20.7.08

 

vers un colossal d'art brut

Les mots : art, et artiste, sont l’aboutissement d’un positionnement social, qui n’existait pas dans les premiers temps, ce qui permettait à tout un chacun du moins le crois-je, de faire ce qu’il voulait avec les matériaux naturels à sa portée, et sans complexe.
C’était en acte gratuit.
Bien évidemment en ces temps-là, le « ! foutraque ! » était de mise, ou en tous les cas personne ne pouvait s’en plaindre, ni porter des jugements démunis d’honnêteté intellectuelle.
Car l’intellectuel et pire, le faussement intellectuel n’existaient pas.
On se faisait des essais, des tentatives, entre
« soi s » ou entre nous.
Un soir, et la pluie les lavaient, ou bien on changeait d’endroit, la vie était faite d’urgences autres, et autrement.
Il arrivait aussi sans doute que l’œuvre ait résisté au temps et on la retrouvait au passage suivant.
Quel bonheur!
C’est alors sans doute que l’on a commencé à vouloir protéger nos œuvres et qu’elles furent enfermées au fond des cavernes, et associées à des rites sans doute et des croyances, ou des incantations.
Le processus était alors commencé.
Et les censeurs survinrent……….
C’est sans doute ce que l’on peut appeler le commencement et la fin.
En même temps les « artistes » dernières étoiles filantes d’une civilisation qui balbutie encore, entre modernisme à outrance et retour aux sources, doivent composer avec les donnes qu’impose ce statut et trouver la voie royale de la création absolue ou sincère, dans le dédale.
Hors le temps, excentrique, dans le sens de: en dehors du cercle chaque fois que c’est possible, je préfère donc me trouver, dans le new principe qui est le mien, ‘ORGANuGAMME’.
Il est évident que c’est une définition autochtone et qu’elle se comprend « entre- nous »! et entre-nous,
Celles et ceux de l’autochtonie.
Merci Sierra, pour un si beau courrier.
Je ne sais pas si je mérite tant, mais tant de gentillesse me touche, et ton écriture est si belle.
En plus permets-moi, de te le dire, de nous deux, la grande-dame: c’est toi !.



Ce n’est pas que je sois satisfaite, bien au contraire, je cherche ce quelque chose en plus qui me manque encore dans ma réalisation céramique.
Ce quelque chose de gestuel, réfléchi aussi, qui est comme d’hab.. tout le contraire du « foutraque » ou du « bricolage » ou même du kitsch malgré les rutilances à l’or, pour rester en état premier malgré la technique millénaire que j’utilise.
Avec cette installation de mes pièces parterre, j’obtiens la certitude d’être excellemment dans la bonne direction.
Vers un colossal d’art brut, ou peut-être même dans le colossal d’art brut qu’il y ait « gare » ou pas!.
En fait le repliement journalier, qu’il soit autistique ou en situation autistique est absolument nécessaire pour pouvoir réaliser un grand œuvre, à la fois compulsif, divers, surmultiplié et dont la puissance survient de l’accumulation fabriquée et non pas seulement appropriée.
Je veux dire par là que pour l’avoir pratiqué parfois, l’accumulation récupératrice est récréative certes, et donne de plaisants résultats, mais elle ne saurait atteindre la profondeur du fait entièrement, par soi-même, et de façon répétitive et journalière.
RB venue visiter ma réalisation l’autre matin semblait trouver reconstitué, l’esprit de ma vitalité créatrice dans ce travail d’un genre nouveau pour moi.
C’est à la fois une évolution, une transformation et en même temps on retrouve « l’essence » pour ne pas dire le sens, qui tout réuni forme l’œuvre de vie.
Je crois que ce qui me gêne, dans la présentation au sol, réalisée actuellement, c’est la mise en installation, « pensée », verticale et rectiligne, en fonction du bâtiment de « la Gare » qui reste présent en mon esprit.
Cela donne l’impression d’une tempête ordonnée, ce qui est tout le contraire de mon intention.
C’est là que je bute.
C’est la raison pour laquelle, je vais être si difficile et intolérante durant le montage.

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