15.4.07

 

Dimanche 15 avril


Mon viatique, mon Cantique, ma Messe, mes minutes d’extase et mon envie de vivre,mon Fortissime,

Art,

Mon grand sentiment, bouscule mes pensées, tandis que j’inaugure une géante au nez fleuri.

Maintenant, hier, toujours. Tout le temps, j’attends……….

Que sèchent les grés et que baissent les températures.

Aussi bien que je tente de me rassurer, par- devant cet audacieux projet à réussir.

Ce rendez-vous à ne pas manquer.

Extravaguer, chargée d’amulettes, « enhendée », pour me protéger des anonymes banderilles et des rabouilles..

L’attente m’épuise, J’ai mal à mon désir,

Mal de lui faire mal,

Mal d’avoir mal.

Mais Fortissime,Je sais que je dois imaginer la forêt de Brocéliande. Je ne dois pas m’habituer.
Je dois me bousculer, me dépasser. De mes mains et de la fournaise, doivent naître mes imaginées créatures.

Les arbres sacrés d’un monde ludique, si beaux, si ressemblants au soleil, qu’ils soient bonheurs distribués.

Mon Grand sentiment bouscule mes pensées.

Je fixe dehors sur la construction en cours, et, à l’intérieur de mon âme, j’épie « cette langueur, qui »………

D’étincelles fulgurantes, et électriques,

S’emplissent mes yeux, qu’alors je ferme, pour saisir l’instant, d’une si intense souffrance.

J’aime ma douleur.

Quand elle se cache, je la cherche! Je l’appelle en silence.

C’est invivable d’être tout le temps enfermée dans ce manque caché.

Mais quand mon grand sentiment vient, je tourne le dos.

Je refuse le doute et aussi la satisfaction.

Mon temps d’à présent est fait, de gentillesse et c’est mon cap.

Pas de conflits, même si mon « Apachie » est, le sentier de la Guerre.

Je ne saurai m’en bousculer.

Mais il m’arrive de rêver que sur son beau cheval blanc Art Vif, Art en feu, Art vraiment VRAI,

Le Cavalier Idéal,

M’arrache à la « monotitude » et m’emmène parcourir des contrées inconnues, des mondes imaginaires, des planètes incroyables, des merveilles.

L’argile se laisse pétrir, malléer à tous mes grés,

J’aime mon Art,

Le bourreau qui m’habite.

J’aime l’aimer dans mon âme.

Ma vie est riche de mon Grand Sentiment.

Les grains de sable mêlés à l’argile malaxent mes mains et interpellent mes douleurs

Et murmurent à ma raison, qu’Il n’est qu’un poème, Un rêve sentimental.

Tant qu’Il vibre en moi, cependant, je suis poète.

Il me donne matière à créer, A inventer des mirages.

S’Il disparaissait je mourrais.

Je crois en Lui comme on croît en Dieu.

Et voici que mon Art m’entraîne ailleurs,

Je joue au rugby sur le parvis d’une célèbre Cathédrale.

Je suis dans une mêlée d’enfer, sans connaître les règles du jeu.

Je serre dans mes bras un ballon que je dois protèger .

Je valse, je saute, je cours, j’attaque.

Et des milliers d’enfants accourus de cités alentours prennent le relais,

Et m’apprennent à jouer.

Si bien que le rêve m’échappe et que je reviens à la Vie.

Danielle Jacqui.



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