Vers un colossal d’art brut ,les neuves pistes de Danielle Jacqui en Art Singulier

0034 Les neuves pistes de Danielle Jacqui en art singulier.

Come back dans le désordre sur mes réponses aux questions des élèves de 6ème du collège Carnot à Grasse en 2004: Professeur d’art plastique MmeNicole Pelegrin.
(les n° représentent des rajouts actuels)

(5)Pourquoi avoir décidé de décorer votre maison?
Tout le monde ou presque a envie de décorer sa maison. Mais je crois que je ne voulais pas céder aux influences, aux revues de décoration, aux vitrines des magasins, aux idées toutes faites. Je me plaisais à réaliser mon décor propre.
(En regardant les revues de déco, on devrait toujours avoir un regard curieux et prendre le désir de se mettre en action et en scène dans le genre, mais jamais s’y canevasser.)0)

(6) Quel métier avez-vous fait avant de faire de l’art brut?
Fais-je de l’art brut?
L’art brut est essentiellement l’art de personnes indemnes de culture ou placées dans des circonstances de retrait social, d’enfermement sur soi-même ou pour cause d’incarcération.
J’ai coutume de dire qu’au début, mon expression pourrait se nommer: « bruto-naïve »,
À cause d’une part, d’art brut, défaut de culture notamment en matière d’art, et naïve parce que je crois, j’ai eu une maturité tardive.
Au bout de tant d’années de travail, on peut apparenter mon travail à l’art brut, mais en fait, il s’agit d’art à l’état pur le plus possible.
Y a-t-il une différence entre l’art brut et l’art à l’état pur. Je ne sais pas.
Ce que je peux dire c’est que par le biais de mon art, et tout l’environnement qu’il me procure, j’ai finalement acquis une grande culture en la matière.
Tout cela vous paraîtra sans doute compliqué, mais votre enseignante vous donnera les explications.
« Avant de faire de l’art brut » n’est pas la bonne question, car je crois: j’ai toujours fait de l’art brut, depuis que j’ai commencé à jouer. (avec mon imaginaire)1)
J’ai été brocanteur pendant vingt ans. C’est un métier sublime. Tout en même temps, que l’on devient l’éboueur de la Société.
Tous les objets du monde passent entre vos mains, et pour un artiste, c’est la meilleure des écoles.
(Qui a dit pas d’école?)2).
Mais il y a un plaisir supérieur à créer des objets, plutôt que de passer son temps à acheter et à revendre, et ce fut mon mérite je crois, d’avoir su me détacher de la première solution de facilité pour privilégier la tâche plus passionnante mais plus difficile.

(7)Quels thèmes avez-vous choisis?
D’abord et d’un premier temps, j’ai raconté l’histoire de ma vie, les émotions, les anecdotes. (contradiction, avec les théories de l’art brut, sans doute, qui ne privilégie pas forcément l’anecdotique)3).
En général, je partais d’une histoire et j’entrecoupais d’autres histoires.
Il y a deux ou trois histoires dans mes tableaux, plus l’émotion.
Lorsque je me suis sentie rassurée, j’ai un peu abandonné l’introspection pure, et j’ai pris des thèmes, dans lesquels ou par rapport auxquels je me situe….la guerre……. par exemple. (ce cauchemar, dans lequel j’ai grandi fait partie de mon pathos, et ne s’effacera qu’à mon dernier instant. C’est pourquoi je hais la guerre de toutes les façons.)4.
À présent, j’ai besoin de maintenir la machine en action, en réaction, de connaître des délices de la vie, et parfois la souffrance aussi
(qui bizarrement peut être un révélateur du bonheur lorsqu’on le trouve.)5)

Danielle jacqui (copyright).( à suivre)