7.11.07

 

mercredi 7 novembre 2007

Ils avaient mis des gouttes dans mes yeux, pour voir si, ils ne s’étaient pas décollé.
Pendant deux heures, j’avais vu la vie en trouble, en tremble , en trouille et j’avais pris, sur le quai de la Gouire, un trOUn bizarre qui m’avait enlevé jusqu’en 20.027.
Ils ne voulaient pas forcément ma mort, peut-être même pensaient-ils ainsi me sauver, mais il fallait que je devienne invisible.
Une dame sortait dans le couloir à colle et coulait jusque vers moi, une petite lumière qu’elle promenait devant mon œil à l’orbite désintégré et enlarmoyé.
Elle surveillait ainsi, la progression de ma disparition.
Bien sûr à force de vouloir m’effacer, je m’étais diluée, désagrégée.
Ils m’avaient tous oublié enfin, et j’avais tout oublié aussi.
Je n’étais donc pas atterrée, mais éthérée.
Sauf que certains soirs de pleine lune, je grimpais sur mes chimères.
À croire que la mémoire n’en faisait qu’à sa tête.
Je me les fabriquais, ces fantasques visions toujours renouvelées, ce qui me tenait en état d’addiction et de dépendance à une monumentale construction (DE PURE FICTION) ???!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! sur laquelle venait au fur et à mesure s’ajouter les créations et les corrections.
Dans la loupe loupée de mes yeux, je me les « enfollaient » de suggestions envoilées et envolées d’un blanc si brillant qu’il fallait plisser le regard pour en soutenir l’éclat.
Dans un vent de folie pour faire plaisir aux fous du quartier, aux étrangers de passage et même à ceux venus exprès en express, pour essayer de m’apercevoir juchée sur les sommets de mes rêves!
La Gouire m’aimait d’un si fol amour qu’elle ne cessait de m’appeler comme on appelait la petite chèvre du conte, « Reviens, reviens!.
Mais semblable à la « Vouivre », je ne sortais qu’à bon vouloir.
Quelques-uns de mes chauds partisans tombaient en catalepsie, et proféraient des incantations pour retrouver les images perdues.
On trouvait même le plus sérieusement du monde une « mère Bubu » vendeuse spécialisée de toutes mes images en couronnées de passé et du passé.
Il paraît que ce commerce était prospère.

L’enfer des morts ressemble au Paradis comparé aux Tourments de la vie terrestre, et il n’était de pire sourde que celle qui ne voulait pas entendre.
Dans la troisième dimension, on ne conjuguait pas entendre mais attendre!

A « Poundellastar »mes ongles cassés en travaillant avaient poussé comme des griffes et fini par s’enraciner quelque part dans la terre du jardin.
Ils avaient poussé tant et tant qu’ils avaient traversé en dessous la maison, jusqu’à sortir dans la rue.
Heureusement les mauvais coucheurs ne savaient pas que mes restes hantaient encore le quartier, et essayaient de soulever La Maison, pour l’emmener « ailleurs, plus loin » , sans cela ils continueraient de me vouer aux gémonies.
Mes cheveux coupés, jadis enterrés dans le jardin, étaient devenus si blancs et si longs qu’ils ressemblaient à la queue d’une comète.
Mais au printemps ils s’envolaient avec le vent comme les anges………………
Dans une belle aventure.

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