30.3.10

 

écriture automatique






Les ridicules chapeaux de nos tantes, étaient couverts d’oiseaux et de plumes.
Elles cachotaient leurs yeux ridés derrière des voilettes et sortaient de leurs poudriers des houppettes dont les odeurs sucrées, tentaient d’occulter leurs petites et tristes réalités intimes.
Qu’importe, il n’y a plus de plumes ni d’oiseaux, ni de chapeaux et ces dames à présent disparues elles aussi, sont remplacées par d’autres, dont je suis!
Les anciennes boutiques de ces dames que l’on appelait »modistes » ont disparu, et les vitrines de l’art singulier des fabricants et créateurs de chapeaux qui donnaient à rêver.
Il faut dire que le laminage exercé par l’organisation de la grande distribution, sur les petites entreprises d’art et d’artisanat qui ouvraient la porte à bien des réalisations personnelles est une perte incontestable.
Mais en même temps les chapeaux de ce temps-là, sans doute procédaient d’une sorte de joug inconscient dont les femmes se sont libérées.
J’ai toujours entendu ma mère raconter, que le jour où elle avait décidé de faire couper ses cheveux qu’elle portait jusqu’au milieu du dos, cela avait été vécu à la maison, comme un drame, et un acte de rébellion, non seulement envers la société mais aussi contre l’autorité parentale.
Histoire de chapeaux !
J’ai probablement raconté déjà comment lors de mon séjour à Raleigh en Caroline du Nord, mon amie Rosalie Horton, m’avait montré un film singulier, qu’elle avait réalisé, et dont je me souviens encore.
Il s’agissait de trois amies dont l’une, devait fêter son anniversaire.
Les deux autres amies cherchaient quel cadeau, elles pourraient bien faire ?
Lorsque l’idée leur vint, d’aller jusque chez un outsider-artiste, dont la passion était de fabriquer des chapeaux de toutes sortes.
En vrai singulier autodidacte, il utilisait tous les matériaux à sa portée et du papier le plus souvent.
Ses chapeaux étaient hallucinants.
Les deux dames s’en furent donc chez lui, et achetèrent un chapeau extraordinaire.
Puis les trois dames de retrouvèrent au restaurant.
Le repas s’accomplit en discussions amicales et animées, et à la fin du repas le chapeau fut dévoilé à la dame dont c’était la fête, qui n’en finissait pas de démonstration de jois, et essayait le chapeau.
Ce petit film était magnifique !
Faire !

J’ai fait l’acquisition hier d’un miroir grossissant, déformant, et je n’ose regarder l’épouvantail flétri que j’y retrouve.
Pourtant il faut faire avec……..
Mais le faire n’est-il pas le plus important ?
Je FAIS, donc je suis…………à la fête !
J’aime bien cette Céline dont les éclats de rire sympathiques s’égrenaient dans mon atelier ce matin.
J’ai fabriqué encore une grosse bête aujourd’hui avec ma terre..
Au départ j’étais partie pour un moulin !
A l’arrivée c’est un cheval et je l’aime beaucoup.
Le cheval du moulin ou le moulin du cheval ou le cheval moulin ou le moulin cheval, ou le cheval moulin malin mouillé ?
A pied, à cheval , ou en voiture.






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