26.2.09

 
Je m'éveille en général vers deus heures trente, trois, le matin.
Il est trop tôt pour me lever...
Je le sais, car ensuite si je m'écoute je suis fatiguée dans la matinée.
Mais lorsque la machine cérébrale se met en route, elle patine entre sommeil et éveil et se met à ronronner comme un moteur en démarrage, puis elle s'emballe et je ne peux plus l'arrêter, si bien que, pour avoir la paix, je finis toujours par me lever lorsqu'il est quatre.
Et justement à cette heure de grand calme, je lis un peu en prenant mon café.
Le livre du moment........traite de l'origine des mythes.......(C.L-S)
Je suis interéssée par les mythes et leurs origines, moins par une décortication systématique qui renvoie de l'un à l'autre sans arrêt, et qui devient pour moi algèbrique.
Je suis donc, dans cette lecture, plus en état de surf, qu'en étudiante appesantie.
Toutefois, ce qui avait relevé mon attention ce matin-là, c'était l'histoire de cet homme qui cache le bébé dans son genoux.
J'y ai repensé tout le matin jusqu'à réaliser une paire de jambes aves un bébé collé sur chaque genoux......
Et comme je colle des bébés très souvent, sur toutes les parties de mes réalisations je finissais par me demander si ce geste était gratuit, purement le fruit de la facilité artistique, ou bien si au contraire, je n'étais pas tout simplement baignée dans l'inconscient collectif qui véhicule les mythes anciens..........
Je tente ici, d'expliquer un peu aux autres et à moi-même le mécanisme de ma pensée durant toutes ces longues heures répétitives, impliquées dans la création de mes pièces céramiquées.
J'ai dit souvent, que ce travail est physique et mental aussi........
Les mains sont occupées et le cerveau tourne aussi.
Alors me dira-t-on, dans une période clé et difficile comme celle que nous vivons actuellement, tu n'as rien d'autre à faire que de t'occuper de cela.
Bien sûr que non.
Je suis très attentive à l'actualité, et je suis dedans.
Mais je sais aussi, que tout se tient, et que du plus loin que puissent être nos réflexions et nos actions, le FAIRE, participe.
Et je pense sans suffisance, je crois, que la réalisation du "Colossal d'Art Brut"
devrait en participer.
Pour toutes sortes de raisons.

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