22.12.10

 

01 le blog 22 décembre 2010

J’ai trouvé selon ma compréhension des choses que, quelque chose de significatif se produisait lors de la conférence débat autour du pôle de réflexion « Marseille Capitale Européenne de la Culture », réalisée et animée par Monsieur Thierry Fabre.


Enfin étaient cadrées, les grandes trames, des différences entre provençal et « provençalisme ».

Ce « provençalisme » et tous ses dérivés ajouterais-je, qui en fait et depuis que j’ai conscience d’être participante dans notre communauté du territoire qui est le nôtre, arrange tout le monde depuis des lustres et qui a rendu et rend, au commencement comme au final, mon bout de chemin (entre « autres » certainement) si difficile (mais passionnant !).

Ont aussi été mises en évidences, les diversités de nos origines, malgré l’appartenance à cette douce et parfois rude contrée qui est la nôtre, et la nécessité d’aller voir ailleurs si j’y suis tout comme d’inviter les autres venus d’ailleurs à nous rejoindre.

J’ai pris plaisir à entendre évoquer ce défilé du 8 mai 1945 auquel j’ai participé puisque j’accompagnais « Maman » !

J’ai trouvé judicieux (est-ce bien le terme qu’il faut employer ?) qu’à ce sujet l’on évoque les possibilités de mémoire tronquée, et non universelle, qui s’exprime sur une face d’un seul jour alors qu’en interface ont pu se dérouler des évènements tragiques et redoutables en même temps et qui étaient en contradiction avec l’esprit exprimé du grand défilé.

Je ne sais pas si les contes, et l’oralité ont toujours la même origine, mais j’ai toujours gardé une grande émotion concernant ce grand jour et cette explosion de joie et ce désir d’être ensemble par milliers pour y communier la liberté retrouvée.

(J’avais onze ans).

Cela est comme un conte intérieur, parce que plus que l’effervescence jaillissante de ce moment ensoleillé, je savais ce qu’il y avait derrière, je possédais l’émotion du contraste entre le passé enfin dépassé et l’avenir que les grands imaginaient pour nous « radieux » !,

Je ne sais pas pourquoi je redoute un peu que l’on nous parle ici ou là, des « personnes âgées ».

Il semble que l’on désire organiser les passages entre les générations ce qui part d’un sentiment généreux.

Mais qui à l’arrivée installe toutefois la condescendance et la frontière. Alors que nous devons vivre ensemble normalement et naturellement, en acceptant les différences sans pour autant les marquer.

Il me semble vu depuis mon clocher, que ce terme de « personnes âgées » est obsolète et conservateur.

Il y a des générations mélangées, c’est ainsi que je le vis quotidiennement dans mes activités et mes collaborateurs qui par ailleurs ne manquent pas des attentions parfois nécessaires, si j’ose m’exprimer ainsi, ne m’ont jamais jusqu’ici appelée « Mamie ».

Il y avait l’autre jour à la caisse d’un magasin une dame qui n’arrêtait pas de demander le respect parce que disait-elle elle avait 80 ans. Elle était sur ses deux jambes, avait le temps et la chance de faire ses courses toute seule, et je puis le dire puisque j’ai 80 – 4, j’étais gênée pour elle.

Ce qui ne veut pas dire que ce respect auquel elle prétendait ne devait pas lui être rendu !

Je m’égare……..

Pour autant et puisque l’on a beaucoup parlé de mémoire……….Et y concernant notamment des évènements de la guerre et de la paix ensuite, jusqu’ici, la mémoire vivante était sans aucun doute portée par nos parents car à la différence, en ces évènements ils étaient agissants, tandis que nous qui étions enfants étions « subissant ».

Mais nos parents survivants sont rares encore présents et nous restons pour quelques temps encore la mémoire vivante.

Il m’a été donné de parler de mon ressenti provençal, puisque dans mon adolescence je l’ai côtoyé de très près, notamment à SAINT REMY DE PROVENCE................... et aussi de ce qui est provençal rapporté………

J’ai voulu parler des « petits maîtres provençaux » peintres populaires de nos contrées

Dont j’ai toujours apprécié la présence nécessaire, et les activités, mais pas leur impérialisme à vouloir affirmer la prédominance et la qualité artistique de leurs productions de peinture dite « provençale », au détriment s’ils le pouvaient des choses par exemple contemporaines ou singulières qui ont peiné à trouver droit de cité.

Tout comme il serait dommage que l’art dit singulier que j’aime et défend  devienne dominant au point qu’il empêche les novations et les avancées toujours absolument nécessaires.

Enfin je le jure, même si je dis que tout le monde me connaît, n’en croyez rien, et c’est très bien ainsi !

Je ne sais pas si c’est la meilleure façon de rendre à qui de droit ce qui lui appartient, mais du moins aurais-je tenté de le faire.

Danielle Jacqui.



PS J’ai pris la décision de m’exprimer lorsque j’en ai l’occasion, c’est une façon autre de pratiquer l’art brut ! Mais comme chacun sait, l’art est difficile.

Je me suis mise à réaliser qu’en ces occasions les maladresses participent de la sincérité des paroles exprimées avec le ventre, seules capables de se mettre en phase avec le public, mieux qu’un beau texte murement préparé.

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