27.2.08

 

Mes goûts et mes couleurs.

0042 les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.



Je sors de mes rails,centrés sur la réalisation de la céramique dans mon Atelier de La Tourtellière, parce que j’ai besoin d’oxygène.
Mais le travail continue.
Aussi, nous sommes en temps de préparation du Festival International d’Art Singulier.

Mon choix, mon plaisir, vont vers l’art natif le plus possible.
Les peintures que j’aime sont des peintures absolument en cet état.
Je n’en fais pas un critère universel. C’est le mien, c’est tout.
J’exclus de ces choix les dessins d’enfants que j’adore mais qui sont, un tout, à eux seuls.
Je dirais presque, j’exclus aussi l’art fortuit ou incontrôlé (pour lequel mon attachement n’est plus à démontrer) ou distribué à l’envers de la norme par des artistes d’art brut pur.

Je parle d’œuvres, dont les auteurs sont passés par le mûrissement de l’âge adulte et qui en âge plus ou moins avancé donnent des productions qui ont gardé et leur âme propre et leur âme d’enfant.
Sans doute parce qu’ils n’avaient pas jusque- là, utilisé cette faculté qui était en eux, et dont la révélation tardive,
avait échappé au conditionnement culturel.

Nous avions réussi à faire un montage de ce genre à la Salle du Centre Culturel à Roquevaire, lors de l’un des Festivals antérieurs puisque l’on sait, nous sommes à notre 18ème ou 20 ème année de cette expérience, je ne sais plus.
Cette présentation avait remporté un réel succès de la part d’un public minoritaire et averti, et avait révolté le » gratin » régional, de ces gens qui voulaient bien aller jusqu’à admettre l’art singulier, sans y adhérer parfaitement;
Cela leur paraissait trop simple. Non abouti. Je peux comprendre: il y a une culture du genre, adepte à 100%, et une culture tout court qui sans le vouloir a besoin de repaires cultivés pour fonctionner.
Il y a eu comme cela les œuvres d’une dame aujourd’hui disparue, « Madame Chiavarino », que je considère comme l’œuvre la plus forte, que j’ai jamais vue. (cela n’engage que moi).
En regardant les œuvres de cette dame, j’étais fascinée.
Lorsque nous regardions ses peintures avec mon cercle restreint d’amis et connaisseurs, nous étions éberlués.
Nous trouvions qu’elle allait droit au but, dans la modestie et la simplicité de son expression.
Au but que, tous, nous aurions aimé atteindre, et qui nous était inaccessible.

On ne peut absolument pas, concernant ces artistes, produire des amalgames.
Chercher à se les approprier en les intégrant dans son œuvre, par effet d’admiration, ce serait mourir.
Même « si mourir d’aimer » c’est bien.
L’œuvre est plus forte, elle est inaliénable.
Le résultat doit rester l’expression pure d’un seul.
Ces productions sont des manifestations étalons.
C’est par elles, qu’à mon sens peuvent être passés des contre façonneurs célèbres qui ont pu usurper en droit fil des pareilles sources, demeurées anonymes.
Restons sérieux, je suis en terrain miné.
Lorsque l’on me demandait:
Quel est votre peintre préféré?
Je répondais invariablement: Hunder Wasser.
Ce créateur sur toute la ligne m’impressionne, mais finalement, je trouve qu’il a usé d’un stratagème d’architecte, génial, et attirant, mais
« décoratif – labellisation » tout autour de ses motifs principaux.
Il a enjolivé le message.
Tout comme nous le faisons tous ou presque, et sans doute bien mieux que nous.
C’est beau, c’est même pour moi irrésistible.
Mais le message et les symboles de Madame Chiavarino, dans leur modestie sont plus forts à mon sens.


Nous n’avons jamais eu la participation de « Man Jeanne » au Festival, mais sans doute serais-je conquise pareillement.
Danielle . (mercredi 27 fevrier 2008) .

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