquelles le marché de l'art pose ou non sa reconnaissance par le biais de l'argent.
Les oeuvres sont partie intégrale et intègrante de notre vie et de notre contemporannèité.
Elles font partie du coeur social à part entière.
C'est mon sentiment irréversible.

13.12.08

 

sortie de four 980°....;



C'était chose délicate d'enfourner pareille pièce, c'est réussi.
Aujourd'hui on tente de la mettre en couleur et de l'émailler..
Le prodige n'est pas la pièce qui n'est pas facile car elle a beaucoup de trous intèrieurs, qu'elle est très lourde et que par conséquent pour la retourner deans tous les sens c'est difficile.
La difficulté vient du fait qu'il fait terriblement froid dans le hall.
Froid de chez froid.
La rentrer, là, où je suis chauffée, oui, mais la manip........, je ne vous dis pas.

 

cela devrait fonctionner!


cette dernière pièce a un socle incliné, qui s'adapte à la première pièce.
le pistil en pointe est destiné à recevoir la deuxième partie qui à son tour est surmontée d'une terrasse en à-plat et perforée qui doit lui permettre si besoin est d'accueillir encore une nouvelle pièce.
La recherche en l'occurence, consiste à imaginer une pièce en colonne dont les éléments constitutifs s'obliquent vers l'avant, afin que la vision depuis le bas soit alélioré&e et que l'on puisse ainsi bénéficier de tous les détails.
Je pense que d-ès que ce sera sec et cuit.
(on dira les premiers jours de janvier.)
Nous pourrons procéder, à un éssai de montage.
J'ai besoin de cet essai pour pouvoir continuer.

 

L'exploit suite


 

l'exploit!



 

No Comment!


11.12.08

 

page 2


 

le grand cahier a deux pages en plus!


 

un courrier de Donna Balma

Hi Danielle:

How wonderful to hear from you. Thanks for taking time from a very busy
schedule. I am astonished that no-one has decided to take the train
station! It is such an important public work, although I just learned
that Judy Chicago (a very famous American woman artist) who's seminal
work "The Dinner Party" was done in the 70's and which sat in crates
until 2 years ago has been just added to the permanent collection at
the Jewish Museum in New York. Now if she'd been a man the work would
have been bought by one of the big public Museums years ago. It makes
me furious that women artists have to resort to being "courageous" and
"patient"

i am hindered by the loss of sight in one eye and cannot work as much
as I would like. I can't do those very detailed drawings anymore. But I
have come up with the idea of knitted work for an installation. You see
they can't keep us women down!

The Raw Visions discussion group died quite awhile ago. Everyone has
gone to Facebook and doing personal blogs and joining worthy causes to
save the planet. You may want to check it out on your computer.

I would love to see a copy of your catalogue Danielle.

10.12.08

 

des nouvelles de Ghislaine


9.12.08

 

Il faut que cela soit bien fait sans en avoir l'air.

Il faut que cela soit bien fait sans en avoir l'air.
Il faut que cela suggère, sans le démontrer.
Il faut des touches qui évoquent, et ouvrent pour le spectateur la possibilité de lire, comme il veut.
Ou de refuser.
De ressentir plus que de lire d'ailleurs.
Je comprends que ces "d'aucuns", ne comprennent pas.
Et pourtant..............."Elle tourne!"

 

Le Petit Chaperon rouge. et la Mère-Grand



8.12.08

 

 

 

wo!!!!!!!!!!!


7.12.08

 

buon giorno Lucetta.... (texte recueilli sur internet)

Visita alla Maison de celle qui peint: Danielle Jacqui- di Lucetta Frisa



viadellebelledonne.wordpress.com
2-dic-2008

Visita alla Maison de celle qui peint: Danielle Jacqui- di Lucetta Frisa Dicembre 2, 2008 di viadellebelledonne Devo all’amica pittrice Claudia Sansone la conoscenza di Danielle Jacqui. “Se fai un giro in Provenza - mi ha detto - devi andare a vedere la Maison de celle qui peint”. “Chi è?”. “Ma come, non la conosci? E’ Danielle Jacqui. Abita a Pont-de-l’Étoile, a Roquevaire, 30 km da Marsiglia”. Con mio marito eccoci lì a settembre. Nell’albergo di Aubagne la tizia della reception, che ci consegna le chiavi della camera, quando chiedo di questa Maison sgrana gli occhi. Ma forse è solo molto tonta dato che Danielle è famosa come artista di Art Brut (detta anche Art singulier o Outsider Art) e non solo nel Sud della Francia. Basta guardare i suoi tanti siti sul web. Raggiungiamo Pont-de-l’Étoile - ecco il piccolo ponte... [leggi tutto l'articolo]
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réponse de danielle pour Viviane.

Réponse à Viviane.
J’ai assisté pour ma part au démantèlement de trois univers d’art brut.
Je ne pourrai jamais l’oublier.
C’est avec rage que ces trois fois- là, les bouteurs (mot proposé par mon ordinateur), ont pu montrer de quoi ils étaient capables.
J’aurai l’occasion d’en reparler.

Viviane me fait grand plaisir et grand honneur, en m’accordant la possibilité de relater « ses aventures ».
Je m’étais dit depuis longtemps que, avec le caractère qui était le mien, je n’avais aucune chance en politique.
Même si, je considérais par ailleurs que c’était la chose la plus intéressante de la vie sociale.
Et, j’avais donc décidé de faire de la politique dans « mon jardin ».
Je pensais que l’art ne pouvait se satisfaire de partis pris politiciens, et que l’artiste s’adressait à tout un chacun, sans considération de l’opinion politique de l’autre.

En ce qui concerne l’art, les conservateurs aussi bien que les novateurs sont dans tous les camps.
C’est ce qui complique et parfois facilite la chose.

Le respect de la tradition est souvent confondu avec l’amour des gens, l’amour et le respect du terroir, du paysage qui doit être immuable.
C’est souvent compliqué aussi, par des conceptions corporatistes, ou des petites ambitions artistiques, qui semblent être le tissus électoral ordinaire.
On ne saurait donc mettre en péril le calme ambiant, à cause des idées excentriques (je veux dire en dehors du cercle) d’une seule.
On oublie de se dire que si l’on dresse des grands, et magnifiques « Musées » voués à » l’Art Premier » ; le plus souvent les concepteurs d’environnements outsider art, en sont parties intégrantes.

Le problème, est que si l’on ne se mêle pas de la politique, « elle », et surtout « eux » se mêlent de vous.
Dans le monde comme je l’imagine, « ils » devraient pourtant être suffisamment ouverts, être le liant, selon ma façon de voir les choses, qui facilite.
Comment peut-on, au nom de je ne sais quels critères d’homogénéité, de conformisme, et de manque de culture tout court, intervenir sur le choix d’une artiste à vouloir à son gré, faire de son propre terrain et dans son propre bien personnel, un parc d’art brut?
Est-on à ce point craintif sur ses bases?! que l’on craigne la subversion de l’art à l’état libre.
Est-on aussi suffisamment inculte, pour ne pas avoir compris que l’expression d’art brut, hors les normes, singuliers quelle que soit l’appellation est inscrite dans la marche en avant des conceptions et que ce phénomène mondial, est irréversible.
La Maison de celle qui peint se construisant, a fait crier.
Il y a eu, on me l’a dit, des listes de pétitions dressées pour m’empêcher.
Ce fut miracle, car la pression était dérangeante, mais « on » a été ici, respectueux , et j’ai pu faire!
J’irai plus loin, et je ferai mon mea culpa .…..
Lorsque j’ai réalisé ma façade dernière mouture et la plus investie, mes voisins se sont décidés à refaire leur façade, aussi.
J’ai vu s’installer avec crainte des murs bien jaunes dans les couleurs consensuelles et conscientielles ici, et horreur pour moi, ils avaient choisi de peindre leurs persiennes en marron.
Bien entendu, je n’ai rien dit de cette initiative qui me semblait-il, était en désharmonie, avec l’œuvre que je venais de réaliser, mais j’en étais blessée.
Et puis, chemin faisant, j’ai conforté la conviction que chacun dans tous les sens, doit faire son mur comme il l’entend.
Et même, je trouve que le contraste est valorisant pour tout le monde.
Comme quoi, l’intolérance se cache toujours quelque part, et en l’occurrence, là où on serait moins porté de le penser.

Je pense même, que si j’étais suivie dans mon utopie, et que ma rue devienne le centre mondial d’un grand « Conservatoire d’art singulier », j’intègrerais telle quelle,
La maisonnée provençale et son contraste, dans l’ensemble..
A quand la confiance, le retournement des mentalités, pour donner à tout un chacun d’une certaine façon, ou d’une façon certaine, et la possibilité d’œuvrer sur son propre bien, mais pourquoi pas, d’ouvrir la compétence pour les « gens du commun » à rêver l’intervention sur l’espace public.
Ce qui a caractérisé ma démarche et en quelque sorte sa réussite, c’est le fait d’être toujours restée malgré ma position marginale en interaction avec les gens.
D’avoir été progressive dans mon progressisme..
Je n’ai pas assené ma façade d’un coup, mais je l’ai construite et reconstruite au fil du temps.
Journalière, avec un grand travail sur les mentalités, par le biais de tous les gens que je recevais et par toutes mes actions et réactions et notamment la création du festival d’art singulier.
J’en viens à parler de mon aventure, alors qu’il s’agit ce jour de celle de Viviane.
Mais ce ne sont pas deux histoires, mais la même, vous l’aurez compris.
Je prône en la matière, non pas l’affrontement qui ne mène à rien, mais un lent travail de conviction.
Pas de découragement.
Viviane a des amis nombreux.
Je me dis toujours que l’œuvre n’est rien, sans l’aventure.
Vive l’aventure de Viviane.

6.12.08

 

Viviane.............

Voici mon histoire..........est l'intitulé du texte suivant reçu aujourd'hui..




A. G., avait écrit: “Un jardin d’art brut qui dérange.




Un petit bout de terrain est au coeur d’un conflit de voisinage: une amatrice d’art brut y a créé son monde imaginaire. Mais voisins et maire en appellent au respect du paysage”




Deux morceaux de bois chevillés l’un à l’autre forment une silhouette à côté d’un petit pont qui enjambe le fossé. La statue semble vous inviter à passer. De l’autre côté, un petit bout de terrain occupé par des ronciers, des arbres, du lierre, des broussailles. Un petit bout de terrain, défriché par endroits, qui suit la pente de la route.




Ses personnages et ses installations étranges et hétéroclites, il y a le roi Arthur, mélange de végétal et de métal, un tronc d’arbre d’un mètre de hauthabillé d’une chaussure, d’un bouclier et d’une couronne (un souvenir de l’ancien propriétaire).




Plus loin, ce sont les Triplettes de Belleville, les héroïnes du célèbre dessin animé: tronc d’arbre, chapeaux et canne à pêche: en face, la photo d’un “Champion” trône sur un vieux Solex repeint en jaune poussin. Tiens, revoilà les Triplettes, version collage cette fois, accompagnées d’une collection de grenouilles en tous genres et de toutes les tailles.




Un peu plus loin, une pergola de bois accueille un tableau figuratif représentant un coucher de soleil et deux petits personnages représentant les amoureux des bancs publics (de Brassens). Les arbres alentour sortent des photos ou des peintures illustrant des arbres.




Derrière les bâches et les panneaux de bambou séché, les assemblages se multiplient: une belle coque de bateau, une bouteille de plastique en bout de mât, des morceaux de vaisselle au décor maritime, des bouts de filets récupérés sur les rivages, des poèmes protégés dans des pochettes plastifiées, des soldats miniatures avec leur chateau fort, des bouts de tissu où courent les écritures, et un coin de plage symbolisé par un parasol et un fauteuil. C’est le monde de Viviane.




Cheveux courts, voix enjouée et air décidé, Viviane, la dunkerquoise, est installée définitivement à M. depuis un an. Cette ancienne éducatrice qui a travaillé dans la formation pour adultes se préparait à une retraite paisible, en quittant la grande ville de Lille pour sa petite maison qui srplombe la vallée.




De chez elle, Viviane admire le pont de chemin de fer au-dessus du G., les écluses sur la rivière et les hauteurs du village voisin. “C’est magnifique !” s’exclame-t-elle avec entrain.




jouxtant son jardin, un terrain boisé de 4000 m2, acquis par son fils. C’est là que Viviane a décidé de s’exprimer: “J’aime l’art brut et la poésie. L’écriture, c’est mon truc depuis toujours. Quand je vivais dans le Nord, j’ai longtemps animé des ateliers d’écriture. Nous exposions parfois nos travaux, avec des peintres et des photographes. On évoquait le surréalisme, l’Oulipe, Pérec. L’art doit être accessible par tous et visible par tous” défend Viviane.




il y a quelques mois, parce qu’on lui a refusé l’installation d’une caravane sur ce terrain classé en zone ND, elle a décidé de laisser libre cours à son penchant pour l’art brut. “Le facteur Cheval, vous connaissez ? Son oeuvre a frappé mon imagination.”




La caravane, qui servait aussi à héberger ses enfants le temps d’un week-end (la maison étant trop petite) contenait une multitude de trésors accumulés depuis des années. “C’est comme ça, je garde tout, et j’aime créer et détourner les objets”.




Un peu dépitée, Viviane s’est sentie comme Don Quichotte à l’assaut des moulins. Elle s’est lancée à corps perdu dans la création de ce petit monde afin de trouver une destination à tous ses trésors. Certains objets ont trouvé leur place in situ, transformés d’un coup de baguette en statue, imbriqués dans une construction iconoclaste.




Mais voilà, les voisins de Viviane n’aiment pas ce genre d’art. Surtout pas le brut, celui qui nie toutes les conventions, échappe à toutes les règles, et qui, sous ses mains, ressemble à un vrai bazar. Un bazar composé de toutes sortes d’objets, de papier, de ferraille, de plastique, de bois, de ciment: toutes sortes d’objets colorés et détournés de leur sens d’origine. en fait, viviane souhaite exprimer ses émotions, sa colère, parfois, tout simplement. Mais surtout pas un quelconque sens de l’esthétisme ou du figuratif.




Les voisins lui font savoir que cela n’est pas à leur goût, en appellent à l’arbritage du maire. Viviane se sent espionnée, parfois interpelée lorsqu’elle est sur son terrain. Elle ne se sent pas respectée. Mais elle persiste dans ses créations. “Je ne suis pas quelqu’un qui recule quand on l’attaque”.




eEle s’adresse à la DDE, pour savoir ce qu’elle a droit, ou non, de faire. Puis elle s’inscrit à l’opération “Insolites mondes d’artistes” et reçoit en novembre la visite de quelques dizaines de personnes.




“ça m’a fait du bien. J’ai vu des gens de la région, mais aussi de L., de M., de S-B. En général, le public a beaucoup apprécié et toutes les remarques du livre d’or que je proposais sont positives.”

Le maire de la commune aussi lui rend visite lors de ces portes ouvertes. Mais quelque temps plus tard, il lui demande de faire en sorte “que ces aménagements ne soient plus visibles de la rue”. Des courriers de la mairie lui stipulent que sa “pratique de l’art brut” est tout-à-fait incompatible avec “le respect des règles énvironnementales et celles du respect du voisinage”.




On lui conseille de planter une haie bocagère mais Viviane préfère reculer ses statues ou prendre son pot de peinture verte pour tenter de camoufler ces installations.




“Que l’art dérange, c’est bien. Pour moi, l’art brut doit choquer et déranger, mais il doit aussi être vu, sinon, à quoi ça sert ?”




viviane fait appel à un Médiateur de la République pour tenter d’expliquer sa démarche”. “Il a écrit à mes voisins. Quand je suis arrivée ici, je trouvais les gens accueillants, on pouvait leur parler facilement et se rendre mutuellement service...” dit-elle avec une pointe de regret.




Peu à peu, Viviane accroche des bâches sur son terrain pour camoufler son petit monde, investit dans un grand portail pour cacher sa pergola. Le résultat est encore plus voyant et va à l’inverse de ce qu’elle souhaitait au départ: “c’est le chien qui se mord la queue.”




Quelques mois plus tard, la tension continue de monter. “L’affaire” débattue déjà à trois reprises au conseil municipal est à nouveau évoquée, fin janvier.




Le maire annonce qu’un huissier s’est rendu sur le terrain pour faire un constat. Pour lui, Viviane doit se mettre en conformité avec l’environnement.




aujourd’hui, Viviane garde le sourire, même si la situation conflictuelle commence à peser. Pour vivre heureux, vivons cachés: la commune de M. a-t-elle fait de cet adage sa devise ?




“Heureusement, sourit Viviane, j’ai d’autres voisins qui me soutiennent et des gens qui comprennent ma démarche. Est-ce qu’on interdit les nains de jardin sur les pelouses, les illuminations de Noël dans les propriétés ? Je fais tout pour qu’on ne me voit pas de la route. Mais, en même temps, un artiste caché au fond des bois, c’est un ermite, ce n’est plus un artiste

5.12.08

 

des nouvelles de Marie

Bonjour Danielle
j'aime cette poupée que Bernard Consolini a photographié elle est superbe j'aimerais la voir de plus près , en vrai même ! J'adorerais ça!
j'attends avec impatience la suite de la lecture de ton blog, c'est passionnant ! tu vois tu aurais pu me prêter ton livre , il m'interesse, sincérement! Super Diva Nova est un vrai voyage.
je te donnes des nouvelles de l'expo..........
les mémères de petits formats continues à rencontrer un bon accueil à "La Galerie" mais celles qui me tiennent le plus à coeur, mes filles de terre, sont un peu mal considérées , je trouve, en fait c'est mon impression . Je suis sensible sur le sujet!

Réponse de danielle

Je suis heureuse si tu es intéressée par l'histoire de la "Diva Super Nova".
J'ai encore pas mal de choses à raconter sur le sujet.
Petit à petit.........
Si tu veux, Marie nous pourrions mettre sur le blog, l'image de l'une de "tes filles en terre".
Il faut savoir, que lorsque les choses passent trop facilement il faut parfois se poser des questions.
Nous n'avons pas l'oeil universel, par rapport à nos oeuvres, et la résistance du public, est souvent bon signe aussi.
Il a résisté si longtemps le public avec moi!
Tu ne saurais croire!
Et si tu savais comment il résiste encore, notamment par rapport au Colossal d'Art Brut, imaginé pour être installé, là où tu sais!.

4.12.08

 

photo Bernard Consoloni


 

photo Brenard Consoloni (merci Bernard)


 

A propos des styles et des classifications.

00131Les neuves pistas de Danielle jacqui en art singulier
A propos, du message de Mylène……..
Elle dit qu’elle prépare un travail sur le « design ».
Elle dit aussi qu’elle a choisi « La Diva Super Nova », pour ce travail.
Cela me donne un peu l’occasion, de me situer par rapport aux appellations et aux classifications.
A la Collection de l’Art Brut, apparemment, la « Grande Dame » brodée a été répertoriée dans la « Collection Neuve Invention ».
Peut-être que, à l’occasion de cette magnifique exposition à Lausanne, qui s’intitulait :
« L’envers et l’endroit », j’aurais dû suggérer de retourner la robe et de la présenter côté envers.
Peut-être sans doute que le côté endroit est en Neuve Invention et le côté envers en (effet) Art Brut?
Et qu’aussi bien, lorsque pendant des mois durant, plus d’une année, j’ai brodé la pièce principale de 1,20 x 0,70 qui constitue l’essentiel de la jupe, je me pensais en art naÏf.
(Je n’ai eu connaissance de l’existence de l’Art Brut, qu’au moment de la disparition de Jean Dubuffet, plus tard donc).
Au-delà de toutes ces classifications, l’artiste établit autour de l’art, sa construction.
Il est guidé par ses choix, son instinct, sa nécessaire évolution.
Il peut partir de l’état d’Art Brut et en sortir, ou bien y rester.
Il peut au contraire venir du pôle le plus élevé de la culture et rejoindre la base même de la création…..Tout est possible, s’il est vrai que nous sommes libres et que quelque part, les classifications peuvent devenir arbitraires.
L’essentiel, est de ne jamais perdre la source sûre de ce que nous sommes, chacun en propre.
Et le « design », me direz-vous?
Que vient-il fa ire dans tout cela? Par rapport à La Diva?
Ce sera sans doute la partie d’analyse de Mylène, ma nouvelle amie du Canada..
Je lui laisse le plaisir et la difficulté de cette analyse.
Je suis le plus possible sans barrière, et le Design !!!!!?…….ne m’a jamais laissée indifférente!.
Si j’avais fait des études en art, sans doute serais-je allée dans cette direction-là!
Mais cela est dit à posteriori, après mes longues années de brocanteur.
J’étais de toute façon plus attirée par les fauteuils Knoll, que par les dossiers tarabiscotés et inconfortables des sièges napoléon III, même si en terme de survie, ces derniers furent longtemps plus à ma portée .
J’avais acheté naguère un de ces fauteuils Knoll, chez les chiffonniers, (original ou copie je n’ai jamais su), simplement parce qu’il me plaisait…..
J’aimais, j’adorais la forme, et en sus le dossier était une véritable surface à peindre.

Je l’avais si recouvert, qu’en tant que tel, je l’avais oublié.
C’est en découvrant le bel espace consacré à ces fauteuils dans un grand Musée New Yorkais, que je me suis souvenue en avoir un.
Mais où donc est-il passé, me disais-je?
Je l’ai cherché en rentrant, mais en vain!
Ce n’est que quelque temps plus tard, en faisant visiter le jardin d’hiver, que j’ai vu trôner l’objet tout décoré, au milieu de mon salon!
Je me suis alors exclamée, comme je ne sais plus quel héros à la Télévision….
Pardi! bien sûr!

 

Rio de Janeiro!

Petit bout d'info pour "Mylène" l'amie du Canada...... (extrait de mon danielle Outland 2 automne 2002).
Les travaux les plus appesantis ne jouent pas sur la quantité, mais sur la qualité.
De là, une certaine ambiguïté de situation.
Impossible de s’insérer dans le système.
De même, sachant combien de temps et d’investissement pur, (au niveau de l’achat des fils), il fallait consentir, je voulais surestimer la valeur pour rendre ces pièces très séduisantes, inaccessibles.
C’était « mes enfants ».
Je ne m’étais ainsi jamais mise d’accord avec certains acheteurs, ni même avec les Collections qui en avaient exprimé le désir.

Hier matin, accompagnée par un ami de longue date, est venue jusqu'au marché de gros, une dame architecte Brésilienne.
Tous deux plus un autre de leurs amis ont regardé tout mon travail de céramique.
Puis en suivant, nous avons fait un tour de "La Maison".
Je ne sais absolument rien de ce qui se passe concernant "la crêche", mais on en parlera au Brésil.........
C'est bien!
Destination...........Rio de Janeiro, soon!
Why no????????????
Il fait très très froid dans la partie non chauffée du local.
Aussi je sors, je passe un couleur, et je rentre vite, et je ressors lorsque j'ai pu réemmagasiner de la chaleur.
Mais j'avance!
La place va finir par manquer.
Hier, défournement de la pièce qui était la plus délicate de toute ma production.
C 'est une réussite.
Je pense que les trois parties de cet ensemble seront terminées pour Noël, et je désire que cela soit installé et montré quelque part.
Je veux bien vivre et travailler cachée, mais je désire que mon travail soit regardé.
L'aide exterieure m'a abandonnée.
Il faut la bonne volonté de ma VP.....
et l'utilisation de nos méninges pour réussir ces enfournements difficiles.

 

3.12.08

 

Je voyage.

Je voyage dans le temps, mais je n'oublie pas ma destination principale, vers le colossal d'art brut!
Je suis là, à 7h du mat, juste prête pour partir à l'atelier.
Il n'y a plus de place bientôt dans mon local, pour amonceler les pièces qui se terminent.
J'ai décidé de faire les finitions de tout ce qui est production 2008, avant le 20 décembre.
J'aimerais pouvoir en faire l'exposition.
Qui voudrait bien m'aider?
Je pourrais surprendre et remplir, la Villa Tamaris par exemple, ou le MAC, ou La Vieille Charité, ou La Collection de l'Art Brut, ou La Halle Saint Pierre, ou le Campredon!!!!!!!!!!!!!!!!
Je suis si seule au fond de mon cher marché de gros, qu'un peu de lumière et d'affection me ferait plaisir.
J'aimerais bien, me la jouer un peu à La Diva!
heureusement il y a la crêche.
Ils ont gentiment disposé tout autour des sapins de noël, et c'est allumé.
Je n'ai vraiment pas lieu de me plaindre.

 

Je voyage, je voyage!


 

 

La Mère Alice


Je serais incapable de remémorer toutes les armoires visitées, en mon temps de brocante.
Plus je proposais de linge ancien à la vente, et plus on m'en proposait.
D'autre part, les armoires sont la fierté de certaines femmes.
Quand on entrait dans une maison, la dame faisait visiter d'abord, son armoire.
J'étais toujours impressionnée par ces piles de linge, si bien repassé et plié.
Ces armoires étaient souvent comme de véritables architectures.
Il arrivait qu'au centre de tout cela, je puisse trouver, une boîte à couture et des réserves de fils ou de boutons.
et dans les maisons les plus anciennes du matèriel de fileuse, des rouets, et forcément ces élegants coussins à broder, chargés de leurs bobines- cannettes.
Aussi bien certaines de ces femmes étaient des ménagères accomplies, mais il se pouvait aussi, que l'entretien de ce linge soit réalisé par la femme de ménage.
La mémoire est un chaudron dans lequel tout peut remonter à surface, pourvu que l'on déclanche l'ébullition.
C'est ainsi que partant de Ma Diva Super Nova........(Comment-va-t-elle?) je vais en arriver à la Mère Alice..........
Tu vois Marie, j'ai eu mon temps des "mémères".........
En effet, de ce temps-là en tout cas, dans ce village jurassien où habitait mon grand-père Louis, toutes les dames même les damottes étaient des mémères.
Et Alice, était "la mère Alice".
Elle n'était pas très grande et surtout bien filiforme, ses cheveux étaient poivre noir et sel. Elle portait toujours sur le nez une paire de petites lunettes rondes.
Ce n'était pas la pin up du siécle.
On la voyait eternellemment passer devant chez mon grand-père avec ses sacs, chargés de tous ces ustensiles de repassage.
Elle eut pu être une sorte de "Séraphine",et elle avait peut-être une passion, et une vie secrète.
Je n'ai rien jamais su d'elle, sauf, qu'elle était toujours aimable.
Elle se louait à la journée, à la demi- journée, ou à l'heure je ne sais dans les maisons, pour exercer son métier de repasseuse.
Elle faisait aussi bien, le repassage ordinaire que les spécialités très délicates: les tuyautages par exemple.
Je ne suis pas passéiste et j'adore le temps présent et tous les avantages qu'il nous donne.
Les gens n'étaient pas meilleurs, pourtant ils étaient plus proches.
Plus nécessaires les-uns aux autres.
Chaque artisan du village, était citoyen solidaire et nécessaire à part entière de l'autre.

2.12.08

 

Les initiales brodées




Je vais revenir à l'histoire de La "Diva Super Nova", mais j'ai plaisir à ouvrir ce petit intermède des initiales.
On peut très bien ne pas avoir été à l'école, ou comme ce fut mon cas avoir eu des études si bizarres et chahutées, que cela correspond à un sciage à la base, et pourtant avoir acquis par son vécu même, une culture autrement.
Hors les normes comme on dit!
Nous étions en 1943, et j'étais à ce moment-là, hebergée à Dôle (Jura) chez ma tante Camille, la femme du frère de ma mère, l'oncle Maurice.
La maison était bourgeoise, proprette avec des voilages à volants aux fenêtres.
Et devant l'une de ces fenêtres, se tenait assise, la Maman de ma tante Camille, qui de son métier devait être brodeuse.
Le croiriez-vous, elle passait toutes ses journées bien assise sur sa chaise, devant la même fenêtre.
Elle avait me semblait-il, une énorme poitrine, comme en avaient les nourrices de ce temps-là, et elle devait tendre le cou pour pouvoir dépasser cet obstacle,
et s'adonner à son travail de broderie;......... Ces éternelles initiales qui faisaient des parures de lit somptueuses et ornaient tous les trousseaux bien pensants autrefois.
Je suis très désordonnée et même quand je réussis à mettre de l'ordre en 24h le désordre se réinstalle.
C'est pourquoi j'ai toujours considéré de façon d'ailleurs assez arbitraire, que ces dames aux étagères bien rangées et aux trousseaux à initiales, devaient être bien pensantes.
J'ai donc un jour fait l'acquisition de ce livre de modèles d'initiales dans une vente des Emmaüs, et je l'ai gardé comme un fétiche, en souvenir de ce temps lointain et de cette dame.
Je l'ai regardé pendant longtemps ce livre-là.
Très longtemps, sachant qu'une fois ou l'autre j'allais l'investir à ma façon.

C'est fait, je l'ai déjà dit.
Je travaille en peinture tout en conservant respectueusement, les modèles d'initiales et je fais une peinture libre sur la page d'à côté.
Il me faudra sans doute six mois pour faire le livre tout entier, mais le temps n'a pas d'importance dès lors que l'on réalise pour le plaisir seulement.
Je considère que c'est de l'ordre de ma culture propre, cette première rencontre avec la broderie.
Sauf, bien entendu, que l'on prétendait à l'école m'apprendre la couture sur un petit bout de tissus blanc, sur lequel je transpirais, au point qu'il devenait vite tout noir.
Je considérais cet exercice imposé, comme une torture, et je crois me souvenir que j'avais demandé à la dame de faire pour moi ce petit devoir-là.
Texte de danielle jacqui........(à suivre).

 

Le grand cahier avance.


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