6.4.07

 

Vendredi 6 Avril

(récit danielle Jacqui)……….Le train démarre? ou a-t-il réellement démarré. Il faudra que je me fasse expliquer les choses.

Le comble était aujourd’hui que notre four avait refusé de se mettre en marche hier soir et que nous étions très déçus ce matin, car nous attendions le résultat du passage à l’or de « L’arche de l’an 2000 » avec beaucoup d’impatience.

Qu’à cela ne tienne cela s’est fait aujourd’hui et nous pourrons accrocher la pièce demain avant le vernissage.

Dominique avec une extrême gentillesse a cuit pour moi dans son four, Rita, passage à l’or afin qu’elle puisse participer dans tout son éclat à la petite fête du 6 avril.. Rita est incroyable dans cette dernière version. Quand je l’ai découverte, j’ai craqué de bonheur. Merci Dominique pour une si grande gentillesse.

« Rita avant sa dernière cuisson »

…………..Come back de mes mondes intérieurs. (suite).

Une jeep Américaine venait de traverser le village et tout le monde avait cru qu’ils étaient les « Libérateurs.

Les fenêtres des maisons s’étaient alors couvertes de drapeaux.

Mon grand-père avait sorti de je ne sais, où, 2 grands drapeaux qu’il avait préparés, depuis longtemps sans doute.

Mais quelqu’un était passé en courant et en criant qu’il fallait enlever les drapeaux car les Allemands revenaient.

Tout le village était alors parti se cacher plus loin dans les champs de maïs, car il se disait que les Allemands en répression avaient brûlé une ferme.

J’étais seule à jouer dehors, lorsque j’ai vu descendre, plusieurs hommes qui tenaient à eux seuls toute la largeur de la route.

Ils avaient des fusils et portaient des bérets.
Ils avaient un foulard rouge autour du cou.

Ils m’avaient demandé où se trouvait le Pont de P…………. ?

J’avais appelé mon grand-père qui m’avait conseillé de partir dans les champs avec les derniers gens restant dans le village et il avait offert aux FTP de les conduire.

Il était monté sur sa « bécane » tout heureux, et avait ouvert la voie aux partisans.

Puis je l’ai su plus tard, il s’était abrité contre un talus et avait assisté à la bataille du Pont.

Tout le village ou presque était dans les maïs, d’où nous pouvions voir passer tantôt les Allemands, tantôt les maquisards.

Au soir, tout le village avait émigré dans les fermes avoisinantes.

J’avais dormi dans la paille dans un grenier avec bien d’autres.

En y réfléchissant plus tard et encore aujourd’hui, je me disais que cette petite fille toute seule avait eu bien de la chance qu’il ne lui soit rien arrivé.

Nous avions appris le lendemain que nous étions enfin libérés.

Il y avait eu dans la cour de la ferme un repas gargantuesque avec du canard du poulet, du vin pour les grands et mille autres choses.

C’est un souvenir qui ne s’est jamais effacé, ou qui est demeuré ainsi dans mon esprit.

Danielle Jacqui.



Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?