27.9.07

 

Jeudi 27 Septembre




J’ai été émotionnée.

Lorsqu’ils ont « les chéris »,

Installé « Monumental de l’Amour ».

Je suis « enjoyée », enthousiasmée!

Le bonheur est intense!

Et c’était bon de le partager avec l’équipe des ATN.

Chaque pièce du puzzle s’imbrique, s’emboîte, comme prévu.

C’est excellent.

Rouge orange et jaune pour le Yang,

Violet, indigo, bleu-vert, pour le Ying.

C’est le cœur d’un volcan, avec ses laves en flamme et ses strates de coulées refroidies.

Les tons froids et les tons chauds s’interpellent, et s’entrecroisent vers les destinations profondes et chaudes du centre de la terre, tandis que les autres tentent leurs appels célestes et nocturnes.

Et ces oppositions de teintes et de destinations me semblent parfaitement réussies.

N’était, l’impression narcissique que cela pouvait donner, je serais restée un grand moment de plus à regarder!

(Les photos demain sans doute……….)

Je crois qu’il s’agit d’une pièce incontournable.

Puis-je aller au-delà?

Je pense que oui à priori, car l’expérience agrandit le champ de la découverte et des plus, encore plus, de la création.

Mais c’est toujours risqué d’en être trop assuré (e), car être trop sûr (e) de soi nuit.

Nous n’avons pas osé, percher la dernière partie sur l’édifice déjà important.

Il sera nécessaire pour faire ce dernier essai de prendre des précautions d’attachement.

Je suis ici en sixième dimension!

Reste qu’il me faut à présent procéder à un pré montage de la deuxième grande pièce, fabriquée durant cette première partie de la Résidence.

Et pour cela, concevoir sans doute quelques éléments subsidiaires.

Si vous vouliez bien m’aider encore un peu les amis, nous regarderions cela ensemble.

Ma vie privée m’accompagne si gentiment dans ce cheminement, Si tant et tant merci!

Et plein vent, Septembre aussi, quelle joie et quelle tristesse.

L’émotion cramoisie,

Rugit à mon oreille,

Et ranime les amoindries.

Si Si Si……….. !

J’ai dormi excellemment, mais je me suis éveillée ivre dans la tête.

Ivre de ce grand bonheur d’instant ultime de l’installation.

Cette pièce, tous les morceaux, en fabrication et les cuissons confondues, représente plusieurs mois de labeur attentif, d’attentes, de questionnements.

Les gens quantifient toujours et veulent savoir combien de temps?

Alors que l’on ne saurait répondre.

Les gens ignorent le plus souvent, que les artistes et artisans du XVIII ème siècle, lorsqu’ils réalisaient les merveilles qui perdurent et font notre gloire partout, ne comptaient pas le temps.

J’ai d’abord construit une tour.

Emerveillée au fur et à mesure par le fait que cette construction déraisonnable tenait debout.

Il a fallu qu’avec le conseil de Pierre Architta, j’apprenne à ouvrir les possibilités d’emboîtements successifs.

Que j’apprenne, les principes de fabrication des couleurs, jusqu’à mettre mon propre grain d’oxyde dans la crème, jusqu’à posséder les limites possibles.

Que j’élabore en tenant compte des réalités, et des recommandations, les passages de couleurs complémentaires et de cuissons successives.

Que nous nous réglions François et moi, pour trouver le tempo des passages de couverte.

Trop liquides, les cernes coulent et se diluent, surtout si la sous-couche est blanche, car on obtient alors un panachage souvent d’un heureux effet, mais qui n’est pas forcément, ce que l’on attendait.

J’ai construit ensuite une seconde tour puis une troisième.

Cela mettait le public en admiration, certes, mais aussi en questionnement.

Et pas seulement le public, mais moi aussi sans oser l’avouer.

Comment pouvait-on concevoir l’application sur le mur de la gare?

De toute façon j’ai toujours ressenti le mur de la gare comme une utopie.

Après tout, à propos de gare il y a eu, une utopie célèbre qui perdure et peu de gens savent que ce ne fut qu’une utopie.

Sauf qu’ici, et grâce au courage des décideurs politiques, à un moment, il faut bien le dire,

L’utopie prend corps et va plus loin qu’une supercherie surréaliste.

Mais je le répète il y a dans ma tête un Grand Anarchitecte qui sait mieux que moi qui ne suis que son interprète.

Une nuit je ne sais plus laquelle il m’a soufflé la vision de la grande sculpture telle que nous l’avons vue s’élever hier soir.

À partir, de ce moment-là, j’ai su où j’allais exactement.

Maintenant on peut voir!

On peut imaginer jusqu’où nous pouvons réaliser!

Jusqu’où, le rêve pourrait conduire si l’on acceptait son éventualité.

Beaucoup de gens, viennent voir, plusieurs fois et en réfléchissent en même temps que nous.

C’est là, le bénéfice de cet atelier ouvert.

De cette interaction, amateurs, gens de la ville, partisans et adversaires confondus, et ceux d’ailleurs aussi.

Ce serait une erreur de se déterminer, par principe d’opposition pure.

J’en suis sûre.

Tous mes amis, de quelques opinions qu’ils puissent être, disent qu’il ne faut absolument pas, entrer cette vision d’avenir dans un combat oppositionnel.

Mon travail ne peut pas être quantifié en temps, il serait dommage qu’il le fût en nombre de voix aux élections.

Je maintiens mes idées.

En la situation, il ne peut pas y avoir de plan B.

Les pièces ne doivent pas être enfermées et le public doit pouvoir continuer de suivre le déroulement de la continuation, si cela doit continuer.


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