29.11.08

 

Come back 2002........ pour Mylène la Canadienne

04 1987 Foire de Printemps Marseille.., celle qui brodait
été 2002
Histoire de la « Diva Super Nova »
Marcher, tant et tant et encore, dehors par tous les temps, tant et tant que l’âme s’entamait, juste assez pour retrouver la faculté de ranimer le courage et de continuer l’œuvre.
Si je disais « veuve » cela faisait triste.
De qui, étais-je la « veuve » à présent?
J’étais « Libre »! et c’était l’avantage de la situation.
Lorsque j’avais monté la grande poupée dite « La Diva Super Nova » j’avais pensé à « La Castafiore ».



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Mais le nom ne m’appartenait pas et c’est ainsi qu’elle avait trouvé son nom actuel.
Voici très longtemps maintenant, en tout début des années 80, j’avais réalisé cette première grande pièce en broderie, qui constituait la jupe, actuellement de la super Nova.
J’avais commencé à broder des dessins au point de tige, que je réalisais sur des chemises anciennes que je vendais sur mes stands de brocante.
Si l’on cherche l’origine de mon œuvre brodée tout aussi bien que l’origine entière, il faudra remonter aux sources de mon « éducation » à La République des enfants de Moulin Vieux et à la part très large qui était consacrée au folklore notamment russe et espagnol. §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ (appendice).
Ce morceau important dans mon histoire serait un roman dans le roman ou un roman à part entière, si bien que je m’en attarderai dans un chapitre particulier.
Un jour au lieu de broder sur une chemise, j’avais pris un grand morceau de drap, et au lieu de me suffire d’un tracé, j’avais opéré un remplissage du tissu. Je ne dessinais même pas préalablement, je brodais à l’instinct, réalisant ainsi un tableau en broderie. À cette différence près, qu’un tableau de cette dimension nécessiterait une semaine d’effort alors que cette pièce- là, allait demander plus d’une année d’un travail assidu.
Quand l’œuvre avait été terminée, je l’avais inscrite dans une exposition appelée « B L ».
Il y avait une présélection à Marseille puis une autre à Montpellier et enfin le grand concours à Paris.
Lors de l'exposition à Montpellier, Clo et moi étions en Suisse, pour mon exposition chez M. à Shaffouse, et c'était mes parents qui pour la circonstance, s'étaient déplacés en cette ville.
Une pensée pour eux!
Nous avions fait le voyage retour, Claude et moi, puis celui à Paris..
On ne mesurera jamais, le poids et le prix de tous les efforts consentis durant ces trente dernières années, pour l’accomplissement de cette œuvre en particulier, des œuvres et de l’œuvre.
Cette présentation en fait, n’avait pas donné grand résultat, car je n’avais jamais su si cela avait intéressé qui que ce soit.
Si j’en croyais un reportage à la radio, « le jury » était particulièrement « machiste ».
Je dirais à présent, sans doute traditionnel, malgré les grands noms qui le composait.
Une broderie, un travail de dame.........!
Je ne savais pas encore non plus que le « résultat ne survenait pas ainsi si toutefois il devait survenir un jour.
Il fallait savoir l’attendre longtemps. Et s’il se produisait avant que ce ne soit l’heure, cela pouvait être grave.
Un travail non encore assez élaboré devait savoir attendre! Mais cela on ne sait pas tout de suite.
Pourtant elle était belle cette première pièce brodée.
Elle était célèbre, d’une célébrité à la base, car je l’avais réalisé sous les yeux de tous mes clients de brocante partout et par tous les temps sur les marchés de Provence.
Une vedette de foire, sans tambour ni trompette.
Cet inlassable et inclassable acharnement sur l’ouvrage, était ainsi, et



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Mon enfermement et mon repli protégé, et mon ouverture vers les autres, qui ne se privaient pas de venir voir de marché en marché où j’en étais et de retourner le travail pour en voir l’envers.
Alors que mon art était en ce temps, totalement marginal et incompris, le même rendu, passant par le textile parlait à tout un chacun et tout une chacune surtout.
Toutes ces « chacunes » dont les grands-mères avaient brodé ces trousseaux complets, tous sur les mêmes modèles, qui remplissaient les armoires anciennes et qu’en tant que brocanteur-passeuse, je ré distribuais, à longueur de temps.
Reconnue par le Peuple des braves gens du quotidien! Que veut le peuple!.
C'était la reconnaissance, la plus considérable!
C’est grâce à ce travail brodé, que j’avais fait la connaissance par exemple de l’éditeur « R M », ou de l’artiste « L V », et tant d’autres.
Pour avoir une pièce comme la partie brodée de la jupe de « La Diva », de 0,70 x1,20 m, il fallait travailler près de deux ans, en comptant les temps de repos que réclamaient les mains et les yeux.
Je ne quittais que très peu souvent mon ouvrage qui me suivait partout.
Au cours de nos voyages en camion, Claude et moi, je profitais de l’aubaine pour broder.
Claude me le reprochait, car il pensait que je le trahissais en ne regardant pas le paysage, mais il n’en n’était rien, car je levais les yeux chaque fois que je tirais l’aiguille.
Je voulais que mes broderies ne soient pas des échantillons à mettre sous cadre ou sous vitre, je voulais que cela devienne de véritables tissus et des robes.
Souvent les gens demandaient à voir de près et retournaient l’ouvrage, venaient voir de foire en foire où j’en étais.
Comme toujours mon travail était en inter -action avec les gens, et en maints lieux répétitifs et significatifs en Provence, surtout.
Sur une foire de brocante de cinq ou six jours, je travaillais pratiquement d'affilée tout mon temps.
Je l'ai déjà expliqué, mes marchandises populaires étaient accumulées dans des cagettes à marchandise similaire et à prix unique:
cendriers, billes, monte-baisses pour lampe de plafond etc...
Les clients qui me connaissaient le plus souvent, faisaient leur choix et venaient regler leurs achats sans que je me dérange.
Mon travail était réglé en une sorte d’entente cordiale, qui respectait mes deux nécessités: l’alimentaire et la broderie.
J’ai souvent raconté l’histoire de ces 2 robes Afg acquises au cours de mes pérégrinations de brocanteur.
Elles me furent soustraites sans ma permission au cours d’une présentation dans une très grande surface à Paris.
Je ne m’étais remise que très difficilement de cette perte, tant je tenais à ces
robes.
Elles étaient brodées du haut jusqu’au sol.
Le tissu en était si lourd à porter qu’une main de femme ne pouvait pas le soutenir.
Il m’avait été confirmé que ce type de broderie, était réalisé par des hommes.
Dont acte.



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C’est par déviance, que notre société a confiné les femmes pour la broderie au coin du feu.
C’est à la suite de cet incident, que l’idée me vint de remplacer ces robes perdues, par des robes faites moi-même.
C’est d’ailleurs le seul rapport avec la Diva Super Nova, dont le travail qui m’est propre ne ressemble en rien aux robes de ce pays, si ce n’est le poids du tissu à porter au fur et à mesure que le travail avançait.
Les yeux et les mains furent mis à rude épreuve.
Je suis d’abord et avant tout une coloriste et le regard chez moi est essentiel.
Mais il est vrai que la broderie est tactile et que l’on pourrait peut-être l’imaginer sans les yeux.
Mon travail n’était pas « canevassé », il était libre de toute préméditation ou


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contrainte et se réalisait au jour le jour.
Réalisé sur du drap, le tissu prenait diverses formes, au fur et à mesure.
Pour garder mon œuvre droite je devais aller dans un sens auquel j’appliquais un contresens afin de le renvoyer dans la position souhaitée.
Le travail très serré et en cercle produisait ce relief sortant qui pouvait conduire à la
« Sculpture broderie ».
Plus tard lorsque la deuxième pièce avait été terminée, je les avais exposées dans ma grande exposition à Aubagne en 1987, ou au Salon de « La Curiosité » à la Foire de Printemps à Marseille en 1986, dont j’étais l’invitée d’honneur.
C’était des travaux bruts et brutaux qui nécessitaient travail et pugnacité extrêmes.
J’avais montré un échantillon de cela à M T à « la C A B ».
De combien de pièces, disposais-je? avait-il demandé, dans le but d’en réaliser une exposition peut-être.
Mais ce travail était si long que je pensais n’avoir jamais suffisamment de pièces pour en faire une exposition complète.
Je pensais mal, puisque depuis j’ai fait une vraie petite collection de poupées brodées et que le tout réuni faisait une exposition possible maintenant.
Et ce d’autant que l’on pouvait ex tendre avec mes autres grandes filles et ma collection de vêtements.
En 1989 ou 90, les pièces brodées présentées comme des tableaux avaient été exposées durant deux mois dans la vitrine du C I de la T à Lausanne.
Suite une autre fois........; texte danielle jacqui.
extrait de danielle outland 2.

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