3.9.10

 

Lettre de Ghi

Ma chère Danielle
……………… »Ton, Mon Dessin vert est très beau, il est au-dessus de la porte de l’atelier comme pour me porter la muse ou ventiler mes angoisses ou mes vies antérieures afin de décalquer sur papier.
Je souhaiterais les emplir de ta force, de ta beauté et que la vision crève les yeux du mal pensant.
Je t’imagine au marché de gros, seule dans ces hangars aux ailes de cathédrales déjouées par des pigeons.
Tu es là-bas le matin et tu dois prier l’impossible.
je ne veux pas te faire de mal mais pourquoi faire semblant, oui je le vois, il t’attend, il lit le journal et toi aussi tu le vois mais il faut imaginer, tu tournes la tête et la chaise est vide. En toi des milliers d’êtres fourmillent, tu les fais jaillir de la terre et c’est lui qui est là, lui que tu appelles et chacune de tes sculptures est un rejet d’un présent qui met ton corps en sang et tes mains cherchent, comme Camille cherchait Auguste.
Alors tu sais que c’est la seule manière de fuir, le fuir, fuir ce fantôme.
Fr. Tu l’aimais comme personne ne peut savoir mais c’est cette solitude, tu hais par-dessus tout et tu ne peux cesser d’être femme.
la Femme, celle qui est rutilante, celle qui n’a qu’un empire son art, comme s’il se mariait avec la Femme.
Je sais, j’ai écrit en automatique, tu ne sais qui sera assis sur la chaise, tu ne sais qui caressera ton corps que tu sens vieilli, et que tu as comme une pudeur à montrer car tu l’as vu dans la splendeur d’une jeunesse, mais il est certainement beau, ce n’est pas ton regard, c’est l’autre qui t’offre la beauté.
Et quand la solitude te happe tu n’as plus de reflet, miroir sans teint.
Lui il est parti et tu l’as marqué au fer rouge certainement, il reviendra, personne ne le sait.
Un autre viendra c’est sûr »……………
Ghislaine



réponse de danielle.


Je ne me souviens plus de quel film il s'agît, mais je l'avais vu, et cela m'avait marquée.
Le héros faisait l'amour avec une belle très belle jeune femme, mais cette femme n'était qu'un subterfuge, pour une raison ou pour une autre à un certain moment la femme reprenait son identitté véritable et le héros terrorisé se retrouvait dans les bras d'une horrible vieille sorcière.
Cela, c'est l'ostracisme distribué et poussé à l'extrême, envers les femmes vieillissantes, et c'est à ce point, que bien des femmes sont renonçantes souvent tôt.
Alors que, les hommes vieillissants marqués par le temps cela existe aussi.
Ils ont souvent un gros estomac, ils sont voûtés, chauves, et souffrent de toutes sortes de manque parfois tôt dans l'âge.
Pourtant nous les aimons tels qu'ils sont et c'est souvent leurs difficultés qui nous émeuvent et font que nous les chérissons!
Notre temps est celui d'une extraordinaire prolongation de la vie, pour beaucoup, et le renoncement de quelque nature que ce soit est la pire des choses si l'on désire cette survie.
J'ai su, je sais dépasser les handicaps et je suis capable de me mettre à nu, au travers de mon art et de ma façon de m'exprimer, tout autant que de me mettre nue.
Je n'ai aucune honte de mon corps devenu, et je trouve de façon arrogante qu'il en vaut bien un autre!
Mais il est vrai que dans les basses terre, on a oublié d'évoluer, et qu'il est aisé de se servir des clichés tout faits pour abattre quelqu'une!
Il n'y a que les hommes au-dessus de la moyenne pour savoir en résister.
Et force m'est de penser que malheureusement........... ce n'était pas............!

Comments:
réponse de danielle.


Je ne me souviens plus de quel film il s'agît, mais je l'avais vu, et cela m'avait marquée.
Le héros faisait le beau, avec une belle très belle jeune femme, mais cette femme n'était qu'un subterfuge, pour une raison ou pour une autre à un certain moment la femme reprenait son identitté véritable et le héros se retrouvait dans les bras d'une horrible vieille sorcière.
Cela, c'est l'ostracisme distribué et poussé à l'extrême, envers les femmes vieillissantes, et c'est à ce point, que bien des femmes sont renonçantes souvent tôt.
Alors que, les hommes vieillissants marqués par le temps cela existe aussi.
Ils ont souvent un gros estomac, ils sont voûtés, chauves, et souffrent de toutes sortes de manque parfois tôt dans l'âge.
Pourtant nous les aimons tels qu'ils sont et c'est souvent leurs difficultés qui nous émeuvent et font que nous les chérissons!
Notre temps est celui d'une extraordinaire prolongation de la vie, pour beaucoup, et le renoncement de quelque nature que ce soit est la pire des choses si l'on désire cette survie.
J'ai su, je sais dépasser les handicaps et je suis capable de me mettre à nu, au travers de mon art et de ma façon de m'exprimer, tout autant que de me mettre nue.
Je n'ai aucune honte de mon corps devenu, et je trouve de façon arrogante qu'il en vaut bien un autre!
Mais il est vrai que dans les basses terre, on a oublié d'évoluer, et qu'il est aisé de se servir des clichés tout faits pour abattre quelqu'une!
Il n'y a que les hommes au-dessus de la moyenne pour savoir en résister.
Et force m'est de penser que malheureusement........... ce n'était pas............!
 
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