9.2.09
L'Enfer est toujours pavé de bonnes intentions.
Nous avons tous, notre propre laboratoire.
Mon atelier est un laboratoire!
C'est le Paradis et l'Enfer.
L'Enfer est pavé de bonnes intentions, mais le Paradis se protège.
Je sais que cet atelier est un privilège..........
Et que tout privilège doit se rendre utile.
Mais où est mon utilité.
Débroussailler je crois, inaugurer un quelque chose qui change la donne.
et tâcher de régler mes comptes avec mes propres contradictions.
sans hypocrisie surtout!
J'ai toujours travaillé seule, et surtout je n'ai jamais prétendu donner des Cours.
Le Donneur de leçons est toujours en difficulté.
Le Maître, s'il prétend l'ëtre, doit tout donner et aider quelqu'un à devenir meilleur que lui!
Il n'y a pas de meilleur que chacun d'entre-nous, puisque nous sommes uniques!
Prenez votre liberté à bras le corps et faites comme je fais, mais ne faites pas ce que je fais! serait une sorte de crédo!
Même s'"il" s'en défend, le formateur est censé (surtout s'il est rétribué pour cela) donner des techniques et s'il insiste un certain état d'esprit..
En quelque sorte les secrets collectifs.
Des secrets de polichinelle le plus souvent, mais qui font que l'on avance ou pas, avec plus ou moins de difficulté.
Même si souvent, avancer dans le sens du savoir peut signifier que l'on recule.
.............Et je perçois très bien en l'occasion de mon chantier actuel, comment, combien je n'ai pas droit à l'erreur, et combien les yeux experts me sont nécéssaires.............
Et combien il est délicat de faire fonctionner utilement tous les paramètres............. de la qualité de "Dame céramique" et en même temps de l'unicité si possible de mon champ de réalisation.
J'en reviens à nos moutons.......... la surmultiplication de ce savoir et de ces techniques distribués communément dans les ateliers créatifs, font que les gens finissent par faire presque tous la même chose.
C'est cela que finalement je nommerais: "bricolage"!
En insistant encore un peu, c'est la fin de l'Art.
Mais où commence la pédagogie et où doit-elle s'arrêter?
La limite, est à la "frontière éponge".
Il faut absolument entrer dans la recherche et le savoir personnel.
Comment être généreux?
Il est une habitude mondialement commune, qui consiste à éduquer les enfants et à les emmener dans les expositions.
De façon générale, les enfants viennent avec papier et crayons et s'installent de vant les oeuvres pour tenter de s'en inspirer ou de les recopier.
C'est attendrissant de regarder les enfants agenouillés ou couchés sur le sol entrain de dessiner.
...........L'enseignement: regarder, apprendre, ruminer, regurgiter, et distribuer.
Je ne dis jamais rien, et je laisse faire, alors que dans mon for intérieur, je suis sûre qu'il s'agit d'une erreur majeure............
On donne à voir, on entreprend le dialogue.
Mais le dessin, lui ne devrait se faire quen rentrant à l'école ou plusieurs jours après, et sans modèle sous les yeux.
(Je pense que je sais du premier coup d'oeil, distinguer le créateur, qui n'a pas besoin de regarder autour de lui, n'en n'a pas seulement envie, et peut, dans mon atelier-même, réaliser des oeuvres qui lui sont propres, et celui qui a un savoir faire, mais ne peut réaliser qu'en faisant l'éponge).
L'uniformité, pourrait être la pire des choses.
Les frontières étant inlimitables, cela reste pour chacun d'entre-nous, du domaine de
l'expérience, de la capacité à savoir se protèger du savoir de l'autre comme d'en participer.
Entre-deux il y a le regard de l'artiste.
Des choses qu'entre-nous, nous savons du premier coup d'oeil, et que le commun des gens ne saurait percevoir.
Il m'est arrivé d'avoir affaire à des gens extrêmement performants, et reconnus comme tels, qui, du premier regard, savaient intervenir sur le point faible de l'une de mes oeuvres, par exemple en partance pour une exposition.
C'était une aide certaine au niveau du rendu exposable, le 10/10 nécéssaire à ce genre de démonstration.
J'étais pétrie d'admiration pour ce regard magistral, et en même temps, n'aurait-il pas été plus profitable que réalisant cette faiblesse j'en souffre, et j'en intervienne à ma façon?
L'Environnement, l'Univers, fait le grand TOUT.
Mon regard se concentre sur le tout et le particulier peut lui échapper.
Le souci du détail aussi.
C'est toujours une erreur de vouloir aller trop vite.
En ORGANuGAMME, le TOUT est fait de pièces abouties une à une.
D'où l'importance du trottoir devant chez moi, qui me permet de sortir les oeuvres et de les regarder une à une!
Chaque morceau de l'ensemble doit être aussi un morceau à soi-seul.