27.11.06

 

J'avais travaillé le vendredi matin avec la terre chamotée 005 sur les conseils des spécialistes en céramique.
J'avais aussi suivant leurs recommandations fait une pâte de 0,15mm d'épaisseur au lieu des 0,10 utilisés avant.
J'ai en outre appris depuis, qu'il est indispensable d'avoir une garantie sur la composition de la terre, qu'il ne faut pas que la chamotte contienne des grains de chaux.
Tout cela ne me facilite pas la tâche au niveau de la création, mais je devrais y arriver.
J'ai reçu pas mal de monde le vendredi après midi, ce qui fait plaisir, mais stoppe ma production.
Je ne peux créer, que dans l'isolement et la concentration.
J'ai reçu un groupe de gens qui s'adonnent à l'art paraît-il dans un "Centre", je ne sais pas lequel.
J'étais particulièrement heureuse de recevoir deux céramistes femmes venues me visiter.
Je livre mes réalisations en radioscopie, en phase de fabrication.
Ces femmes expérimentées avaient des appréciations, très gentilles, et donnaient des conseils techniques à "l'impromptue" et "l'ingénue" que je suis en la matière.
Sont venues aussi, mes amies Isabelle et Marie France.
Aussi Maryse B, notre sympathique conseillère pédagogique.
Rendez-vous est pris pour qu'elle vienne choisir des oeuvres à la Maison pour être exposées dans les écoles.
Il faudra donc que ces jours de fréquentation, je m'adonne à des tâches connexes, peinture des sujets par exemple.
Le problème est, que l'on se rend compte soudain que l'oeuvre envisagée dans sa forme la plus optimiste, doit être précédée de préliminaires, et d'expériences quant aux cuissons et aux couleurs. Qu'il s'agit de quelque chose de colossal. Si mes semaines sont raccourcies, pour autres raisons que ce "travail" à faire:
cela me retarde.
Je me suis "isolée", sur ce beau promontoire. Je sais d'expérience que c'est la seule façon de réussir.
Si je pouvais oeuvrer le dimanche par exemple, ce serait bien.
Peut-être vais-je devoir améliorer mes horaires.
Lorsque j'étais en résidence d'artiste en Pennsylvanie, je pouvais entrer dans le centre avant l'heure afin de passer mes vernis, pour que la ventilation se fasse et que je n'empoisonne pas les autres ateliers et leurs occupants.
Un artiste a du mal à se plier à des emplois du temps de fonctionnaire.
En rentrant Isabelle et moi, sommes passées à l'Hotel Souléia voir les pièces exposées.
Des formes et des matières magnifiques.
Au samedi matin, je suis allée chez " les C" voir mes cuissons basse température.
Je m'en sors bien. Il n'y a pas de casse.
Je pense que je pourrais peut-être utiliser ces premières oeuvres en basse cuisson sur une fresque en surface pré délimitée, qui serait mise en quelque sorte à l'abri, en une sorte de coffre par exemple, afin qu'elle soit protégée des intempéries et notamment des écoulements d'eau.
Ou elle pourrait être placée à l'intérieur........
Mais ce n'est qu'une idée parmi toutes celles qui pourraient être envisagées.
Cela permettrait d'avoir un échantillon de ces terres cuites réhaussées à la peinture acrylique et dont le rendu est touchant…
Cela limiterait un "entretien particulier" sur une faible surface, qui ne serait pas trop contraignant.
Avec les céramistes je me sens bien. J'aime cette transplantation dans un milieu pourtant proche mais jusqu'ici inhabituel.
C'est un grand plaisir de les fréquenter.
Afin de ne pas brider ma spécificité créatrice il faudra sans doute louvoyer entre les exigences du feu et mes entorses au raisonnable.
J'aime ce que je fais et je vous aime!

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