30.10.08

 

dans le vif du sujet

00126 les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

Come back !
Pour en revenir aux histoires de souliers durant la guerre,
mon Grand-père, homme astucieux s’il en fut, avait imaginé lorsque je fus l’avoir rejoint avec ma famille en 1943 (je pense), une formule, qui avait consisté à faire découper 2 semelles dans un vieux pneu, (cela avait un coût, d’ailleurs) et il avait confectionné les lanières d’une paire de sandales très confortables, si mon souvenir est exact.
Nous avions pour l’hiver des galoches, (mon ordinateur appelle cela formule argotique, alors que ce terme était usuel en ce temps-là) à semelles de bois, et des sabots.
Je fus en ce temps-là, mise en pension chez un brave homme de sabotier et sa femme, et sur les sabots, j’en connais un bout!

Come back et actualité.
Il semble que l’idée dont je n’étais pas la marraine d’ailleurs, d’associer en un même lieu,
Céramique et Art Singulier ait été rejeté.
Je n’ai pas à intervenir dans ce choix.
Je tiens seulement à dire, que je fus en son temps (fin des années 90) très en amitié avec l’équipe qui animait l’espace pour créateurs en métier d’art et dont la représentation était très essentiellement portée sur les potiers et les céramistes.
Ma très regrettée amie, Annie S. et ses amis furent, je pense à la source créatrice des marchés des potiers.
En ce temps-là, et dans cette structure –là, l’art singulier n’était pas exclu et semblait même parfaitement convenir, puisque j’avais eu l’honneur d’être invitée le temps d’une exposition au siège, à Vauvenargues.
De même que j’avais été invitée pour participer, à la superbe exposition organisée à La Basilique de Saint Maximin des créateurs en métiers d’art.
Exposition au cours de laquelle j’avais pu découvrir des pièces de céramique absolument remarquable.
Je regrette seulement qu’à ce moment-là, je n’aie pas eu l’idée de penser que je pouvais m’ouvrir dans cette direction.
Gaspillage de temps!

Le temps présent

J’ai reçu hier cette jeune fille qui prépare un devoir dont le sujet fera une approche de ce qu’elle nomme architecture créative, dans le contexte plus général de l’architecture contemporaine j’imagine et de l’architecture patrimoniale.
Cette demoiselle, habitante de Roquevaire, désire devenir architecte, et poursuit ses études dans une école à Lyon.
Elle abordait le sujet de « la maison de celle qui peint », en béotienne, avec des questions pour moi à l’envers mais qui ne manquaient pas d’intérêt.
Elle soulevait par exemple l’idée que si chacun réalisait sa propre façade de façon créative et originale, cela irait à l’encontre de l’harmonie.
Ce à quoi je répondais, mais l’harmonie, c’est quoi?
Elle voulait parler sans doute de l’harmonie établie à laquelle nous sommes conditionnés et soumis.
Elle trouvait que la façade de ma Maison était trop chargée et que la lecture lui en était impossible.
Ce à quoi je répondais, que pour pouvoir lire certaines choses, il fallait peut-être un apprentissage, une sorte de mise en bouche.
Pourquoi ai-je mis tant de temps à pouvoir lire Proust?
Est-ce parce que Proust ne vaut pas la peine, ou bien n’ai-je pas dû me dire qu’il fallait m en appliquer, voir même me faire aider.
Toujours est-il que du seul fait de regarder, ce que j’appelle regarder, cette jeune fille qui avait photographié ma façade quelques jours avant et n’avait rien pu lire, se rendait compte tout d’un coup qu’il y avait des girouettes et autres hélices et se mettait soudain à trouver cela génial.
La gare. (chapitre 1)
Ce que je propose pour la gare d’Aubagne est un projet ambitieux.
Une anarchitecture « colossal d’art brut » dont la lecture devra se faire lentement et bout à bout pour toutes celles et ceux, qui, habitués à l’harmonie conventionnelle, auraient besoin de cette adaptation pour pouvoir lire l’ensemble d’un trait.
Tout aussi bien, et à l’envers des retours inépuisables sur chaque détail (chacune des pièces du puzzle étant différente l’une de l’autre) pour celles et ceux qui supporteraient la lecture globale.
Je défends ici, l’idée d’un véritable musée dans la rue.
J’ai suffisamment l’habitude de voir comment les médiateurs en art et enseignants distribuent l’éducation artistique aux enfants, (dans les expositions et notamment les miennes) pour savoir l’intérêt que cela pourrait constituer rien qu’à ce niveau-là.

Je vais être obligée ces jours à venir d’entrer délibérément dans le vif de mon sujet, tel que je le propose, car le moment semble venu que je puisse savoir ce qu’il advient de moi et à quelle sauce je vais devoir être confrontée l’année prochaine.

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