19.9.07

 

Mercredi 19 Septembre


Les drapeaux- fanions du magasin, passés, salis, déchirés, décolorés, claquent ce soir, agités par le premier vent froid de la nouvelle saison.

Les ATN ont repris le calme des jours tristes de l’hiver, et des horaires rétrécis.

J’ai été seule, et bien, comme recueillie tout l’après midi. J’ai fort travaillé et j’étais épuisée en repartant, mais contente.

Une dizaine de personnes sont entrées sorties, cependant.

Ce Monsieur, je ne sais pourquoi, j’ai tout de suite pensé sans me tromper, qu’il était de la SNCF.

Il m’a demandé des précisions sur mon projet de la Gare.

Il aurait préféré, Lui, que l’intervention se fasse « côté quai ».

Il disait qu’avec tous les voyageurs il y aurait beaucoup plus de spectateurs de ce côté-là.

Je lui disais que la notoriété aidant les voyageurs descendraient des trains et s ’arrêteraient à Aubagne si la « monumentale » était côté ville.

Mais pour lui et je le comprends le côté vivant c’est celui de son lieu de travail: le quai!

Mais qu’il se rassure, la modernité est en marche pour tous les côtés.

La douleur physique est une chose.

Je suis bien placée pour en parler.

Je suis passée par là « en enfer » en 2006.

Cela atteint des moments où vivre ou mourir n’existent plus, on est tout simplement dans une autre dimension.

Sauf que, la médecine nous aide, et « qu’ils sont fabuleux ».

La douleur morale est d’un autre genre, elle est vécue dans la solitude de l’âme.

Il y a la grande, l’inépuisable douleur des deuils par exemple.

Ces deuils qu’il faut savoir accomplir pour avancer……..

Et aussi les atteintes, du genre que subissent les artistes, parce qu’ils se mettent en jeu en s’exposant, ou en entrant dans une sorte de compétition avec autrui, parfois même sans le chercher.

On aimerait être dans le calme, et pouvoir s’adonner à sa recherche avec pour seule exigence, la sienne propre, ou en restant en état d’échange d’avis avec ses partenaires normaux.

Je n’apprécie pas les attaques sournoises.

Je ne me soucie guère des avis pseudos intellectuels sur mon pseudo littérature, ou sur mon art!

Je suis un sans grade, une sans diplôme, et une marginale, qui a besoin de trouver ses chemins buissonniers.

Je dirais presque, qui a besoin de retrouver la dimension vraie de ce que l’on nommait autrefois: singulier de l’art.

Je m’exprime comme je sais!

Je suis La Petite Fadette, et La Mare au Diable !

OK ?!

Je suis peut-être là, seulement pour dire que tous les sans diplômes, les sans grades existent et que cela ne fait pas d’eux des sans papiers.

Et que, surtout, il n’appartient pas forcément à ceux qui détiennent tous les avantages de ces certificats de bonne conduite de chercher à exclure de nouveau, par des avis exprimés, d’autant que l’on ne saurait être juge et partie.

C’est une proclamation en forme de réponse à qui de non droit.

J’ai le bonheur d’avoir trouvé, tranchée, abri, rocher magnifique lieu.

Planquée, malgré toute la médiatisation et les dix mille visiteurs, sur et dans un travail monumental.

Mon blog, c’est l’expression pure et simple et sans prétention, au jour le jour, d’une aventure artistique belle, mais harassante.

Ce matin, j’ai deux évènements formidables au programme, je m’en régale à l’avance……………….Le récit demain…………….


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