20.8.10

 

réponse de Jean-Gab

Être libre n'est pas inné, cela se construit et se construit seul, toujours.
Ce n'est pas parce que l'on nous a quitté qu'il faut se quitter.
C'est au prix de toute solitude que se paie notre identité, sans le virus inoculé par un tiers de cœur. Tiers qui au fond de notre niche à sens en rempli finalement les 3/4 d'espace. Or la liberté est espace. Elle est dessinée par les vides, tout comme un tableau; l'image fausse qui représente à nos yeux l'amour semble être faite de volumes bien agencés, alors que ce sont les aires de néant qui font prendre corps au reste du sujet, comme le silence réhausse la parole.
Vivre l'autre c'est être soi-même un lien de vide pour qu'existe une respiration entre les deux, une plage de repos. C'est le bonheur qui alimente nos sensations d'exister plus, et un bonheur n'est jamais rien d'autre qu'un peu de rien dans un trop plein. C'est pour cela qu'il soulage.
Rencontrer l'autre et partager suppose une écoute tendue, une vigilance permanente pour ne pas empiéter sur l'espace maigre des respirations qui font liaisons, sinon
c'est la lésion par asphyxie.
Il est alors plus facile de rencontrer une pompe à oxygène qu'un vrai distillateur d'air pur, tant la quasi totalité des êtres se persuadent que plus ils en font pour l'autre plus ils l'aident. Mais laide est l'aide en dehors de toute non volonté, hors de toute prise de pouvoir.
La liberté est chose difficile, car ni elle rassure ni elle montre. Elle n'est qu'autonomie.
En amour, seule l'indépendance est viable. C'est elle qui cimente et fait tenir les blocs de rencontres quotidiennes ensembles.

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