13.4.07

 

Jeudi 12 Avril


Claude en bleu, le Prince et la couronne, « Psychoïde », sont en listes…sur l’inventaire des temps passés si bien que je ne sais plus quelques fois lequel, est lequel.

Et tandis que demeure la force- vive en moi, et la passion de créer, j’inaugure une époque de métamorphose.

En quittant « la Maison » pour un abri de création extérieur j’ai l’impression d’avoir enfin laissé tomber une vieille robe qui me collait à la peau.

Je me sens libre d’interrompre ces enfantements accouchés au fil de tant d’années, et sans doute de les confier pour leur éternité.

Ce que je réalise actuellement est un devenir qui s’imagine sur un mur ailleurs, brillant dans le soleil et chantant avec le vent.

Je ne suis plus capable de danser la danse russe à la cosaque et lorsque je chante ma voix s’éraille un peu, mais, dans ma tête, c’est la Farandole, c’est la Mazurka, c’est la Sardane et toutes ces danses du folklore que je savais faire.

Ces danses que l’on interprète les bras levés comme ces personnages que je prépare en cadeau pour les ATN.

Nous avons défourné le corps de Nicolas et enfourné sa tête aujourd’hui pour une pré- cuisson à 150 degrés.

Je m’inquiétais parce que le four était resté plusieurs heures à 120 degrés.
Mais il paraît que c’est un palier et que c’est normal.

Pierre a apporté des moules en plâtre qu’il a confectionné pour que j’ai des formes suffisamment grandes dans le but de réaliser les géants. Merci Pierre.

Beaucoup de monde visite les ATN en ce moment et les gens posent beaucoup de questions. Des dialogues s’installent tout aussi bien quant aux techniques que par rapport au projet de la Gare.

Quelqu’un m’a demandé pourquoi je produisais tant, et si vite?

J’ai répondu que j’avais peur de manquer de temps.

Mais cela a toujours été.

J’avais ainsi signé ma dernière broderie au milieu de l’œuvre en me disant que si je mourais avant la fin, elle ne serait pas sans signature!

Je la transportais partout, accrochant mon aiguille enfilée sur mon corsage pour reprendre l’ouvrage si j’en avais l’occasion.

C’est ainsi que lorsque j’avais été accidentée on avait trouvé une aiguille à coudre sur la radio de mon poumon!

Beaucoup de ces gens passent de ma Maison aux ATN, dans un circuit qui leur semble naturel.

Je perds un peu de productivité à ce jeu, mais c’est plaisant et j’imagine que les vacances terminées les choses se calmeront.

Danielle Jacqui.


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