12.11.07

 

lundi 12 novembre 2007

Dimanche 11 novembre 2007
Le JEUNE, entre dans ses sixties.
Bon anniversaire.
Il croît devenir vieux, alors que je sais cela si jeune encore;
Tout est question de proportion par rapport à tant de paramètres que l’on ne sait plus comment s’en mesurer.
Je désespérais au bout de ce » dimanche après-midi, triste et long, loin de mes chers travaux, le nez écrasé contre ma fenêtre, à dévisager la rue dans la nuit, lorsque je l’ai aperçue, elle, que je ne voyais plus depuis longtemps.
Sans doute parce que, absente tout le temps j’ai perdu le sens des actualités sur la traversée de mon Pont.
Elle marchait d’un pas saccadé, un bâton d’une main, s’accrochant de jardinière en jardinière et visiblement en très précaire situation.
Je l’ai suivi du regard un moment, et je l’ai vue tâtonner la chaussée avec son bâton, pour tenter de traverser, l’endroit le plus dangereux du carrefour.
Je la connais depuis fort longtemps cette dame.
Je l’ai vue, elle, mais je me suis vue, moi aussi, dans quelque temps si je n’y prends garde.
Et j’ai eu mal pour nous deux, cela m’a fait pleurer.
J’ai traversé la route et je suis allée la rejoindre et la raccompagner.
C’est tout juste si elle m’a reconnue.
Nous avons longé la bordure de chaussée tout un kilomètre, éblouies par les incessants éclairages des voiTures.
Cette prestation était un peu dangereuse pour moi aussi car il n’y a pas de trottoir ni d’éclairage en cet endroit.
Mais il faisait bon, il y avait des néfliers fleuris qui exhalaient leur parfum, et il fallait se baisser pour éviter les branches.
Je me suis dit au retour que je confiais mon sort au destin.
Si un véhicule m’avait accroché personne n’aurait su ce que je faisais là, seule dans la nuit au bord de la grand-route.
Et ce mystère, ne me déplaisait pas.
Si réellement « LA Guetteuse » me cherchait, là, elle pouvait m’attraper!
Je rentrais d’un pas léger et solide et je me réconfortais en pensant que je n’étais pas encore au bout du chemin!
J’avais un beau et grand programme devant moi, et je n’allais pas succomber à la déprime!
Courage Danielle, me disais-je, comme pour me rassurer!
Sur mon chemin l’est une « Gouire » jolie, lonlaire, lon là!
Un projet rêvé, un rêve de projet, plus qu’un rêve et déjà mieux qu’un projet.
Une fiction organisée, bâtie d’un solide travail.

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