23.3.07

 

Vendredi 23 Mars



J’ai terminé le grand personnage.

J’ai commencé un autre mais de façon différente.

En commençant je suis toujours attirée par l’œuvre précédente.

Je me décourage un peu, car je pêche par abus de confiance, si mes mains vont plus vite que mon cerveau.

Mais hier j’ai rapidement trouvé ma voie et, sauf erreur, cela fonctionne bien.

La tête produite est en volume bien que, en demi- cercle.

Je devrais pouvoir l’augmenter par le haut et ensuite la coucher pendant le séchage, pour pouvoir continuer un corps longitudinal en parallèle du premier personnage: « l’Arche de l’an 2000 ».

Il y avait une petite réception hier matin aux ATN et la visite d’une classe l’après midi.

Sur le soir M.F. la Conseillère pédagogique est venue à la maison chercher cinq œuvres afin de les installer dans des classes de petits scolaires, comme nous le faisons régulièrement depuis le début de « La Résidence ».

En rentrant, il y avait un coucher de soleil extraordinaire, comme l’on en connaît les soirs de grand vent, la montagne derrière Gémenos, était toute rose.

Cela semble tellement ordinaire, que l’on ne pense pas toujours que ces cadeaux du ciel et de la nature, sont le privilège de la vie.

Il faut avoir le regard religieux devant cette forme de beauté.

Avant, celui qui se réclamait « artiste », s’appliquait à peindre ce genre de chose, tandis que l’art dit singulier n’était pas reconnu.

Quand j’étais adolescente, je faisais à « Moulin Vieux » des peintures à la gouache dans lesquelles, mes petits personnages évoluaient sur des pentes neigeuses.

Il y avait des montagnes et des « Taillefer » rose et bleu, parsemés de sapins vert émeraude.

Mon « art » se concentre sur l’expression de l’imaginaire.

C’est une constatation.

Les gens « artistes », qui pratiquent l’art traditionnel, et qui heureusement perdurent, savent peindre la montagne rose comme nous pouvions la voir hier soir.

Je crois que je ne sais pas le faire. Avant ils disaient que mon art ne valait rien! Tellement sûrs d’eux-mêmes et de leurs options.

C’est ce qui m’a rendu délibérément opposée à leur forme d’expression.

Mais il peut m’arriver d’admirer leur savoir faire.

Comme je refuse les apprentissages, j’en resterai là, à ce sujet.

À moins que, pour me contredire, après la « Résidence », calmée ou fatiguée, je décide soudain, de renverser mes habitudes et de m’installer en toute modestie dans les champs gorgés d’été, en peignant tranquillement des paysages bien sages!


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