12.12.06

 

Lundi 11 décembre 2006


Daniel a ouvert la porte du four, et dévoilé la première cuisson de biscuit……………
………..Lorsque nous étions enfants, ma petite sœur encore au berceau était très malade et subissait l’obligation thérapeutique de rester allongée sur le dos.
Des gens, avaient offert à ma mère, une poupée en porcelaine pour ma petite sœur.Il faut savoir que pendant la guerre nous n’avions pas de jouets. Je n’avais guère que 6 ou 7 ans, et cette poupée me subjuguait. Ces réalisations blanches, sorties de cuissons, à la fois solidifiées et fragiles encore me replongent en ce temps révolu. Ma mère avait dit que je ne devais absolument pas toucher la poupée, car elle était « en biscuit ».
J’ai vu, beaucoup de gens s’affoler devant les poupées en porcelaine durant ma vie de brocanteur, à cause des valeurs du marché. J’aimais les poupées, en chiffons tout autant qu’en porcelaine, à cause de cette nostalgie.
J’ai traîné toute mon enfance, un livre pour enfants qui avait pour titre: Josette et ses poupées. Il y avait aussi une très jolie et aussi un peu mièvre chanson, dans mon répertoire de petite fille, qui disait: « comme, j’ai trois poupées pour enfants, et un amour de petit chat blanc »……… Cela a fait de moi, une faiseuse de poupées brodées.
Reste, que mon devenir n’a pas fait de moi une religieuse du conservatisme et des sourires angéliques avec bouches fermées ou bien ouvertes des poupées en porcelaine.
Je suis, je l’espère un créateur, et j’ai du sang dans les veines. J’aime faire passer dans mes œuvres mon bouillonnement intérieur. Je n’aurai de cesse, avant d’avoir fabriqué en la circonstance présente une poupée en biscuit. Mon idée conduit si loin, que j’aimerais cette « fille », glorieuse, objet culte de mon village, pour la renommée et le succès de ce dernier. Tout s’est très bien comporté.
J’aime voir la grande table circulaire, remplie à bloc, par toutes les productions accomplies depuis le début de « La Résidence ». Une fois expérimentée la durée de mise en émaillage, je pourrai comptabiliser toutes les pièces produites et faire un plan approximatif, pour la réalisation céramique propre, hors montage réalisation.
Ici je ne suis pas en Amérique, je comprends clairement tout ce qui est dit, mais je ne suis pas capable de traduire le silence. J’ai besoin pour le moins, de connaître la destination de ces œuvres. Je comprends, encore que………. L’incertitude dans laquelle nous sommes, par rapport au projet rêvé, que je soutiens. La façade ville de la gare. Mais je pense que les, ou la situation de remplacement quant au devenir de cette œuvre en cours doit être prédéterminée de façon absolue. J’ai fait aujourd’hui un grand personnage en plusieurs morceaux, tête et abdomen, ventre, bras. Je ferai les jambes demain.
Demain je compte aussi faire un fond en céramique qui s’adapte à cette pièce comme un cadre. Une façon de sertir l’œuvre pour qu’elle fasse un tout. J’avais toutes les idées en tête, avant de partir, mais il était trop tard, pour commencer, ce complément de travail. Heureusement, j’ai recouvert le travail avant de partir car j’ai oublié de faire les trous pour les fixations.

Comments:
You are a wonderfull colorfull, luscious artist!
Anne Grgich
 
Faut-il déjà abandonner l'idée de la gare ou insister, quitte à prendre le temps (une denrée rare et fuyante) ?

Antoine
 
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