30.7.07

 

Lundi 30 Juillet



Les feuilles damassées ramassées,

Les feuilles tassées entassées,

Qui racontent l’histoire des Chamans Charmants,

Dépassés, trépassés, oubliés,

Sont entrées dans la trappe du temps écoulé.

Les Charmeurs se conjuguent au passé sans participer.

Si l’on veut les sortir un instant,

L’écrin dans lequel, ils semblaient enfermés, pour ne mourir jamais,

Ressemble à une vieille boîte rouillée, dont le couvercle est soudé.

L’histoire que l’on trouvait si belle a pris l’eau,

Semblable à ce bateau dans son cimetière,

Qui a cessé de servir.

Je ravive les flammes pour tenter de ne pas oublier,

Et je me les refais beaux,

Même s’ils n’étaient que des marins d’eau douce,

Des pièces rapportées.

Mon ventre a su fabriquer la vie,

Et connaît son contraire,

Sans oser l’aborder.

Mon ventre ouvre sur l’abîme abîmé, fatigué,

Par trop d’imparfait,

Même s’il aspire encore aux velléités.

Mon cœur est un leurre leurré,

Si tant et si bien tant de fois,

Qu’il fait semblant de croire à la chanson,

Mais se méfie.

Pourtant j’attends, qu’Il apparaisse,

Les bras chargés de fleurs,

Et mette le genou en terre,

Ecrivain dans ses yeux,

Qu’il désire me combler,

Et tout recommencer.

Car l’amour en soi, même supposé est indispensable à l’acte de création.

Je reste sur le marchepied du train abandonné,

Un foulard à la main en guise de signe.

J’inaugure la façade d’une Gare Unique,

Si belle,

Qu’Il sait que je suis à l’attendre.

Et je mets de la terre en couleur,

Et de la couleur sur mes cheveux.

Mes chevaux sont d’argile,

Mon glaive est farouchement,

Lové dans l’œuvre en construction,

Bâtie de mes certitudes d’artiste,

Et non pas de mes rêves supposés.


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