20.4.07

 

Vendredi 20 Avril


Sancho.. daniel jacqui : le surlignage des laques.


L’œuvre continue au fil des jours et des cuissons et cela deviendrait monotone si je ne parlais que de ce cycle répétitif de créations, de mise en couleur, d’émaillage.

Ce qui est pour moi, le contraire de la monotonie, c’est d’être en prise tous les jours avec une nouvelle phase de création.

Mais cela ne se démontre que par l’image.

L’image me donne le reflet de ce que je fais. C’est très utile car cela me permet de voir aussi bien, « les défauts, que les qualités.

J’ai pris l’habitude d’ourler les pièces, afin de ne pas donner l’impression d’une feuille de terre sortie de la croûteuse et aussi d’empêcher les aspérités tranchantes qui peuvent blesser.

Cela donne une unité au travail, mais aussi par ailleurs devient lassant, un peu toujours pareil.

Il faut donc que j’inaugure d’autres formes d’ « ourlage ».

Rien n’est pire qu’un artiste qui s’installe dans une façon de faire qui est répétitive, car il devient alors son propre artisan.
Donc attention Danielle.

J’en ai assez aussi de pallier, aux défauts de mise en couleur ou de couleur par l’abus de l’or.

Il est temps pour moi d’expérimenter un système de cerne qui me convienne, et qui me ramène à ma propre façon de travailler lorsque par exemple je fais du travail de laque.

Petit come back journalier :

J’avais commencé le travail avec l’argile il y a très longtemps, en ramassant de la terre dans mon jardin et en réalisant des sortes de petits santons « Jacqui

Pour amuser mes enfants lorsqu’ils étaient petits.

Ils avaient de la gueule mes personnages à ce point que le santonnier respecté « Lascours » les avaient trouvé beaux.

Lorsque j’avais ouvert ma boutique de brocante j’en avais lis quelques exemplaires sur les étagères.

Les clients, les prenaient entre les mains, les retournaient, cherchaient une signature, mais en vain.

Ils me demandaient alors la provenance et comme je n’étais pas futée, j’avouais qu’ils étaient faits de mes mains.

C’est alors que mes petites « beautés » n’intéressaient plus personne, et qu’elles étaient abandonnées avec le plus profond mépris.

Fallait-il que je sois stupide pour n’avoir pas compris la stupidité de ce monde.

Peut-être qu’un jour s’il s’en retrouve ici ou là, « ils » se mettront à les considérer différemment.

Non pas, parce qu’ils les trouveraient belles enfin, mes pièces, mais parce que tout d’un coup, elles seraient entrées dans le système des côtes et des valeurs en « bourse »..


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