7.10.10

 

soir R.

Soir R.


Suis sortie tout l’après-midi histoire de ne pas voir les heures passer.
(j'eusse dû dire autrement pour ne pas offenser la personne chère,  avec laquelle j'étais. pardon!)

Seule à la maison, j’ai des affres.

J’avais fait des gros boudins d’acrylique blanc pour cerner le portrait comme je le désirais. Il y en a au moins jusqu’à demain matin pour que cela soit sec.

C’est bien mais cela rendra impossible le roulage de l’œuvre.

C’est égal, je la fixerai sur contre-plaqué.

Il faut cependant que je travaille l’œuvre encore un peu.

Demain je commencerai autre chose.

Je me force, je m’efforce !

Cette peinture n’a rien de décoratif.

Peu importe si elle plaît ou non, je suis même certaine qu’elle ne peut convenir qu’à des amateurs de danielle jacqui mais surtout pas au grand public.

C’est une œuvre vraie, une œuvre de vie. Une tentative d’aller rendre l’émotion.

De rendre l’émotion si vive, que la peinture se mette à vivre.

A porter les messages qu’elle sous tend !

Qu’elle réveille, qu’elle empoigne !

Qu’elle soit plus forte que moi !

Et que j’en meure ou bien que j’en guérisse !

J’espère que tes peintures de ce jour sont réussies.

Que le jardin est toujours aussi beau, que tes amis vont bien.

On dit araignée le soir : espoir !

Mais je n’ai pas vu l’aragne, et je suis un peu triste !

Bonsoir à toi.

Danielle.

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