6.2.08

 

"le mien" photo Bernard Consoloni.


033 Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

J’ai eu un jour d’interruption du modelage en cours, pour cause d’une séance de mise en couleur, nécessaire à un enfournement.
Et aussi d’une rencontre au sommet pour un envisagement de participation à une éventuelle animation à l’ECOLE de Céramique.
J’ai profité des conseils d’un visiteur avisé pour tenter de faire un mélange de marron avec de l’oxyde de cuivre pour obtenir le « bronze » souhaité.
Je saurai sans doute dès lundi si l’expérience a bien voulu réussir.
De toute façon, je prends tout comme réussi.
L’essentiel étant que j’obtienne de la variance dans les coloris, et une opportunité de structures aux allures contrastantes.
Je peux me dire que le soulignement en tant que tel est sans doute un peu large, mais je dois ne pas oublier que ces pièces ne cherchent pas à séduire, mais qu’elles sont normalement prévues pour être regardées de loin, et que, pour que le trait reste alors visible, il doit obligatoirement être large.
Aussi bien je crie au miracle quand je les vois sortir du four, aussi bien l’instant d’après je suis pleine de doutes.
J’ai absolument besoin maintenant de réaliser une installation qui me donne la lisibilité d’un travail en colonne terminé.
Ce matin Bernard est venu prendre des photos.
Il demeure mon partisan enthousiaste, et j’ai confiance en son opinion.
Il me dit, que je dois tenir et continuer, et que cela sortira à la lumière en éblouissant un de ces jours, et que par conséquent je ne dois pas me rendre malade avec les contrariétés mineures en rapport du but.Je suis aseptisée, lyophilisée, tellement peu de monde vient me voir.
On a fait de mon roman de « la Gouire » celui de « La Belle au Bois Dormant ».
Je rame dans la solitude.
Ce n’est pas plus mal, car mon travail nécessite calme et concentration, mais c’est dur.
Un sportif est entouré d’un manager, parfois d’un soigneur, l’artiste en performance a lui aussi, besoin de certains ingrédients qui, s’ils lui font défaut le mettent en situation « d’artiste maudit ».
Tu vois « GUI » ma gentille Gigi,, ce n’est pas facile pour moi non plus.
Ces deux derniers jours j’étais comme un footballeur qui aurait reçu plusieurs fois le ballon dans la figure.
J’en ai pleuré toute la journée d’hier. ( et je me suis retrouvée avec ma tête à la quatre vingts ans !)
Des fois je me la joue, avec des « cacarinettes » plein la tête, et j’insiste en tournant des choses auxquelles les autres occupés par leurs propres soucis ne pensent pas.
Mais souvent aussi, c’est plus sérieux et ces matraquages ressentis, finissent par ressembler à des faisceaux destructeurs.
On se sent seul (e).
On finit par oublier sa propre détermination à tenir le coup, coûte que coûte, et pour un peu on lâcherait tout, tellement on finit par ne plus y croire.
J’allais mal, aujourd’hui.
Et puis la gentille et amicale Marie France, est arrivée.
Elle m’avait apporté une sorte de doudoune de matelot, sans manche, pour que je puisse me couvrir sans être gênée pour travailler.
Quelle idée géniale.
Il faisait si froid dans le local même en partie chauffé, que c’était à n’y pas croire.
Merci.
Pour tout dire j’ai enlevé les plastiques protecteurs des pièces abandonnées deux jours plus tôt, et je suis repartie dans ma surélévation effondrée.
Cela ne s’est pas fait miraculeusement même si le miracle semble accompli.
J’ai travaillé pour avoir une embase adaptée à la pièce précédente et réussi une surélévation sculptée, et pour tout dire une forme, jamais encore accomplie.
Le socle est bien « embasé », stable, et pourra reposer sur les bases prévues de la pièce montée.
Il pourra s’accrocher par l’arrière.

danielle jacqui celle qui céramique ô si! (copyright)

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