1.11.08

 

réponse à Marie

Bonjour Marie.
Je n'ai pas réalisé de peinture à l'huile depuis longtemps parce que mon rythme de travail est insensé pour la céramique.
Parce que aussi, pour peindre il faut pouvoir s'installer quelque part et que je n'ai pas vraiment su trouver l'emplacement idéal chez moi où tous les espaces sont encombrés.
Mon espace préféré est ma salle de vie, et pour y libérer un emplacement il faudrait que j'enlève une sacro sainte armoire peinte.
J'y pense souvent, mais alors se poserait le problème de tous les papiers et de tous les dossiers qui l'encombrent à l'intérieur.
Ce n'est pas insoluble, vois-tu, Marie, mais encore faut-il le faire!
J'ai moins d'énergie qu'avant et quand je rentre de l'atelier, j'ai tout donné, il me faut 2 ou 3 heures pour retrouver un souffle.
Il est vrai que je pourrais à présent appeler un peu à l'aide, les amis.
Encore que, en la matière, et avec tous mes dossiers à manipuler, ce ne peut pas être fait en anarchie.
Je suis très entourée par mes amis Michèle et jean Christophe.
Tu sais, Marie, ils se sont déplacés spécialement pour venir me raccompagner à la maison depuis Nice.
Cela m'a beaucoup touché.
Michèle est venue ici un après-midi, et elle a fait l'inventaire de toutes les parutions dans lesquelles on peut trouver mon travail.
Un autre après-midi, nous avons fait l'inventaire de toutes les oeuvres de mes amis reçues ou échangées depuis le début de mon aventure artistique.
C'était un gros travail car il fallait mesurer une oeuvre après l'autre.
Tu sais qu'à ce niveau j'espère pouvoir préparer un chouet pottlash!
Pour en revenir à la peinture, je pense que cette fracture dans mon travail pourrait être bénéfique et qu'ainsi j'aurais peut-être échappé un tant soi peu, au conditionnement qui fait que sans le vouloir, nous devenons répétitifs, en fait, nos propres artisans.
Mais je sens un vide à présent et une nécessité de peindre.
Ceci dit même si j'étais -riche riche-, il me semble que je ne consentirais pas à investir les sommes qui seraient à présent nécessaires pour oeuvrer avec des couleurs extra- fines.
J'avais fait ce choix au début de mon art, car pour avoir utilisé parfois des couleurs bon marché, je m'étais rendu compte que, au bout d'une année les rouges étaient devenus bruns, etc..
Aussi, j'étais brocanteur, et je savais que par exemple, bon nombre de peintures du 19ème siècle s'étaient goudronnées dans le temps.
Qui plus est, je travaille dans la pâte, et j'avais besoin de couleurs épaisses et non fluides.
J'ai donc fait tous les sacrifices pour laisser une oeuvre qui se conserve.
Tant pour moi, que pour mes éventuels conservateurs ou collectionneurs.
J'ai retrouvé ainsi avec émotion mes peintures du début des années 70, dans la collection Chave, et elles étaient lumineuses.
Les couleurs n'avaient pas bougé.
L'art singulier s'il en est, et selon moi, n'interdit absolument pas d'utiliser des matériaux précieux si l'on en éprouve le besoin, et si on peut le faire, mais il est évident qu'il démontre surtout qu'à défaut, on réalise des choses merveilleuses avec les moyens du bord.
Je fustige la théorie qui condamne la peinture à l'huile comme un matériau pour bourgeois.
Pour autant, je peux et je dois m'adapter à toutes les situations.
Enfin, Ma très chère Marie.
Je connais ton bon coeur........Et j'imagine ce que toi, qui est si méritoire, tu pouvais envisager de faire!
Merci de tout mon coeur, pour l'intention.
Mais je te promets que si je manquais de matière, je saurais me débrouiller pour en avoir.
Ne serait-ce, que de m'adresser directement à ceux qui produisent.
Ce n'est pas une bravade, Marie, c'est sincère.
J'ai trouvé ton amitié et c'est si éssentiel pour moi, en ce moment.
Tu ne saurais savoir.
Au niveau de la programmation de mes projets, c'est difficile et délicat et pas seulement pour moi.
Je respecte infiniment les gens responsables qui doivent en décider, et je les remercie pour ce qu'ils ont fait jusqu'ici.
Mais il est vrai, qu'à présent, je suis en première ligne sur le front d'un travail et d'une réalisation intensive, qui visiblement, soulève l'adhésion des gens spécialisés en art, et je suis un peu aveugle devant les perspectives immédiates comme plus distantes.

Réponse à GHI.

Je pense que "S.E".
était en ORGANuGAMME.
Je ne sais pas si elle aurait accepté mais pour moi, Elle en aurait été.
Ceci dit en ORGANuGAMME, on est plongé dans sa trajectoire et cela ne veut pas dire forcément, que l'on est parfait, ou que l'on n'est pas parfois dans l'erreur, ou surtout, que tout le monde doive en être d'accord.

Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?