19.2.08

 

Divagations


0040 (suite) les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

Divagations…………
Pour une Gouire, ne pas se « gourer » sinon gare aux loups!
Mais bien qu’ils tentent d’imposer la loi, ce ne sont pas les loups qui doivent commander.
Il faut tout transcender et se dépasser soi-même.
On est seul(e) en face de soi-même.
Se remettre en question tous les matins.
Faire l’ouvrage et le refaire en buvant les satisfactions tout en étant jamais satisfait(e).
Arrivé à ce niveau de l’étape de la vie, il faut savoir se positionner dans l’espace et mesurer: la précarité des choses et aller à l’essentiel pour le bout de chemin qui
reste à faire.
Si je n’en termine pas il faudra qu’après mon trépas j’envahisse un corps étranger pour en terminer et j’aurais horreur de cet emprisonnement substitutif.
Humain, trop habité d’humains est mon œuvre céramique jusqu’ici, il faudrait l’aérer de plantes, d’arbres.
Je rêve de réaliser un arbre de vie, avec des feuilles et des branches et des oiseaux .
Mais chaque fois, tous ces personnages qui me hantent et m’habitent arrivent à surface et dépassent ma volonté.
J’ai réalisé un personnage hier, nanti d’une couronne comtale.
Tout était fait pour me mener là, où je n’avais pas forcément choisi d’aller.
Quel est celui de mes ancêtres qui tente au travers de mes mains de dominer mon esprit?..............
Nous sommes tous faits de contradictions.
Je n’aime pas les rois, le pouvoir royal, et je ne cesse dans mon art d’en produire.
Mais mes rois ne sont que des fils de rois.
Ceux des contes de fées.
Ceux que de mon temps, les jeunes filles attardées attendaient.
Pourtant, je le connais le fils du Roi.
Il revêt son costume d’un tablier en plastique blanc, il pose un masque sur sa bouche,
Si bien que je ne sais plus si un docteur ou un fantôme traverse l’espace gelé du local.
Et gentiment, si gentiment recouvre mes pièces d’émail, et les enfournent.
Si jamais la Gouire se fait, vous aurez une bonne pensée pour lui. Merci.


« Serge « est sorti du four ce matin..
On ne saura pas s’il s’agit du Grand Serge, auquel Bernard le très cher, pensait en lui donnant ce nom, ou s’il y a une allusion avec celui de mes fils qui porte ce nom, ou s’il s’agit du Beau Serge de la Compagnie/…….Peu importe.
Quand toutes ces pièces seront installées sur la « Monumentale », il y aura des livres avec des images et l’on demandera aux enfants de retrouver chacun des sujets dans l’ensemble.
Il est vitrifié, magnifique de rendu et d’allure.
Nous nous étions tracassés tout le dimanche à propos de cette cuisson en attente.
Mais elle est bien réussie.
Tout baigne! même si je sais que je dois rendre ma sauce un peu plus liquide.
Certaines couleurs, dont le rouge et le jaune, demandent moins de teneur en oxyde que d’autres. Une bouillie moins épaisse. Ou un adjuvant que je ne connais pas.
Qui voudra bien me renseigner?
Il me faut à l’expérience savoir en tenir compte, et surtout pas jouer le canard.
Mes préparations sont comme des potions magiques.
Je n’en n’ai pas encore terminé de la première que je m’excite à la seule pensée de la suivante.
Je m’en nargue toute seule.
C’est au sensitif.
J’ai monté une pièce en modelage superposé sur celle abandonnée samedi matin.
Cela finissait par être un peu lourd.
J’ai dû consolider, sur le côté mais tout va bien.
C’est une question de doigté, de main. C’est « doigtier » oculaire, cardiaque, et cérébral en même temps.
C’est une histoire de concentration intense, où mon entier se tend, se mobilise, se fixe, cela pourrait aller jusqu’au malaise.
Mais en même temps cela tient de la passion, de l’addiction, de l’irrépressible.
Je suis sur le fil du rasoir.
Lorsque j’arrête à midi, j’ai un grand moment d’épuisement.
J’ai l’impression d’avoir donné, jusqu’à la sève.
Et dès que je suis en repos, avec l’apaisement renaît le manque, l’envie d’être à demain, pour pouvoir recommencer.
Merci Fred aussi !





Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?