21.4.09

 

le courrier de Guy Lafargue

Bonjour Danielle,

Je ne vois pas tout à fait les choses comme vous m’écrivez.
Vous êtes sans doute parfois comme ces insectes buzzonants et mythomanes
qui épuisent sporadiquement leur force de façon aveugle
en une violence impuissante,
sur la première vitre qui les sépare du courant d’air;
en pensant sans doute que la transparence
est la seule voie possible vers le bonheur,
vers l’air libre.
En réalité vers l’heur
qui n’est ni bon
ni mauvais.

La réalité n’est pas le Réel.
Elle s’oppose à lui par toutes sortes de forces nocives
L’air libre est à l’intérieur.
et l’interieur est autour
Ni vu ni connu !

Mon point de vue est que le problème n’est pas la mort.
Être vivant est le seul vrai problème.
La mort n’ est tout simplement qu’un point de suspension du vivant.

Si vous crachez autant de feu et de virulence dans vos lumières
tellement tendres et ébouriffées
Si vous êtes passée de l’intérieur à l’extérieur
dans votre incessant ballet avec les matières
c’est pour épuiser quelque chose d’inépuisable.

Vous avez beaucoup mieux à faire qu’à gaspiller la mort.
Chaque acte de création est porteur de sa propre mort.

La réalité, c’est que votre œuvre est incoercible.
Pour notre plus grand bonheur.
Pour le votre aussi bien entendu + les affres.

Serez vous à la gare d’Aubagne ?
Je voudrais aussi rencontrer cette céramiste qui vous a fait tant de bien,
Donc 30 et 31 Avril, je me découvre d’un fil.
sans arrière pensée

Pardonnez moi cette petite épitre moraliste et affectueuse.
Bonnes forces à vous

Guy Lafargue

Comments:
Bonjour à vous, et merci de votre réponse chez Marie...
Au plaisir de vous relire et de visiter les champs et les sentiers!
Bonne semaine à vous.
 
Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?