20.2.07

 

Mardi 20 Février



Journée intéressante hier. Rencontré beaucoup de gens et "milité" pour mon projet: la Gare!

Il paraît que, au cours de repas ici et là dans la ville, le projet fait gloser. C'était mon respecté "ami Georges Sicard" qui avait dit un jour, qu'il y aurait des gloses!

Jeunes filles, permettez-moi, d'avoir mon caractère et de désirer que vous preniez des images fortes, pour la "communication".

Ce sera bien pour notre projet, et c'est une bonne expérience pour vous.

Je vous aime, ne l'oubliez pas!

Petit document antérieur pour me situer!

(Journal 10 octobre 2002)

Le film.........

Je travaillais avec les trois hommes du "Château" pour charger mes œuvres dans le camion.

Il me fallait être "multi dimensionnel" et partout à la fois.

Contrairement à ce que j’avais pensé initialement je ne pouvais pas laisser les cinéastes travailler seuls dans leur coin.

Le tournage nécessitait mon entière collaboration

Après s’être informés et avoir mûrement réfléchi, à l’intérêt de la chose et aux moyens je suppose de mettre leur projet en route, V. et Ph., étaient arrivés chez moi, pour passer ces quelques jours intenses et riches d’aventure en tournant un document filmé sur le déménagement et le désossement de mon œuvre et l’installation au "Château des Adhémars" à Montélimar.

Je ne mesurais pas exactement, l’importance de ce document, je pensais toutefois que si l’on s’intéressait quelque peu à ma démarche plus tard, il serait très important.

Non seulement en tant qu’archivage d’un évènement relatif à mon œuvre, à mon aventure de vie d’artiste, à l’état de la « Maison » avant, pendant et après.

J’avais accepté et joué le jeu. Mais c’était un risque de perturbation et de dépassement de mes forces par rapport à l’évènement prioritaire le déménagement des œuvres pour construire l’exposition à Montélimar.

Le film était très bien fait.

Ces gens avaient travaillé avec foi et une grande simplicité et une exigence professionnelle.

Ils étaient devenus des amis.

Toutefois et comme toujours je n’aimais pas mon image, pas plus que je n’aimais le son de ma voix.

Pendant très longtemps, du temps de Claude, j’avais renoncé à mon apparence. Je pensais que je donnais par le truchement de mon art, le reflet de ma beauté intérieure et que cela devait suffire à la reconnaissance des autres.

Je m’étais éteinte, abstraite de toute velléité d’apparence et de prétention à la coquetterie.

J’étais dans la troisième dimension, comme si ma vie de femme était un chapitre clos.

Depuis l’entrée de "Swan" dans ma vie au contraire, je courais après ma jeunesse perdue et un désir d’être belle. Et toute atteinte à ce désir, toute confrontation avec la réalité, me gênait considérablement.

Le film vu sur grand écran, me rendait plus tolérable à moi-même. Mais sur vidéo, je ne supportais pas.

Cette robe rouge que je croyais belle, m’allait mal.

Je me trouvais bossue, grosse, presque difforme, et ridée comme une vieille peau que j’étais sans doute.

En fait de l’avis d’amis, la vidéo n’arrangeait rien et sans doute les lumières rasantes aussi. A leur avis, j’étais beaucoup mieux dans la réalité, qu’il n’en paraissait là.

Il faut bien se dire que cela tenait de la prouesse, de vivre et d’organiser un travail pareil

tout en ne pas oubliant que j’avais une caméra qui comme un microscope me suivait pas à pas.

La différence entre le savant et le reporter n’existe pas car tous deux prennent les microbes sur le vif.

J’étais le problème, car je voulais bien d’un reportage, mais plus encore je voulais un film.

Et, dans le film qui pérennisait mon image, je me voulais belle



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