18.12.06

 

18 décembre




Ni Danielle, ni l'orange ne sont amères.
Il suffit de savoir les déguster.
Je n'ai pas le temps ce matin de raconter le voyage en train et mes histoires de "Gares" en 1943, je remets cela à plus tard.
Mais je peux parler de mon arrivée en gare Saint Charles en 1945.
Je pense à cette belle performance faite par l'artiste contemporain J.B. au cours de laquelle, il s'est laissé rouler tout au long des grands escaliers blancs…
Je n'ai pas roulé, couchée, le long des escaliers, mais ma descente de ces marches était une découverte impressionnante, pour la petite fille de dix ans que j'étais et qui sortait de sa campagne, et aussi du grand tunnel de la guerre.
Ma mère était venue me récupérer depuis Chaussin dans le Jura où nous étions pensionnaires chez l'habitant, mon frère, ma soeur et moi.
Je raconterai ici ou là, mes grands souvenirs de ces jours post "Libération" avec l'angle particulier du souvenir d'enfant, comme Gulliver chez les géants…
Mon propos ce jour est de faire partager ce moment d'émotion intense, rangé ineffaçable dans ma mémoire, quant à l'explosion heureuse, de tous ces gens qui regagnaient Marseille après un repli dû à la guerre, quand le train a livré la vue sur l'Etang de Berre.
Tous s'étaient mis à chanter, à applaudir, à être heureux ensemble.
Je découvrais tout : l'Etang, si beau, les chants Marseillais, "La Cannebière, en chanson..
Le bonheur des gens !
Samedi et dimanche, m'ont paru longs.
Il me tarde de regagner, mon atelier aux ATN.
De découvrir la dernière cuisson, mes pièces en séchage et de "m'éclater" en réalisant les multiples idées qui envahissaient mon cerveau depuis deux jours.
Rappel : mon atelier est un laboratoire !

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