17.1.07

 

Mercredi 17 Janvier


Et comme j’avais envie depuis plusieurs jours de parler d’histoire à tous les sens du terme et de gare, je vais tenter de m’y employer.

Lorsque nous sommes revenus d’Anthéor, après le bombardement du viaduc, (ma mère dit dans son récit qu’en fait ce qui avait surtout été bombardé c’était la contrée alentour et qu’aucune pile du viaduc n’avait été véritablement endommagée). J’ai pris le train après la guerre et ce dernier ralentissait et traversait, précautionneusement, c’est tout ce que je peux en dire.


Nous avions été recueillis ma mère, mon frère, ma sœur et moi par sa meilleure amie, qui habitait dans un immeuble cossu du centre de Nice, pas loin de la gare (la grande gare).


Nous étions restés là, sans sortir quelques jours durant lesquels,


Ma mère nous avait remis en état d’hygiène, et avait confectionné quelques vêtements dans les habits des parents de son amie.


Elle avait fait pour elle- même, une robe très voyante à rayures oranges, vertes, jaunes, afin de se donner l’allure justement de quelqu’une qui ne se dissimule pas.


Ceci fait partie de mon souvenir propre, j’étais déjà attirée par les couleurs et cette robe me faisait rêver.


Pour moi elle avait réalisé une jupe plissée de couleur marron, dans le tissu qu’elle avait pu trouver, la pauvre.


Or, le marron ne fait pas partie de ma palette favorite.


J’utilise très peu, cette couleur.


En choisissant certaines couleurs culturellement obligées, pour les jeunes enfants, il semble que l’on influe indirectement sur leur goût propre. C’est mon explication de ce rejet anormal du marron.


Malgré la couleur, la jupe avait un avantage séduisant à mes yeux: je pouvais en tournant fort, la faire se soulever et la voir s’envoler autour de moi.


Les enfants ont un monde à part et se trouvant dans l’usuel, ne ressentent pas forcément, les angoisses des parents, surtout si ces derniers se veulent intelligemment rassurants.


Un soir, pendant notre séjour, il y a eu dans cette rue, ou dans cet immeuble une rafle.


Les tenants du système et leurs complices ont investi l’immeuble, appartement par appartement.


Lorsqu’ils ont frappé à la porte, l’amie de ma mère a ouvert et justifié de son identité. Je me souviens exactement de cela car je pense, notre émotion devait être à son paroxysme.


Mais tout s’est bien passé, et la porte s’est refermée.


C’est alors qu’une jeune femme et je crois son enfant s’est jetée par la fenêtre plus haut, et que les corps en tombant sont passés devant la nôtre.


Mais cela, a été raconté souvent depuis à la maison, et je ne sais plus en l’occurrence si cela tient de mon souvenir propre ou conjugué et reporté avec celui de ma maman. ( le départ, le train les gares, la suite, plus tard)……….


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