22.1.10

 

message de GHI

Ma chère Danièlle ,celle qui me fascine c'est Burgaz,mais j'ai un petit souçis,stp peux tu rectifier sur ton blog.
Les Frida sont toutes très colorées,belles ,elle l'était,mais il n'y a pas que les portraits,il y a sa souffrance don,c les 2 déssins envoyés en noir et rouge sont la Frida vue au scanner.
Ci joint une des 2 photos ,(déssin une de mes Frida ou femme))............................

Ghi..........Je suis ici, pour les aimer toutes!
Et, en vrai, ce qui m'intéresse, c'est la diversité des regards de tous mes amis artistes.
Et maintenant je vais me conduire en vrai bavarde.
Je disais que Vincent et Frida avaient pratiqué une sorte de narcissisme en se regardant et se représentant, tant de fois.
Mais en fait, en ce qui concerne Frida elle n'a eu souvent que cette opportunité, puisqu'elle était clouée sur un lit, avec pour seule vision, celle que lui renvoyait son miroir.
Peut-être que la différence entre "un" d'art brut véritable et "un" "singulier",( je n'appliquerai ce terme pour Frida qu'avec une grande parcimonie puisque je préfère la positionner en "ORGANuGAMME"...........) c'est que le brut enfermé dans sa tête ne produit le plus souvent, que des images intérieures, tandis que le singulier peut adapter ses visions à sa réalité, ou à ses influences, et s'y enfermer.
Lorsque je peignais moi-même dans ma boutique enfermée devant toujours le même paysage, c'était le même paysage qui revenait, celui que j'avais devant les yeux au quotidien.
Les histoires se puisaient dans l'extrême varièté des objets, qui composaient l'étal de ma boutique, en perpétuel changement.
Ainsi dans mes peintures de ce temps-là, par exemple, si ma dominante reste toujours la multitude des personnages et de leurs histoires, on trouve beaucoup de fauteuils, de chaises. et de décor à la tapisserie.
Parce que j'installais les sièges dans des salles murées, tapissées de fleurs.
Ce faisant, j'ai commencé à regarder et à découvrir la peinture.
Matisse par exemple, et ma façon de construire mes tableaux me conduisait à décortiquer et à comprendre le processus créatif de l'autre.
Je n'ai jamais eu envie de copier Matisse, ni qui que ce soit d'ailleurs, mais mon travail sur moi-même, me permettait de pénétrer dans l'univers et les constructions de l'autre.
Le problème étant d'ailleurs, que lorsque tu connnais l'"autre", cela complique ta situation propre, puisque décemment tu ne peux délibérément que suivre ton propre sentier et surtout pas empièter sur celui de l'autre.
Mais quand les sentiers de chacun sont convergeants, cela amène une difficulté.
Pareillement pour les dessins de Picasso.
Visitant un jour, une exposition de dessins de ce grand artiste,
je m'étais surprise à découvrir l'endroit exact du commencemment de la chose et la démarche, et tout le processus.
En fait, c'est ce que j'appelle la culture autodidacte, en profondeur, ou la culture autrement.
Je veux dire par là, qu'au lieu d'avoir fait la connaissance de ce trvil d'artiste par le biais des cours d'un professeur qui applique soit le on dit ou on a écrit général, soit ses propres interprètations, à tort ou à raison, toi, par le bais de ton expérience propre, tu constuits à tort ou à raison toi aussi,, ta compréhension.
Pourtant dès que je me trouvais transportée ailleurs, en un lieu de vie, mon décor et mes histoires changeaient et s'animaient différemment.
J'intégrais les clients de la grande surface devant une vitrine, lorsque j'exposais ma brocante en grande surface.
Ou bien j'imaginais le défilé des majorettes, si cela se produisait au cours d'un déballage en pleine rue.
Toi, Ghi, tu intériorises les souffrances de Frida, en les associant à tes propres visions de la souffrance.
Pour moi, même si j'ai une conscience aigüe des souffrances de Frida, je ne peux la placer sur un lit de douleur, car elle a tout transcendé, et nous a laissé un visage de reine des mille et une nuits.
Une vraie gagnante!
Au lieu de rester à pleurer sur ses misères, elle s'est battue, elle s'est engagée, peu importe que ses engegements plaisent ou non.
Entre quelqu'un qui ne bouge pas et quelqu'un qui fait, et s'engage, je sais où se situe mon choix.
Et puis, je l'ai dit cent fois, je m'étais trouvé comme sans doute beaucoup de femmes de mon époque, Simone de Beauvoir, comme mère spirituelle.
Pareillement, on peut critiquer cet écrivain du haut de sa "culture", il ne faut pas perdre cde vue, quel moteur, elle a pu ête, pour des simples femmes de mon genre.
Je la défends bec et ongles toujours.
Ma mére lui avait adressé le roman de sa vie, et elle l'avait lu, et elle lui avait répondu! de façon très pertinente, je trouve!
( dire à Mr Courtois, que je garde ce roman pour entrer dans "la saga".)
Ce n'est pas simple d'accéder à la culture un tant soit peu, lorsque l'on n'a pas eu l'occasion d'y accéder vraiment.
Je lisais Simone de Beauvoir et au fur et à mesure qu'elle recommandait une lecture, j'emboîtais le pas.
C'est ainsi que j'avais fait l'acquisition du livre autobiographique de Trotsky, et que j'avais découvert cet homme qui parlait un langage différent ,divergeant des codes qui m'avaient été distribués jusque-là.
Et dans mon univers romantique, avoir été" l'amie de Trotsky, c'est une prouesse.
Que l'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne suis affiliée à rien, ni à personne.
Sauf à Barthes sans doute...........dont "le discours amoureux", livre des plus importants pour moi, occupera ma matinée pendant mon travail ce matin, sur ma radio préférée.
Ô, merci de ne pas me déranger à ce moment-là!
Je t'ai emmenée bien loin Ghi!
Pardon et grosses bises!
danielle.

Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?