15.4.10

 
L’artiste est là pour avancer des idées.
S’il est creux et sans idées il lui est difficile d’être un artiste.
Encore que, nous l’avons déjà dit : que signifient les mots : artiste ou art
Je n’oublie jamais cela.
Il faut donc être ailleurs, avant qu’ « on prononce » ces mots !
Cet ailleurs est sans doute, cet endroit retiré, froid, immense et superbe à la fois dans lequel je travaille presque en situation ascétique depuis tout ce temps.
C’est pourquoi entre autre, j’ai tenté d’ouvrir cette voie de l’ »ORGANuGAMME ».

Je dois donc avoir renoncé à perturber les esprits en investissant la façade de la gare, et en même temps l’idée matrice de mon travail demeure « la gare ».
J'entends tous les arguments, jusqu’ici, et je les entendrai encore.
Mais si j’avais choisi la façade de la gare, c’est justement parce que sa signification était un symbole très fort, et la situation dans la ville de ce bâtiment la meilleure.
Ma recherche est une proposition en position avancée.
Perdant les avantages de » la gare », il faut trouver quelque soit l’implantation choisie, la force d’exister de cette œuvre, et son dépassement dans l’environnement, son intégration aussi bien.
.Nous disons que le projet, transplanté ailleurs, il serait un peu vain de faire une réplique exacte.
Il faut que cela en soit le rappel, mais que justement cela soit autre.
Je travaille donc sur un mur déstructuré en trois étapes horizontales qui séparent des morceaux horizontalement pour organiser à chaque étage une circulation du public, mais qui offre de loin la vision de la façade de « la gare » reconstituée.
On pourrait imaginer de déstructuré encore plus, mais pour l'heure faisons la pause!
Il est évident que s’il est possible d’organiser cela, il y a des lieux mieux adaptés que d’autres.
Pour adapter cette vision des choses en terrain plat, il faudra forcément organiser une sorte de surélévation des morceaux supérieurs.
Tandis qu’en terrain naturellement en surélévation, ce serait plus directement évident.
Forcément il y aurait des moyens plus simples d’envisager les choses.
J’en ai abordé.
Mais suis-je là, pour être simple ?
Là, est la question.
Une œuvre devant laquelle on passe, on s’arrête cinq minutes le temps de prendre une photo, et une œuvre dans laquelle on peut pénétrer, circuler, s’investir. Une œuvre qui vous recouvre, à l’intérieur de laquelle on peut s’arrêter pour en examiner les détails, c’est tout de même différent.
Il me semble qu’à l’arrière , en tout cas du rez de chaussée, il devrait y avoir un grand talus habité de végétation, avec juste une entrée bordée de céramiques.
L’entrée se ferait par l’arrière donc, ce qui permettrait d’ouvrir et de fermer l’œuvre à souhait.

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