25.12.07

 

les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier

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Les neuves pistes de danielle jacqui en art singulier
L’aventure céramique
Dimanche 23 décembre 2007

Vers une monumentale d’art brut
et un Festival International d’art Singulier à Aubagne.

J’ai passé la journée à donner un coup d’ordre dans mon jardin, avec François venu m’aider, tant certaines manipulations sont devenues difficiles pour mes mains.
J’ai retrouvé, familières et un peu empoussiérées, mes filles anciennes. Beaucoup d’entre elles, réalisées en terre crûe.
Je les ai trouvé sauvages, encore plus que cela, mais belles.
Mais vraiment belles, dans leur apparence de « princesses poupeèettes » venues d’une tribu du fin fond de la forêt, comme sorties d’un autre continent, et que je découvrais à nouveau, après des mois d’absence, mon regard, à peine se souvenant que j’avais été leur génitrice.

J’ai absolument conforté mon idée que le terme de « bricolage » concernant ce type de réalisation est impropre et qu’il s’agit bien, d’œuvres d’art, à part entière.

Ce, d’autant plus que le terme de bricolage est savamment à présent déstabilisé par la société de consommation et ses magasins et salons spécialisés.
Ce qui justifie le terme de bricolage a plus trait, aux moyens employés.
En situation d’art singulier, ce sont généralement les moyens modestes, et les moyens du bord jusques et y compris les récupérations, encore que, qui font une particularité de la chose.
En situation d’artiste, même singulier dans la forme, et j’en veux pour démonstration, « ma Résidence d’artiste actuelle » les moyens mis à disposition sont purement ceux de la céramique, en tant que « discipline ».
Ce sont des moyens d’une certaine façon onéreux auxquels « le monde de la singularité accède difficilement.
Ce qui ne veut pas dire que cela ne soit pas désirable.

J’avais acquis un regard extérieur, sur ce travail ancien, alors que je n’ai pas encore une vision nette sur mes réalisations présentes en céramique.
L’avantage actuel, est qu’il me permet une recherche lente, vers une avancée, je l’espère, ou une régression, je ne puis le dire encore.
Je pense qu’il y a de l’hérésie à vouloir faire des classements qui peuvent être finalement arbitraires.
L’état d’art brut à mon sens n’est pas à sens unique.
L’enfermement, le repliement, peuvent avoir des causes différentes, et le processus créatif de base survenir de façon autre, aux conditions « conceptuellement » établies.

C’est la raison, pour laquelle je n’aime pas le mot « concept » qui
ferme la parenthèse sur d’autres chemins possibles, et enferme, pour ne pas dire crée le pouvoir ensuite pour certains, d’admettre ou d’exclure.
Ici en Provence, nous avions décidé, de nous retrouver sous le vocable d’ « art singulier ».
Il existe plusieurs définitions données par quelques « définisseurs » avérés et reconnus comme tels.
Chacune a sa part de vérité, et peut être confortée ou contredite, selon les visions personnelles et c’est justement cette liberté d’interprétation qui me plaît.
Si l’on ne peut définir exactement, c’est que l’on reste en dehors du cercle!
Et le comble de toutes les contradictions, est que l’on ne saurait définir ce qui en est, alors que d’un simple regard, on sait ce qui n’en n’est pas!

Le temps avait opéré son travail d’usure sur les œuvres dans le jardin.
Je me disais qu’elles avaient vraiment bien résisté aux intempéries mais qu’il fallait les restaurer un peu au niveau des couleurs.
Mon esprit vagabondait, allait dans tous les sens.
Je pensais aussi très fortement à cette dame qui entre autres insultes, compare ma Maison à une décharge.
J’arrivais à comprendre comment une personne « rangée » au sens bourgeois du terme pouvait dire cela dans un raisonnement dépourvu d’aménité, certes, (et empreint d’une telle haine, que les motivations exactes me paraissent suspectes), mais qui lui était sans doute logique.
Alors que j’étais bien là, dans ma propre culture, en train de me conforter de cette réussite qui transcendait quelque chose qui pouvait tenir de la décharge en œuvre d’art total.

Vous me direz pourquoi parler ainsi et de tout cela, alors que l’on est en veille de Noël.
Mais tout simplement parce que, durant les longues heures fixées exclusivement et laborieusement sur l’œuvre en cours, le cerveau de façon un peu obsessive, se dépense en analyses qui tournent sur elles-mêmes en une sorte de rumination qui nécessite ensuite une régurgitation.
Et enfin et surtout, parce que, la Grand- Messe du Marché de la consommation ne me tente pas.
Demain soir nous aurons une fête de familles recomposées, et je ferai un gentil pot au feu de mouton avec des raisins secs et une sauce à la menthe.
Et si j’ai du courage, en rentrant de l’atelier, je préparerai des œufs à la neige.
Joyeux Noël.
Danielle.

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