7.9.08

 

réninescences!

00115 les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier
Réminescences.

J’aime bien Marie des poupées, cette correspondance quasi journalière, qui est la nôtre.
Je crois que le plus difficile dans la vie est justement de se nourrir pour et par la création, de nos déboires antérieurs et des plus anciens, d’abord, parce que les plus profonds.
Ce que nous avons ressenti comme des blessures, doit pouvoir devenir notre bras armé,
Notre défense et notre victoire sur nous-même.
J’ai moi-même nourri et reconduis, mes conflits intérieurs, dus à l’enfance notamment.
Mais j’ai compris à un certain moment, que ces fixations venaient de l’organisation insuffisante de mon existence.
Du manque.
Du ratage.
J’ai eu cette opportunité, de vivre au travers de l’aventure artistique, un tel rattrapage, que je me sens capable de faire cette prise de hauteur que me conseillait JL.F.
(Et la vieillesse aidant, je sais combien je vais avoir besoin, au fur et à mesure, de savoir prendre cette prise de distance.)
Je crois que l’histoire que je préfère parmi toutes celles que je connais, c’est celle de « Jonathan le Goëlland! »
Ce n’est pas par suffisance, mais au contraire en toute modestie (bien que je n’aime pas ce terme, qui n’existe pas, tant il est généralement bourré de faux semblants).
En fait, j’avais appris très tôt à m’envoler très haut.
Lorsque j’étais dans cette école très particulière et dont je vais me mettre à parler incessamment sous peu, depuis ma salle de classe, je pouvais voir un pic, très, très haut, quelque chose comme 2.000m.
C’était un émerveillement constant, il savait changer de couleur avec les saisons, avec le temps.
J’étais ici, dans cette salle de classe particulière, et aussi là-haut, tout le temps!
Avec les sapins, avec la neige rose, bleue, grise aussi ou très blanche selon les instants, avec les chamois, avec les cascades, avec les fayards devenus flamboyants en automne, avec les fleurs et les fruits de l’altitude que je voyais en fermant les yeux.
Avec le vert intense des prés, (celui que je cherche en vain dans mes cuissons,haute température !)
Il y a une petite montagne toute belle, et toute ronde devant ma fenêtre, qui limite l’horizon.
Mais je sais que derrière plus loin, se trouve ma montagne,
Celle où je suis censée devoir monter pour me perdre, quand j’aurai perdu toutes mes dents.
(allusion à un film japonais que je n’oublierai jamais).
à suivre. danielle.

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