9.5.07

 

Lundi 7 Mai

Je pensais être comme ces fiancées de la première guerre mondiale qui ayant perdu leur amour étaient restées fidèles et demoiselles toute la vie.

Mon ROMAN, à force d’absence devient virtuel et se noie dans l’oubli, des jours trop occupés par ailleurs.

Les idées ne doivent pas être figées, seule avance la création dans chaque journée.

Ce que je fabrique, terre, eau, feu, mêlés, en interaction avec les gens qui me visitent chaque jour se burine pour durer et me survivre.

Cela n’a rien d’un roman à l’eau de rose, même si j’ai toujours aimé cela.

(Quand j’étais jeune fille je lisais « Nous Deux », en cachette de mes amies qui se seraient moquées de moi)

C’est un vrai Roman.

Je suis positivement fatiguée le soir, et je m’endors jusqu’au matin, sans avoir eu le temps de susciter mon Poème, et de raviver sa survivance et de le reconduire, pour qu’il continue de vivre en moi, jusqu’au seuil de mon Eternité!

Mais le temps et l’action trop insistée usent mes yeux, et un de ces jours je ne pourrai pas Le reconnaître s’il vient à traverser le Pont.

Je protège la cicatrice de mon ventre, toujours craintive de mes cicatrices, mais une main aux doigts de velours ose s’y balader la nuit en trouvant que j’ai la peau douce!

Et j’ose avouer que ce m’est un plaisir, une joie, un bonheur.

Et un Honneur!

Je suis « femme », toujours et encore!

Ma vie est un cadeau!

La grosse tête n’a pas encore de nom car je n’ai pas encore terminé son corps.

Mais elle est sortie de haute température puis cuisson or et platine.

Belle de matière, arrogante de tous ses éclats, différente en couleur de tout ce que j’avais fait jusqu’ici.

A la sortie cuisson émail, la couleur me décevait.

Des gens qui étaient là, et qui me connaissent étaient déçus, aussi!

Ce ne sont pas vos couleurs disaient-ils!

C’était fade.

Mais avec l’or, j’en ai fait un vrai soleil.


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