29.3.08

 
0056 les neuves pistes de Danielle jacqui en art singulier.


Je travaille avec une énergie qui me donne ravissement.
Je m’adonne aux petits carreaux 0,12 de large par 0,10 à 15 de long.
J’ai fait une bonne série hier matin à l’atelier et j’en ai fait 5 ce matin entre 4h et six.
On mettra une planche dans la voiture et on les ramènera à l’atelier afin de ne pas engorger chez moi.
Hier soir en rentrant j’ai « commis » un nouveau dessin noir et blanc.
Je dis commis car même si le sujet change la formule est répétitive.
Mais je trouve qu’en avoir un certain nombre permettrait de tapisser une pièce ou un plafond, encore que je cherche l’endroit de la maison suffisamment vide pour pouvoir opérer de la sorte.
En fait, j’imagine de quitter ma maison, d’une façon ou d’une autre, afin de laisser une situation claire, et de ne pas me retrouver dans un espace qu’à un moment ou à un autre, je ne serai plus capable d’entretenir ou de gérer.
Dans le cas de l’abandon de mon lieu, je me dis qu’il faudra être bien courageuse pour opérer cette coupure et de ma vie et de mon œuvre et de ce site de la cascade cher à mon cœur..
Et donc, je me vois retirée dans un petit espace, bien agencé pour gérer les vieux jours de la personne et les impératifs y afférant.
Je pense à un petit appart centre- ville, rez- de- chaussée à Aubagne, ou bien ailleurs justement loin d’ici afin de couper les amarres savamment et de laisser leur indépendance à mes successeurs.
Je n’ai pas choisi.
Mais en même temps, j’ai du mal à imaginer que je vais me retrancher en attendant que la vieillesse me cloue.
Il me faudra continuer d’évoluer en des lieux, ou en un lieu.
Tout aussi bien que je suis convaincue par la perspective d’un avenir bref, il m’arrive de penser qu’il y a 20.000 centenaires en France et que si le destin me réservait cette farce-là, je me trouverais avec un capital d’années de vingt- cinq ans, et qu’il ne saurait être question de les envisager mollement à la viocque devenue.
J’apprendrai à gérer les aléas, et je continuerai tant que je pourrai.
Mais autrement.
Autrement, parce que je ne veux pas m’empoisonner la vie dans le conflit générationnel.
J’ai une excellente forme, mais je suis émotive, et il m’est parfaitement nécessaire d’exister dans la sérénité.
Ils veulent la place, ils veulent de l’air, c’est difficile à passer mais j’admets.
Pourtant en attendant, je me situe dans un réseau d’amitié, dans lequel n’interviennent pas ces considérations, et j’en profite pour remercier celles et ceux qui s’y trouvent.

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