3.1.08

 

les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier l'aventure céramique

Les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier

L’aventure céramique

Vers un monumental d’art brut et un 10 ème festival d’art singulier

(Come back).

Exorcisme.

Ce fut en quelque sorte ma première rencontre avec <>

J’avais donc voulu exorciser la disparition de mes deux meilleurs amis, et le , survenue au cours de la même saison.

Je les avais immortalisés sur deux gouaches appelées :

-----et >le Styx >,

deux œuvres destinées à leur témoigner tout mes grands regrets affectueux, que j’aimais beaucoup parce que je disais tout, même si j’étais la seule à comprendre exactement le récit.

Je trouvais les portraits très réussis.

Je veux dire, ressemblants, ce qui était exceptionnel chez moi.

Et pour cause, je ne savais pas faire les portraits et en général je ne m’en souciais guère.

Je simplifiais généralement mes formes et mes personnages bruto- naïfs qui semblaient enfantins et manquaient tout à fait de réalisme.

Je pensais sincèrement, n’être qu’un peintre d’occasion.

Mon avis sur le sujet a sans doute évolué, car à présent le fait de savoir peindre ou non n’est pas déterminant, puisque ce qui compte ou non pour moi est la capacité créative et non, le savoir-faire.

En ce cas le portrait ne vient pas d’un quelconque savoir-faire, il vient d’ailleurs: du profond, du ressenti.

Mais j’aime cet espace de liberté qui peut faire qu’à la demande: -« Dessine-moi un mouton », on peut dessiner une caisse qui le représente sans pour autant être un dessinateur.

C’est une question de pure poésie, voilà tout.

Et le temps passait.

Je travaillais beaucoup, en plus de mon simple métier qui était lui-même, très prenant et de mes lourdes charges familiales.

En 1980 survint une chance qui tient un peu du miracle.

Par le fait de la rencontre exceptionnelle, de gens hors le commun auxquels je voue une amitié, un respect, et une reconnaissance pour tout jamais, je fus invitée en Suisse pour faire une exposition.

Ce fut un temps de grâce.

Mon copain, m ’avait emmenée avec 47 œuvres dont les deux gouaches, encadrées sous verres.

Lors de l’accrochage nous avions installé sur un panneau la première gouache, puis un tableau et enfin la deuxième gouache.

Je n’avais pas l’impression de violer l’intimité de mes amis.

Mon roman est tout un qui forme ma vie et s’accomplit dans mes réalisations artistiques.

Tout d’un coup, l’un des deux cadres s’était décroché et nous l’avions ramassé parterre.

« Mon camarade » m’avait dit: « Burt » n’est pas d‘accord pour être accroché là.

Il avait pris le cadre l’avait consolidé et remis en place, pourtant.

C’est alors que le second cadre s’était détaché à son tour, tombant parterre.

Nous nous étions regardés interloqués.

Même cause, même effet.

Il avait consolidé les attaches et généralement sur son travail il n’était pas nécessaire de revenir.

Et puis, la soirée s’était écoulée et le lendemain nous avions terminé notre installation pour le vernissage qui devait avoir lieu le soir.

Quelques instants avant l’inauguration j’étais seule sur l’espace….

j’avais entendu alors, un grondement et j ‘avais senti le sol trembler sous mes pieds.

En même temps les deux cadres s’étaient décroché et s’étaient brisés par terre en mille morceaux.

Ces deux cadres seulement, et pas celui, identique qui était au milieu, resté en place et sans problème.

C’était si net, et si précis comme avertissement qu’il n’y avait plus qu’une seule solution et pas d’alternative: il fallait enlever ces deux peintures.

J’ai gardé ces peintures sans encadrement et je les vois à présent de façon anecdotique, tant elles étaient issues de mon inexpérience, et ne seraient plus regardables.

L’intérêt de pareilles « bafouilles peinturluresques » ne réside pas tant dans le fait qualitatif que dans la problématique de peintures chargées de l’intensité produite en les exécutant qui les rend habitées et chargées de pouvoir surnaturel.

J’avais en ces temps-là, la capacité, si je représentais quelqu’un sur mes tableaux, en concentrant toute mon attention sur sa personne de le faire déplacer et venir jusqu’à moi.

Je crois que seuls, les artistes en état d’innocence peuvent atteindre ces paroxysmes qui font de leurs œuvres des intermédiaires en capacité de traverser « l’éther » et d’entrer en symbiose avec l’immatériel.

On a souvent parlé de l’écriture ou du dessin automatique, peut-être moins de ce type de para normalité. .

J’ai, je crois perdu cette acuité intense et cette possibilité.

Il existe une suite plus intime à ce récit que l’on pourra trouver dans mes contes fantastiques illustrés.

(danielle jacqui (copyright)


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