Vers un colossal d’art brut ,les neuves pistes de Danielle Jacqui en Art Singulier

les peintures de ALBION



après l'avoir traduit avec retard et je m'en excuse je n'arrive pas à mettre le texte sur le blog ou en commentaire car je ne dois pas avoir les autorisations necessaires ou je ne sais quel bizareries comme le nombre de signes ou encore ... bref je vous envoie le texte et vous pourrez le mettre sur votre blog je voulais mettre des photos mais j'ai pas reussi non plus alors si vous avez besoin d'image pour le web je peu vous en envoyer

Je vous connait pas mais j'aime beaucoup ce que vous faites en ce moment nous on fait des marionnettes geantes avec les gens dans les quartiers pour des parades urbaine...
jacques pasquier




Les occasions sont rares dans nos vies, de se trouver en présence du
merveilleux. Merveilleux, s’émerveiller, être submergé par l’Art, de la
même façon que nous pouvons l’être par la nature dans toutes ses
dramatiques bigarrures. Le sentiment d’avoir découvert la Tour perdue
de Babel, la Bibliothèque d’Alexandrie, ou le Trésor de Toutankhamon,
d’être dans l’abondance des plus belles richesses de la Création.
C’est ainsi que je me sentais, en ce mois de mai 2009, quand les portes
métalliques grincèrent et que je fus conduit dans l’atelier de Danielle
JACQUI, au Marché de Gros d’Aubagne. Etre là, devant le magnifique
travail de Danielle, un peu « sonné » au début par la qualité et la
quantité, baigné dans une lumière intensément colorée, pleinement
conscient de l’entière dévotion de Danielle pour son travail, ce qui lui
permet de concevoir et de réaliser un tel projet pharaonique.
Danielle a toujours produit en abondance, avec un talent incroyable pour
avancer toujours plus avant dans de nouveaux territoires : peinture,
encre, écriture, broderie, sculpture… Toujours elle affine son indéniable
et unique style, et l’adapte à tous les nouveaux supports qu’elle projette
d’utiliser.
Comme j’allais de pièce en pièce, je vis en examinant de plus près tout
ce que j’avais devant mes yeux, qu’il y avait toujours les personnages
qui racontent une histoire, un travail merveilleusement exécuté avec une
grande passion. Le travail de l’artiste avait fleuri et la beauté des fleurs
dépassait tout ce que j’avais connu.
En 1990, quand je découvris le travail de Danielle dans une galerie, je
fus impressionné par sa peinture et j’eus immédiatement envie de la
rencontrer. Sa peinture, fraiche et vibrante, me fit penser qu’elle était une
jeune femme, et quand elle m’ouvrit sa porte, je dois admettre que je fus
- un peu - surpris, mais en regardant ses yeux si brillants de vie, je vis
qu’elle était jeune et qu’elle le resterait, car elle est pleine d’énergie et du
désir de découvrir.
Son travail de céramique que j’ai vu à Aubagne me fit penser tout de
suite à l’architecture de GAUDI en Espagne, non pas qu’il y ait une
ressemblance, mais j’y verrai plutôt une intelligence et une bravoure
similaire pour introduire l’art dans notre environnement. Nous avons tous
compris depuis longtemps que l’art joue un rôle important dans nos
communautés, c’est l’âme et l’esprit des peuples , une manière de
réfléchir à ce que nous sommes, la reconnaissance de tous nos talents
créatifs, qui sont présents mais moins visibles dans d’autres formes
d’industrie. Tous les grands moments de l’Histoire humaine, nous ont
légué les oeuvres de nos artistes en architecture qui rendent compte de
notre évolution en tant que Civilisation. Les Celtes, les Romains, les
Egyptiens, la Renaissance, toutes les époques ont honoré et ont été
honorées par les artisans. Le mouvement du Bauhaus en Allemagne,
nous a donné une claire compréhension de l’implication de l’art dans
tous les aspects de la vie. La présence du « design » dans les maisons
où nous vivons, le tissu des rideaux que nous tirons, les chaises sur
lesquelles nous nous asseyons pour verser le café avec un objet beau et
fonctionnel.
Nous ne devons pas sous-estimer l’importance de l’art dans nos vies,
nous sommes des animaux expressifs et émotifs, et l’absence de
beauté dans notre environnement, fera de nous des animaux plus tristes
et insatisfaits.
Il est clair que l’aspect financier joue un rôle dans l’ esthétique de
n’importe quelle infrastructure, cependant, ce que l’on construit reste
après nous, et d’autres générations devront vivre avec. Les zones
industrielles et les sites commerciaux ne sont en harmonie ni avec
l’humain ni avec la planète où nous vivons, plus de soin et de réflexion
devraient entrer en considération lors de leur -nécessaire- implantation
dans notre environnement. Le besoin immédiat de créer des emplois et
de soutenir l’ économie ne nous offre guère d’occasions de nous
émerveiller quand nous visitons une ville ou traversons l’espace pour
aller travailler, au milieu d’édifices peu inspirants. Il semble que les
gouvernements d’Europe commencent à comprendre, et à réfléchir au
problème.
J’ai beaucoup d’admiration pour le maire d’Aubagne qui va transformer la
Gare d’Aubagne en ce qui sera sans aucun doute, un monument
reconnu. Ce lieu fera naître des émotions chez les gens qui l’utilisent
tous les jours, qui découvriront lentement les différentes oeuvres d’art qui
y ont été assemblées et le font ressembler à un temple Inca … les
voyageurs qui visiteront Aubagne seront séduits aussi par le bâtiment ,
qui symbolisera la volonté et le talent de toute la ville d’Aubagne.
Il y aura, et il y a déjà , des motifs de discussion avec ceux « qui
n’aiment pas », pour des tas de raisons, et ceux qui seront
passionnément émus par un résultat si fabuleux. Grand art et décisions
courageuses sont souvent cause de controverse. Je suis sûr que tous
ceux qui ont oeuvré pour que ce projet aboutisse sont conscients de
cela, et qu’il est tout à leur honneur de l’avoir mené à bien.
Ces mots peuvent sembler n’être que des compliments fleuris, offerts
dans un bouquet à tous ceux qui sont concernés, c’est ce qu’ils sont, et
ils sont sincères : c’est une merveilleuse création en cours.
Ma profonde gratitude et mes félicitations à Danielle JACQUI et à la ville
d’Aubagne.
Albion
Juin 2009