14.12.07

 

Vendredi 14 Décembre

Les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier

L’aventure de la céramique.

Jeudi 13 décembre 2007

Vers une monumentale d’art brut

Et un 10ème festival international d’art singulier à Aubagne.

Au cours de mes vingt années de brocante, et de mes pérégrinations forcées en capitales médiatiques, j’ai acquis une grande connaissance y concernant le tourisme.

Voici quarante années en arrière, je savais par essence, que je ne pouvais survivre à Pont de l’Etoile, qui n’était qu’un lieu où l’on passait, et qu’il me fallait me déporter en séjours professionnels, dans des lieux médiatiques à forte densité touristique.

Par exemple: Isles sur Sorgues ou Avignon ou Nice.

Cette transportation obligatoire avec matériel, était lourde en termes d’efforts en tout genre, et j’ai pensé souvent, qu’avec de l’imagination, il n’y avait pas de raison pour que nous ne sachions pas nous-mêmes, devenir « médiatiques ».

En ces temps déjà reculés, j’avais aussi débuté « mon aventure artistique » et envisagé comme le titrait un article de mon ami Georges Sicard (je peux sans doute dire ainsi) dans le journal « Le Provençal » :

« danielle jacqui veut vouer Pont de L’ETOILE aux arts ».

C’est la réflexion qui m’a donné l’idée d’installer mon art sur mural extérieur et de commencer, la façade de ma « Maison de Celle qui peint » afin de voir les gens s’arrêter à Pont de L’Etoile, et d’accepter la réalisation de la murale Jade. (murale réalisée sans avoir demandé d’émoluments je tiens à présent à le préciser).

Pari réussi. Je n’aurais jamais imaginé que mon village avait un tel passage national et international.

En font foi les innombrables mots de soutien en toutes les langues sur mes pages de livre d’or.

C’est aussi cette réflexion qui, chemin faisant, m’a fait imaginer un « Festival d’art singulier » capable d’installer chez nous une expression artistique d’un type jusqu ‘alors inusité.

Sauf que l’on pourrait rêver beaucoup plus fort, ce qu’il m’ est bien sûr arrivé de faire, puisque j’avais imaginé un grand musée d’art singulier tout autour de ma Maison, qui serait alors entrée de plains pieds (ce mot est un « canadisme » dit ma machine!) dans une démarche muséale conservatoire.

Mais il faut beaucoup plus de courage que je ne l’imaginais pour oser en parler et encore plus pour être entendue sans susciter de levées de boucliers.

A ce propos, il serait temps si nous voulons faire vivre notre région, d’abandonner les rejets au premier degré, les a priori purement affectifs.

L’artiste doit être un visionnaire, et ses visions doivent être envisagées ou non mais pas rejetées sans autres formes de procès.

Le conservatisme brut, n’a pas de coloration ni de connotation purement politique, il est dans tous les camps, par habitude.

Les gens ne sont jamais si proches qu’ils ne se croient séparés!

Certains sont de bonne foi, et peuvent avoir des arguments que je considère.

D’autres ne sont pas informés, et enfin, certains sont par ailleurs de mauvaise foi, absolument.

Peut-être aussi on a oublié d’expliquer que nous avions changé de siècle.

Que l’on ne s’en prenait pas au décor ancestral mais que bien au contraire on proposait tout en le respectant et le conservant de l’impliquer moderne aussi et enfin, tout en ne faisant pas n’importe quoi, qu’il s’agissait d’un tournant incontournable..

J’avais notamment suscité l’idée que pour fêter l’an 2000, nous pourrions installer une série de sortes d’oratoires singuliers confiés à des artistes du genre et aussi aux autres sans doute, qui seraient allés de points en points depuis Roquevaire jusqu’à Aubagne.

Ce projet défendu par la Compagnie d’Art singulier en Méditerranée en son temps, et notre ami disparu Jacques Ingrand, n’a pas eu de suite.

Depuis, j’ai fait mieux en rêvant une « Gouire », mais c’est un débat dans le débat et je m’en abstiendrai pour l’heure.

Je sais que les gens s’arrêtent chez moi, et que je n’arrive pas une fois, devant ma Maison, sans rencontrer des gens nantis d’appareils photos.

Je n’avais jamais soupçonné, dans mon village, un tel passage national et international.

Je sais aussi, que les touristes venus d’ailleurs, souvent exprès, avec des intérêts et des cultures différentes pour ne pas dire de la culture tout court, ne sont pas « forcément » arrêtés, par le traditionnel dont je conteste seulement l’excès, et que ce pays a besoin de portes ouvertes et de diversifications artistiques.

Bien que sachant, que mes idées sont des potentialités à considérer, mais qu’elles peuvent paraître dérangeantes tout au moins sans avoir pu m’en expliciter, je ne vois pas très bien, comment je peux arrêter de discourir sur mes rêves, mes projets les plus importants, et les aboutissements à forte capacité touristique, que j’ai entrevus et proposés.

Et participer à des débats, sur ces sujets mêmes, sans oser m’en exprimer, est impossible.

Je n’ai aucune pratique de la langue de bois.

Et tant que je ne suis pas spécialement conviée à consultation, j’imagine que le blog de danielle jacqui est le seul territoire où je puisse en sincérité et sans contrainte, expliquer des engagements qui me concerne seule.

Mon expérience et ma réflexion entraîneraient sans doute sur des pistes autres.

Notamment il y serait question de cette part de l’aventure artistique des gens qui est aussi importante que l’air que nous respirons mais qui ne se quantifie pas au premier degré, en termes de rentabilité économique immédiate.

(Cette pensée qui m’habite depuis toujours a trouvé sa concrétisation dans une revue reçue par moi ces jours-ci, et l’honnêteté intellectuelle veut que je fasse état de cette récupération, en quelque sorte).

Bien que, à mon sens, les rebondissements en seraient inévitables.

(Quoique, ma recommandation serait de bien faire attention, de ne pas se laisser déborder par un tourisme commercial au premier degré, du type de ces villages où l’on ne trouve plus que des boutiques de savonnettes ou de bougies parfumées.).

De par mon expérience, je sais par exemple que lorsque des cars entiers de touristes font escale dans mon village, ils sont heureux à la soirée d’étape de pouvoir trouver un lieu insolite où l’accueil leur est un moment distribué.

Il m’est ainsi arrivé un nombre considérable de fois, d’ouvrir ma porte à 40 personnes d’un coup à 22 h, dans la nuit.

Je dirai aussi que j’ai eu maintes fois l’occasion d’être contactée par des « croisiéristes » notamment américains qui programment des passages ou des visites « de La Maison de Celle qui peint », avec des croisiéristes français, pas forcément installés dans notre région, car ils pilotent des circuits concernant tout le territoire.

Il a été envisagé ici et là, d’organiser des circuits touristiques des environnements singuliers dit outsider art.

Il est à noter, que je ne serais plus la personne de la situation si je devais passer mes journées à gérer des visites touristiques pures et simples et qu’il me faudrait passer la main.

Bonne journée.

Danielle Jacqui.

PS :

J’ai besoin de conseils pour pouvoir mettre en images sur le blog, mes réalisations journalières.


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