14.2.07

 

mercredi 14 février


Je suis allée "chiner" chez les "C" où je suis toujours si gentiment accueillie.
Je voulais avoir des informations sur la technique de l'engobe.
Je sais ce que je voulais savoir et j'attendrai de voir Pierre Architta pour plus ample informations, avant que de n'essayer.
J'ai trouvé avec ravissement de quoi réaliser des filets en argenture sur les pièces bleues, un peu trop bleu nuit, sorties du four lundi.
Je suis sûre que ce sera " terrible"!
Une cuisson biscuit sera défournée demain matin et j'ai réalisé 3 nouvelles pièces depuis lundi.
Petit retour en arrière en attendant sur mon journal : septembre 2002.

"Contre point"

Si cette contre page n’était pas brodée, contournée, enjolivée, « émerveillosée » par des mots boutons.
Si elle ne changeait pas le rythme et ne brisait pas la monotonie du récit cela deviendrait comme l’espace tout lasse. Un roman à la feuille de guimauve et au sucre de rose.
J’étais plus active que jamais cependant. Et avançait lentement mais sûrement la longue liste de mes créations en préparation de mon expo au « Château » pour l’automne.
J’avais voulu rendre hommage à « Rosalie » en réalisant une sculpture en son honneur.
J’avais utilisé un piètement en matière plastique très solide me semblait-il. J’avais organisé de façon solidaire un grillage autour du piètement et commencé d’emprisonner le tout dans un coulage de mortier. J’avais pris la précaution d’auréoler
la masse cimentée d’une large bande de grillage resté nu, sur laquelle j’avais prévu depuis le départ de fixer les innombrables boutons dont je disposais.
Au fur et à mesure du coulage il s’était avéré que le support en plastique n’était pas assez résistant et je l’avais vu plier dangereusement.
J’avais consolidé avec des ferrailles rigides, jusqu’à obtention d’une tenue verticale solide de la masse.
J’avais décidé de réaliser la sculpture géante devant la porte de la remise afin d’économiser les manutentions lorsqu’il s’agirait de la charger.
Lorsque j’avais estimé mon coulage au point, j’étais passée au « céramicage » sur ciment, et à la fixation des boutons sur le grillage. Tout ce travail exécuté dans une parfaite anarchie par rapport aux règles de l’art et substituant à ces dernières, l’énergie de ma fantaisie la plus absolue.
Mon éthique propre voulait que je marche contre le vent et non pas « sous le vent », mais finalement les deux choses n’en disaient qu’une.
Je la voulais païenne ma « Rosalie », rutilante.
J’avais travaillé les pâtes de verre en les surajoutant ligne à ligne. Comme si je brodais et surjetais et rapiéçais. Avec l’application que j’apportais sur mes broderies, tant dans les formes que dans les couleurs.
Cela avait duré des jours et des jours.
Je lâchais et je revenais.
Entre deux, je me livrais aux séances de « jointage ».
Le local était ouvert et « Rosalie » devant la porte attirait les visiteurs qui m’accaparaient si bien que lorsque je reprenais le travail, le ciment avait séché, et j’avais un surcroît de difficultés presque insurmontables pour nettoyer
.

Comments: Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?