27.1.08

 

"Megara" photo Bernard Consoloni



0027 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.
Samedi 26janvier 2008.

Il fait froid sans plus, mais dans le local de mon travail lorsque j’ai le dos contre les vitres en contact avec l’espace non chauffé, j’emmagasine le froid et j’ai beaucoup de mal à m’en remettre ensuite.
Sans JANVIER c’est triste et languissant, ma « besogne » dont j’ignore l’issue.
Je m’en étiole en secret, et cette distorsion dans ma vie et mes aspirations intenses est comme un nœud mal aisé et malaise serré, que je restreins, redoute et repousse en tentant de me persuader de l’inexorabilité et de la nécessité de savoir accepter l’entame sans me faire entamer.
Le four est toujours en panne, et cela ne contribue pas à me réchauffer l’esprit, d’autant que j’ignore jusque quand cela va durer.
J’ai perdu ainsi une semaine de cuisson.
Toutes les tables sont pleines et je ne sais plus où me mettre pour travailler.

Je ne vois pas, Thierry, les raisons qui pourraient être les miennes pour l’instant de claironner, les propositions hautement gratifiantes venues de l’autre côté de l’atlantique, reçues par moi.
À moins de les énoncer tout court et sans forfanterie afin d’éclairer chacun sur les enjeux que cela soulève ici, à la face du monde. Même si d’aucuns ont du mal à digérer, ou à me digérer.
Personnellement cela ne me dérangerait pas!
Il y a même des endroits, où j’irais volontiers démêler les fils, et donner mes explications.
Car ne pas pouvoir le faire, ni répondre aux insultes, est une injustice suprême.
Ceci étant, et dans la situation actuelle et les contraintes qui en sont inhérentes, et que je n’ai pas cherché, il peut me suffire de savoir que des propositions existent ailleurs justement.
En tant que telles et même si elles devaient s’arrêter là, elles suffisent à mon bonheur et me rassurent quant à l’avenir de mon travail si toutefois ici, je dérange à ce point.
Mes pièces sont belles et réussies même si, la céramique étant une technique très technique, il me faut le plus souvent réfléchir et contrôler mes avancées instinctives sous peine de ratage.
Le ratage en soi n’est pas grave.
Les céramistes cherchent un résultat et une perfection de matière, par rapport à leurs critères et à leurs académismes, et si j’ose m’exprimer ainsi, j’aime les ratages.
Je considère le plus souvent que les ratages sont superbes parce que justement inattendus.
Si cela cloque, si cela croûte, si l’émaillage est inégal, tout cela est acceptable.
Sauf que, et en l’occurrence, je n’ai pas droit à l’erreur en termes de résistance au climat et à la durée dans le temps.
Et c’est en cela que je dois être extrêmement vigilante.
Danielle.



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